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Ayé : Dans ma chère et dans mon âme

Chapitre 3 02

Nombre de mots : 4347    |    Mis à jour : 21/06/2023

a chair et d

: La fill

s plu

kou,

A

t mais je fais comme a dit tata Lina : Je travaille en class

j'ai dormi dehors le ventre vide. Des fois, quand elle me met à la porte, je suis tentée de ne plus jamais revenir mais pour je ne sais quelle raison, je reviens toujours quitte à recevoir des coups. La dernière en date, c'est que tout ce que je veux utiliser dans cette mais

ée chez maman quand je remarque une tâche de sang sur ma culotte. E

is que je suis en train de

Ayé cette fois ? Tu as intérêt à ce que ça en vaille la peine sinon Ayé

it. Implorai-je de

t découvrit la raison de ma peur et

caprice de la vie. Bienvenue dans le dur monde des femmes. Des tâches comme ça, tu en verras longtemps dans ta vie et pas seulement

toute ma vie ? De

nt quelle tradition ? Tu n'es ni musulmane ni chrétienne ni rien. Bon, je vais préparer le repas pour tes funé

as. Pardon. Mamannnnn.

de pleurs. Je me repris et restai là, assise en attendant l'heure de ma mort. Je ne serai pas la première à mourir et peut-être que là-b

Tu as intérêt à avoir une très bonne hygiène si tu ne veux pas avoir honte. De toute façon, ce ne sera bientôt

un joli modèle de nattes décorées de perles en bois et m'a demandé de bien m'habiller avant de me faire porter un voile. On a pris le bus pour une destination inconnue. J'ai dormi pendant presque tout le voyage me réveillant uniquement lorsque le chauffeur du bus en pleine nuit nous a demandé de so

u Niger ? Deman

ant ses mains sur ma bouche avant de

squ'à ce qui ressemble à un village. Nous nous arrêtons au niveau d'une petite maison pas très

contentes de répondre « naam » (oui) quand j

de deux femmes en voile gris, un autre qui doit avoir au moins 60 ans entouré de 03 femmes habillé un peu p

ont ces gens ? J'ai peur.

s gros yeux, s'

et obéis. Je

rlent tous une langue inconnue qui ne ressemble guère au

plus jeune que les deux autres me regarde avec ce qui semble être de la pitié. Cette femme me conduit dans une chambre et me demande en français de me désh

s ? Qui t'a fait ça ? Dit-elle en mettant

Dis-je d'un

amené petite ? Demande-t-elle comme si

n faire pour moi, ce n'est p

errogeait sur les cicatrices dans mon dos, frui

. Dit-elle en

x. Elle me conduit ensuite dans ce qui ressemble à un salon où les gens de tout à l'heure sont disposés les hommes devant, les femmes derrière un peu comme ce que j'entrevois dans les mosquées de Parakou les vendredis. On me fait a

issées en face et des murmures quand ma mère me lance un regard menaçant et me signe d'avaler quelque chose. Je commence à peine à manger que la femme de tout à l'heure viens me chercher et me conduit d

ma m

ie. D

suis sa fille. Dis-je les larmes aux y

es ? Demande-t-elle

s-je féb

une jolie fille. Et quel âg

ée par son doux visage

e qu'elle a fait mais ça va aller Ayé. Obéis, ne parle pas et moi, je va

veux ma mama

hoses ma petite. Sois fort

assé, ce que j'avais mal fait que le vieux de tout à l'heure fit son entrée dans la chambre. Il retira l'habit qu'il portait m'obligeant à détourner

vous plaît. Vou

je me tacherai de corriger ça petite. Allez, déshabille-toi

tié

manda à nouveau de me déshabiller et de me coucher. Cette fois-ci, j'obéis sans discuter

*

le début d'un tour

et sommée de me mettre au travail que j'ai co

e marquée de coups, de viols, de

épouse de mon mari, Mamadou. Mais Mariama ne pouvait pas grand-chose

le : Cherifa. Elle a trois mois. Mamadou depuis sa naissance est encore plus méchant avec moi et les autres ont davantage de raison de se moquer de moi : l

fou mais aujourd'hui, quand je pense à ma mère, la seule chose que j'ai envie de lui faire, c'est de la tuer. M

u'une chance de m'enfuir. C'est dangereux, presqu'impossible mais je vais t

ont à Niamey pour je ne sais trop quoi, de toute façon, ils pe

ndre un autre pays sans passer par la frontière terrestre, c'est dangereux Ayé. Tu n'as même pas de papier ni rien.

rends bien soin d'elle et si tu peux, donne-lui la chance de vivre une autre vie que cette vie de misère. Moi, je ne peux

erifa comme sur mes propres enfant

oie et trouver un taxi jusqu'à Gaya. Je marche le plus normalement possible, réprimant mon instinct de survie qui m'insuffle de courir à toute vitesse et ce pendant longtemps. Je n'ai pas connu les pires crasses dans ma vie pour qu'une simple marche me réduise à néant. Je continue trouvant finalement la fameuse grande voie. Je soupire de soulagement et me met à héler un taxi. Plusieurs passent s'en s'arrêter puis finalement un s'arrête à ma hauteur. Lorsque je lui dis le lieu, il me dévisage soupçonneux puis me laiss

hemar est terminé.

dors pas une seule seconde, trop apeurée à l'idée que quelque cho

he d'aller

tout : les coups, les insultes, les moqueries, mes jouets détruits, les punitions, mes larmes et son sourire. Il paraît que quand les enfants rentre

ers et rues de la ville sont davantage ma maison que c

sur le visage de cette mal

je pense abandonner, cette bonne femme apparaît

ne bonne raison pour me d

oids et impitoyables, la même bouche qui m'a insulté encore et enc

valeur ses longs doigts qui m'ont ta

? Dit-elle en me fixant avec curiosité et une aut

d'elle presque comme si j'allais l'étreindre et souffle contre

érailles 'maman' ? Du wassa

y.

tout le quartier pour des retrouvailles mère-fille n'est-ce

s lumières et la conduis dans la chambre comme elle aimait le faire avant de me torturer. Je retire le

Je te demande pardon

sûre. Assis. Dis-je au lieu de « à genoux » é

le en face pointant

église ou à la mosquée ? Tu portais quoi pour célébrer ta victoire

on enf

er quand tu en avais l'occasion. Maintenant, je deviendra

ntille fille. Ne fais pas ça. Im

ans, j'ai perdu des enfants, j'ai été battue, privée de tout par ta seule faute Abeni. Je ne compte plus les côtes cassées et les nombreuses fois où je me suis évanouie. J'ai pleuré tellement de fois à cause de toi, et le pire dans tout ça, c'est que j'ai renoncé à mon enfant par peur de devenir comme toi. Mais ce n'est

ne voulais pas. Je ne voulais pas

ui me retient de t'enfoncer le couteau en plein cœur et

s. Pardonne-moi Ayé. Dit-elle en joig

s larmes de sang pou

ça pour me ven

que ? Qu'est-ce

on père oui.

j'ai à voir avec ça ? Pourquoi tu n'

t de faire payer le diable, autant faire pa

savoir ce que le dia

out de temps avant d

des quartiers de cette ville étaient peu habités, certains plus que d'autres. J'étais une jeune fille qui aimait sortir, marcher et

en avançant le c

ù je vivais a été entièrement brûlée. Tout le monde est mort sauf moi. J'étais vivante mais morte au fond, abandonnée dans les couloirs d'un hôpital. C'est Lina qui m'a retrouvée et m'a ramenée à Parakou. Elle a pris en charge mes soins. Le traitement des brûlures était si douloureux que j'aurais préféré mourir. J'ai même fait une tentative de suicide mais

bien tranquille oubliant qu'un jour, tu as eu une fille. Tu aurais pu m'abandonner depuis le tout début, je serais morte ou à la rue ou quelqu'un se serait occupée de moi. Mais non, dans toute ta folie, tu as

e s'appelle Cheikh. Il y avait un dont le pr

hose ? I

is tu lui ressembles beaucoup. Et si je ne me trompe pas, ils doivent être très ri

n. Ils paieront chaque larme, chaque coup, chaque souffrance que toi ou

urire et je me p

i et moi. Je n'ai rien oublié. Si je ne te tue pas maintenant, c'est parce que j'aurai peut-êt

ré tout. Chanta-t-ell

et mon âme, maintenant, vous allez tous payer. Je suis ta fille après tout. Tu as réussi à faire de moi une sans cœ

e ? Que vais-je dire à Lina et aux gen

nnerie ou de me doubler, garde ceci en mémoire. Dis-je en t

mais je ne m'arrête

6 ans. C'est mal ce que tu fais.

je réfléchis. Tu n'as pas intérêt à revenir avec un couteau, une fourchette ou je ne sais quoi pour me faire

ces hommes sont aussi dangereux qu'Abeni sembl

...Le diable s'a

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