La petite prisonnière de la tour L
e 23 déce
u som
beaucoup plus tard à présent. Elle avance triomphal
s irez au lit
lles ne négocient pas, c'est impossible. Quant à
s maman, ne gâche pas t
e pour obtenir ce qu'elle veut. Mais là, c'est peine perdue, Mamina a parlé. La tête basse, Inaya tire la rebelle vers elle pour rejoindre
e secousse la réveille brusquement. Intriguée, elle regarde au travers de la fenêtre les flocons laiteux qui virevoltent follement. Ce duvet crayeux
immaculée. Quand enfin ils sont rentrés, leurs joues s'étaient teintées de la couleur des coquelicots, et de fines aiguilles picotaient leurs doigts glacés. Mamina avait prépar
contez-moi, Papou en a-t
tiède et feutrée qui règne dans la maisonnée a entraîn
de la mairie ainsi que la fontaine qui ont endossé leurs manteaux blancs. « Ça ne les réchauffera pas, en tout cas. » Bien à l'abri dans son lit douillet, elle continue d'admirer cette giboulée de poudre lactée virevoltante. Cependant, la sensat
me souviens
façon pour regarder dehors, il y a bien longtemps. C'est alors qu'elle avait aperçu le gentil monsieur avec un doigt posé sur ses lèvres. Dans la nuit noire, elle avait saisi le s
ien poussé cette petite Inaya depuis cette fameuse nuit. Elle continue de grandir tranquillement tandis que le temps passe inexorablement. Autant dire que c'est presque une demoiselle. Enfin, c'
gue qui lui brouille la vue ? Dans le doute, elle se frotte énergiquement les yeux. Malgré cela, l'énigmatique personnage se tient toujours près de la fontaine, immobile et terrifiant. Alors qu'elle porte toute son attention su
! C'est juste pas pos
e plonge dans son lit et s'enfouit sous sa couette. Elle ferme les yeux bien fort pour ne pas se faire prendre en flagrant délit d'insomnie, mais surtout pour occulter cette vision à donner la chair de poule. « C'
recom
venirs. D'un pas de géant, elle se retrouve à crapahuter dans ces années écoulées. Il y a tant et tant de jours, cette comptine l'avait tenue
eures sombres, irréel et pourtant si présent, avance à une vitesse incroyable. Mais ces instants capricieux peuvent nous immobiliser sur place quand les voilà pris d'une furieuse envie de se jouer de nous. Une idée no
à l'heure où cinq enfants avaient surgi de nulle part après avoir disparu pendant presque cinq mois, revenait la hanter. Les fragments enfouis dans les souven
réunion qui se prépare, le drôle de bonhomme tout vêtu de rouge, la neige qui tombe. La complainte chuchotée est aussitôt rangée dans le tiroir aux oublis, car la famille au complet va débarquer pour les fêtes de cette fin d'année. C'est un sujet d
on si tranquille d'ordinaire va foisonner d'une quantité d'enfants, et Youyou attend ce moment avec impatience. Retrouver tout ce petit monde pour vivre une soirée extraordinaire, quoi de plus exa
soit, après avoir bougonné un bon moment, il accepta ce tout nouveau patronyme. Il se mettait au garde-à-vous dès qu'il entendait ce nom bizarre, Bibichoco. Hnia c'est Bébébonheur. Les parents l'avaient appelée ainsi, car ce joli nourrisson gazo
e nos vies, de temps à autre. Et puis, B
dans un signe d'assentiment a validé la proposition, et la voilà avec un patronyme tout neuf.
coutrer chaque jour qui passe d'une multitude de sobriquets marrants, nous ont entraînés sur ce chemin plaisant. Ne les contrarions pas, peut-être ont-ils gardé un pied dans l'enfance après tout. » Inaya finit par se dire que bien des adultes aimer
rrière lui une angoisse toute légitime. Rien ni personne n'aurait empêché cette famille de camper dans les couloirs de l'hôpital, le jour où l'histoire devait se réécrire par tant de mains si habiles. La parentèle au complet avait pris d'assaut le hall de l'établissement froid
patientaient sagement. Les applaudissements ont fusé de toutes parts, et cette opération si délicate, menée de main de maître, a permis au clan en détresse de respirer enfin d'un souffle tranquille. Petit-O
repaire fantastique. Était-ce dû à la présence à leur côté de cette aïeule peu ordinaire ? La clique de gosses assis à même le sol entoure et écoute sagement les histoires de leur grand-maman. Cette nuit-là, dans un souffle elle leur a révélé le secret
voix si particulière est une fée. Les gamins n'ont jamais cherché à connaître la vérité sur cette révélation pour le moins extravagante. Mais n'en doutons pas, un jour prochain, Petit-Ours deviendra costaud comme un grizzly. Cette vi
les mecs, moi je su
es jours et les nuits à leurs côtés. Sans rechigner, ils ont accepté de subir ses mignonnes tocades d'enfant gâté. Le temps a réparé les faiblesses de son œuvre, et Petit-Ours s'est transformé en un adorable garçon qui n'a peur de rien, fini les caprices.
lus courageux de la bande des six. Le chapeau haut de forme laisse s'échapper des dreadlocks qui tombent négligemment sur les épaules de l'homme, et ses yeux malins, à demi fermés, brillent derrière une paire de lunet
ttava pikkusiskosi Acadabianin kynsistä. Retkikuntasi
e au drôle de chapeau disparaît dans la nuit
soleil froid sont venus caresser les murs. L'un d'entre eux chatouille le bout du nez d'Inaya et finit par la réveiller. Elle se frotte les yeux, ce rai malin lui don
ors, S
une poussière de diamant qui recouvre le tapis laiteux immaculé. Elle ne contrôle plus l'impatience de ces derniers jours, car dans quelques heures, la smala au complet arrivera pour fêter la fin de cette anné
des fillettes retentissent encore sans retenue dans la salle, et au milieu de cette gaieté contagieuse, le roi de la forêt s'est alors vêtu d'une multitude de petites lumières d'e
rmé en une piste de dance improvisée. Pour parfaire cette nouba inopinée, les lumières du sapin ont clignoté, suivant la cadence de leurs mouvements fous. Essoufflés par ces chorégraphies endiablé
rtable divan et savoure les derniers instants de quiétude. « Le calme avant la tempête. Que dis-je ! Tsunami me semble bien plus approprié avec la bande de margouli
on de la chambre des filles, et se répand comme une traînée de poudre dans le salon pour la désarçonner. Effrayé, l'animal mythique s'env
décidé elle se dirige vers leur refuge. Saysay sommeille paisiblement, ses yeux clos sont ornés de longs cils qui viennent caresser de fins sourcils bruns. Sayana, Papou et Mamiska restent à
lui sourit enfin, rassuré sur son sort. Sans pour autant se lamenter, celle-ci se redresse, fière de sa cascade inopinée parfaitement réussie. Et la voilà
t, une force obscure a jeté son dévolu sur la fillette. Elle la suit pas à pas
it suspect ne vient perturber le calme apaisant qui règne dans la maisonnée. La comptine a ce
me fais des fil
r rien n'a bougé et Saysay sommeille paisiblement. « Je dois dormir un peu. La journée qui s'annonce risque fort de ress
cité abandonnée, et semble mettre en garde quiconque voudrait y entrer. Enfin délesté de ses chaînes magiques et mouvantes, Acadabian erre à nouveau dans les étages oubliés, tout près de Retors. Voilà quarante années d'un
s, il a su se montrer prudent, terriblement patient. Un soir de Noël, à l'affût d'un fait marquant qui pourrait changer sa destinée, il a insufflé dans l'esprit d'une m
rrière. Elle re
ée, ces mots avaient resonné étrangement, ava
ainsi scellé l