Ayé : Dans ma chère et dans mon âme
a chair et d
: La fill
s plu
kou,
A
t mais je fais comme a dit tata Lina : Je travaille en class
j'ai dormi dehors le ventre vide. Des fois, quand elle me met à la porte, je suis tentée de ne plus jamais revenir mais pour je ne sais quelle raison, je reviens toujours quitte à recevoir des coups. La dernière en date, c'est que tout ce que je veux utiliser dans cette mais
ée chez maman quand je remarque une tâche de sang sur ma culotte. E
is que je suis en train de
Ayé cette fois ? Tu as intérêt à ce que ça en vaille la peine sinon Ayé
it. Implorai-je de
t découvrit la raison de ma peur et
caprice de la vie. Bienvenue dans le dur monde des femmes. Des tâches comme ça, tu en verras longtemps dans ta vie et pas seulement
toute ma vie ? De
nt quelle tradition ? Tu n'es ni musulmane ni chrétienne ni rien. Bon, je vais préparer le repas pour tes funé
as. Pardon. Mamannnnn.
de pleurs. Je me repris et restai là, assise en attendant l'heure de ma mort. Je ne serai pas la première à mourir et peut-être que là-b
Tu as intérêt à avoir une très bonne hygiène si tu ne veux pas avoir honte. De toute façon, ce ne sera bientôt
un joli modèle de nattes décorées de perles en bois et m'a demandé de bien m'habiller avant de me faire porter un voile. On a pris le bus pour une destination inconnue. J'ai dormi pendant presque tout le voyage me réveillant uniquement lorsque le chauffeur du bus en pleine nuit nous a demandé de so
u Niger ? Deman
ant ses mains sur ma bouche avant de
squ'à ce qui ressemble à un village. Nous nous arrêtons au niveau d'une petite maison pas très
contentes de répondre « naam » (oui) quand j
de deux femmes en voile gris, un autre qui doit avoir au moins 60 ans entouré de 03 femmes habillé un peu p
ont ces gens ? J'ai peur.
s gros yeux, s'
et obéis. Je
rlent tous une langue inconnue qui ne ressemble guère au
plus jeune que les deux autres me regarde avec ce qui semble être de la pitié. Cette femme me conduit dans une chambre et me demande en français de me désh
s ? Qui t'a fait ça ? Dit-elle en mettant
Dis-je d'un
amené petite ? Demande-t-elle comme si
n faire pour moi, ce n'est p
errogeait sur les cicatrices dans mon dos, frui
. Dit-elle en
x. Elle me conduit ensuite dans ce qui ressemble à un salon où les gens de tout à l'heure sont disposés les hommes devant, les femmes derrière un peu comme ce que j'entrevois dans les mosquées de Parakou les vendredis. On me fait a
issées en face et des murmures quand ma mère me lance un regard menaçant et me signe d'avaler quelque chose. Je commence à peine à manger que la femme de tout à l'heure viens me chercher et me conduit d
ma m
ie. D
suis sa fille. Dis-je les larmes aux y
es ? Demande-t-elle
s-je féb
une jolie fille. Et quel âg
ée par son doux visage
e qu'elle a fait mais ça va aller Ayé. Obéis, ne parle pas et moi, je va
veux ma mama
hoses ma petite. Sois fort
assé, ce que j'avais mal fait que le vieux de tout à l'heure fit son entrée dans la chambre. Il retira l'habit qu'il portait m'obligeant à détourner
vous plaît. Vou
je me tacherai de corriger ça petite. Allez, déshabille-toi
tié
manda à nouveau de me déshabiller et de me coucher. Cette fois-ci, j'obéis sans discuter
*
le début d'un tour
et sommée de me mettre au travail que j'ai co
e marquée de coups, de viols, de
épouse de mon mari, Mamadou. Mais Mariama ne pouvait pas grand-chose
le : Cherifa. Elle a trois mois. Mamadou depuis sa naissance est encore plus méchant avec moi et les autres ont davantage de raison de se moquer de moi : l
fou mais aujourd'hui, quand je pense à ma mère, la seule chose que j'ai envie de lui faire, c'est de la tuer. M
u'une chance de m'enfuir. C'est dangereux, presqu'impossible mais je vais t
ont à Niamey pour je ne sais trop quoi, de toute façon, ils pe
ndre un autre pays sans passer par la frontière terrestre, c'est dangereux Ayé. Tu n'as même pas de papier ni rien.
rends bien soin d'elle et si tu peux, donne-lui la chance de vivre une autre vie que cette vie de misère. Moi, je ne peux
erifa comme sur mes propres enfant
oie et trouver un taxi jusqu'à Gaya. Je marche le plus normalement possible, réprimant mon instinct de survie qui m'insuffle de courir à toute vitesse et ce pendant longtemps. Je n'ai pas connu les pires crasses dans ma vie pour qu'une simple marche me réduise à néant. Je continue trouvant finalement la fameuse grande voie. Je soupire de soulagement et me met à héler un taxi. Plusieurs passent s'en s'arrêter puis finalement un s'arrête à ma hauteur. Lorsque je lui dis le lieu, il me dévisage soupçonneux puis me laiss
hemar est terminé.
dors pas une seule seconde, trop apeurée à l'idée que quelque cho
he d'aller
tout : les coups, les insultes, les moqueries, mes jouets détruits, les punitions, mes larmes et son sourire. Il paraît que quand les enfants rentre
ers et rues de la ville sont davantage ma maison que c
sur le visage de cette mal
je pense abandonner, cette bonne femme apparaît
ne bonne raison pour me d
oids et impitoyables, la même bouche qui m'a insulté encore et enc
valeur ses longs doigts qui m'ont ta
? Dit-elle en me fixant avec curiosité et une aut
d'elle presque comme si j'allais l'étreindre et souffle contre
érailles 'maman' ? Du wassa
y.
tout le quartier pour des retrouvailles mère-fille n'est-ce
s lumières et la conduis dans la chambre comme elle aimait le faire avant de me torturer. Je retire le
Je te demande pardon
sûre. Assis. Dis-je au lieu de « à genoux » é
le en face pointant
église ou à la mosquée ? Tu portais quoi pour célébrer ta victoire
on enf
er quand tu en avais l'occasion. Maintenant, je deviendra
ntille fille. Ne fais pas ça. Im
ans, j'ai perdu des enfants, j'ai été battue, privée de tout par ta seule faute Abeni. Je ne compte plus les côtes cassées et les nombreuses fois où je me suis évanouie. J'ai pleuré tellement de fois à cause de toi, et le pire dans tout ça, c'est que j'ai renoncé à mon enfant par peur de devenir comme toi. Mais ce n'est
ne voulais pas. Je ne voulais pas
ui me retient de t'enfoncer le couteau en plein cœur et
s. Pardonne-moi Ayé. Dit-elle en joig
s larmes de sang pou
ça pour me ven
que ? Qu'est-ce
on père oui.
j'ai à voir avec ça ? Pourquoi tu n'
t de faire payer le diable, autant faire pa
savoir ce que le dia
out de temps avant d
des quartiers de cette ville étaient peu habités, certains plus que d'autres. J'étais une jeune fille qui aimait sortir, marcher et
en avançant le c
ù je vivais a été entièrement brûlée. Tout le monde est mort sauf moi. J'étais vivante mais morte au fond, abandonnée dans les couloirs d'un hôpital. C'est Lina qui m'a retrouvée et m'a ramenée à Parakou. Elle a pris en charge mes soins. Le traitement des brûlures était si douloureux que j'aurais préféré mourir. J'ai même fait une tentative de suicide mais
bien tranquille oubliant qu'un jour, tu as eu une fille. Tu aurais pu m'abandonner depuis le tout début, je serais morte ou à la rue ou quelqu'un se serait occupée de moi. Mais non, dans toute ta folie, tu as
e s'appelle Cheikh. Il y avait un dont le pr
hose ? I
is tu lui ressembles beaucoup. Et si je ne me trompe pas, ils doivent être très ri
n. Ils paieront chaque larme, chaque coup, chaque souffrance que toi ou
urire et je me p
i et moi. Je n'ai rien oublié. Si je ne te tue pas maintenant, c'est parce que j'aurai peut-êt
ré tout. Chanta-t-ell
et mon âme, maintenant, vous allez tous payer. Je suis ta fille après tout. Tu as réussi à faire de moi une sans cœ
e ? Que vais-je dire à Lina et aux gen
nnerie ou de me doubler, garde ceci en mémoire. Dis-je en t
mais je ne m'arrête
6 ans. C'est mal ce que tu fais.
je réfléchis. Tu n'as pas intérêt à revenir avec un couteau, une fourchette ou je ne sais quoi pour me faire
ces hommes sont aussi dangereux qu'Abeni sembl
...Le diable s'a