Enténébré - Tome 1: À l'aube de l'avènement
e fera se taire à jamais. Il en avait fait le serment il y a bien longtemps et l'épreuve de sa loyauté avait maintenant commencé. To
nde qui n'était pas le sien, vivre comme un enfant ordinaire dans l'orphelinat de la famille Laird. Un mot aurait suffi à soulager sa conscience mais il ne pouvait pas, il n'en avait pas la force. Mentir était son fardeau de l'instant, la vérité sa damn
n de lire le journal que j'avais laissé sur la table dans le ja
, je ne fais pas de préfé
quoi donc une tell
ais pour leur d
ment
en tête qu'ils ne sont pas assez bons pour "mériter" l'attention que je leur por
quand même l'impression que vous vous pr
trouv
ersonne que vous avez connue donc forcément, instinctivement, vous vous sen
us,
ressortir. John avait essayé de parler à nouveau, de lever un brin de curiosité sans s'effondrer mais il savait que s'il parlait plus fort sa voix se déchir
es dans les poignées de portes, refroidissaient les cœurs des autres enfants lorsque ceux-ci le croisaient au détour d'un couloir. Sa froideur, son manque de tact et sa distance du reste du monde qu'il côtoyait lui valurent rapidement le surnom de « cœur de glace. » John avait trouvé ce surnom amusant quand bien même il était certainement faux et lais
ir lui aussi, trop bien même et malheure
ndant – sa présence, même lointaine, lui conférait un sentiment de bien-être – mais il n'en était certainement pas le préféré. Bientôt, il trouva l'endroit parfait qu'il nomma rapidement refuge dans sa tête et Marshall se surprit même à penser que le paradis existait bel et bien sur Terre. Lorsque les moqueries, perpétuelles, se faisaient trop abondantes, il venait s'y réfugier. Dans ce lieu où son masque si parfait – grâce auquel personne ne voyait le
lui indiqua John lorsqu'il le vit
a net un instant avant
vais pas te pa
e sortir de sa cachette et s'avança ver
ti ? » le questionna-t-il en resserra
naître les secrets qu'ils gardent enfouis au plus profond d'eux », a
t-à-di
te fera du bien. Allez, file dans ta chambre maint
e. Un sourire, un regard, un mot peut trahir le plus grand des secrets, aussi bien protégé soit-il, pensa-t-il avec amertume. Dans le cas de son protégé, celui-ci revenait toujours à la même heure lorsque le soir tombait en se croyant assez discret pour échapper à sa vigilance. Mais ses chaussures vernies, grossièrement nettoyées
puis des années, toujours dans la même tranche d'heure, c'est qu'il devait certainement y retrouver quelqu'un ou quelque chose. Pour filer son protégé en toute discrétion sans le perdre, il sortit un quart d'heure après que l'objet de sa bonne
C'est un véritable labyrinthe cette forêt, je ne la pensais pas si grande », s
r aussi loin dans un environnement aussi dense. Prestement, l'intendant contourna la grande étendue de boue et enjamba les souches couvertes de mousse avec une agilité hors du commun. À son tour, il se mit à courir et son écart fut rapidement réduit entre lui et Marshall. Il sentait sa présence accroître près de lui, s'agiter et dévier plus d'une fois à quatre-vingt-dix degrés. Il fallut une heure à l'intendant – qui altern
ien des siècles mais voir la nature reprendre ses droits sur un tel édifice avait quelque chose d'agréable. Quelque chose d'apaisant. L'église était dépourvue d'un toit ce qui avait laissé la place à un arbre, plus haut que ce qu'il restait des façades, de pousser à