Liberté
même a
er, Éditions du
Lys Bleu Édi
Le Lys Bleu
e faire leurs achats. Seule la présence de la mascotte Hugo1perturbe ma vision périphérique. Du coin de l'œil, je perçois un petit groupe d'enfants le cou étiré, glissant a
pâtes farcies, je serre mes mains autour des anse
ant les frissons m'envahir. Dans mes oreilles, la musique du magasin se diffuse et étouffe les bruits des conversations. Les haut-parleurs annoncent soudainem
ation... pour des
ours agrippées aux anses de mon panier. Sans lui témoigner un intérêt parti
orse, comme pour révéler
st-ce que vous
ueuse peu commune. Il me fixe, le regard doux et intense. Je ferme les yeux quand je vois frémir les commissu
i des goûts de chiottes
amorphose radicalement et laisse
'est sûrement lui qu'on
e un so
st-ce que vous me rec
de conseiller
es et il prétend que c'es
parle de ç
et par réflexe je détourne la tête,
èrement la voix pour me faire entendre par-
e vers la sortie, avec cette sensation d'être poursuivie du regard. Je prie intérieurement pour que cet individu ne me suive pas. C'est bien la derniè
ensément, tentant de calmer les battements précipités de mon cœur. Mes réflexions se fragmentent continuellement et mon pani
reau, m'attend dan
de la buvette des juniors, je patientais, sirotant un thé chaud quand François apparut dans l'entrée. Il défilait la fenêtre de son portable, le visage concentré, lui conférant un charme fou. Hypnotisée par sa haute silhouette emprunte d'une certaine assurance, je ne résistais pas à le dévisager. To
t s'empêcher de ressasser sa petite phrase de merde, balancé
ompris, je n'ai jamais dit l
er. J'inspire profondément et essuie quelques larmes. Ce n'est pas le moment de
à me donner du courage, à le chasser de
part de François, il se comporte différemment. La dernière fois que nous étions à sa caisse, il n'arrêtait pas de me regarder avec une hargne inattendue tout en me disant avec se
mue la tête, déviant le regard à tout moment. Le nez plongé dans mon portefeuille, il évoque François, sous le rega
quoi d'a
'est pas seul responsable de cette sensation. La tête engoncée dans mes épaules, je ne vois pas le trottoir qui me mène à notre logement. Le
merveille pour maintenir en forme notre couple. J'éclatais de rire régulièrement pendant nos chamailleries. Je me rendais
es sujets sont deve
stes ambitieux, lui permettant de monter les échelons. J'étais persuadée qu'il avait des compétences au-delà de ce qu'il prétendait. Il
uiner. Il tournait autour de moi comme une sauterelle. Je galérais encore plus et m'énervais sur moi-même. Il tenait un discours des plus pathétique. J'étais ridicule de m'exciter pour un stupide bracelet. Il
pluie commence à tomber en fines gouttelettes, faisant glisser mes pieds sur les feuilles mortes. Un profond sentiment de l
issant pas de place à la panique et pousse la porte avec cette conviction
let ! Qu'est-ce t
donne le cabas sur la table de la cuisine, il s'élance, dépose sa bouteille et fouille le contenu. Une goutte
Je crois que s'il y avait un concours sur les pâtes f
l entremêle ses doigts et les craque, dégageant un bruit sec. Je ne peux détacher mon reg
surtout pour une diététicienne, siffle-t-il entre les dents e
ds-je, enfonçant les
chaise et saisit
Il me semble t'avoir dit
ments parcourir mon corps. Je détourne les yeux vers la fenêtre
es cases de ton cerveau sont all
sur un de ses genoux et me fixe tel un h
toi. Je t'aime comme personne e
te les battements de mon cœur. Mes pieds poussent sur le sol pour reculer sur le tabouret. Il appuie avec son pouce sur la lame, tel un boucher vérif
son déplacement, je
et retrouver tes amis,
détourne son attention. Tout en lisant, il esquisse un sourire qui charme la plupart des gens, même les plus
pas banale
envoie le couteau. Il arrache sa veste du porte-manteau et claque la porte,
evient re
ous n'échangeons que les quelques mots indispensables. Quand je raccroche, c'est comme si on m'enlève un énorme poids de mes ép
raconté nos disputes. Au bout du compte et de plus en plus embarrassé, il a fini par avoir la rage. La rage de ne pas me convaincre
lant de mon assurance. Leurs paroles n'étaient pl
ai cédé à l
ecoins de l'appartement. Ces dernières semaines, j'ai joué de stratégie à plusieurs reprises pour camoufler mes empaquetages.
de la lâcheté aussi. Pourtant cette semaine, nous ne nous
om monter l
es vêtements de ma penderie lorsque la sonnette retentit. Dès
Liberté
n petit rire nerveux
cro
je le sui
a bonne décisi
nue à remplir mes valise
e pleut que des reproches ou des
ens plus mes larmes et la voix brisée par
attre. Il n'est plus l'homme que j'ai imaginé qu'il soit. Depuis que je gagne mieux ma vie que lui,
out près de moi. Il me contemple avec un m
ntalité. Pour ma part, si je pouvais
ent l'arrivée de Jacques. Aussitôt, Tom passe la tête
camionnette. Qu'es
ent. Lorsque nous avons emménagé avec François, j'a
la garde-robe, la cui
C'est Ba
il de porte, agite les mai
Je ne te demande
il examine les cartons avec attention. Les mains sur l
i, t'e
emmène to
urs petits carto
on aux Bulles, près
paume de ses mains et m'envoie un regard comme pour me
t pas tout près mais c'est
faire vite, si j'ai bien
gés, il tour
demi
st pa
je commence à avoir des contractures dans les reins. Heureusement, nous habito
rrespond pas, et en même temps, aurait-il été possible d'agir autrement ? Je n'arrête pas de penser à François lorsqu'il va dé
partie de la périphérie n'a pas grand-chose à voir avec le Val-de-Ruz, formée par deux montagnes f
e de cette séparation. Mes larmes s'accrochent à mes cils pour ne pas les inquiéter. Tom me regard
élan fraternel, Tom m'enlace, cherchant à me réconforter et quelques larmes s'échappent à mon ins
veux un coup de main pour qu
le la semain
ison que j'ai louée en catastrophe. Pas très grande mais juste c
Par la fenêtre, les rayons du soleil percent les voiles de brouillard et inondent le salon avec sa cheminée. Une chaleur apaisante flotte et un sentiment de fierté me parcourt. J'ai réussi
upent le fond de la pièce. Je laisse mes yeux découvrir par la fenêtre la vue époustouflante sur la vallée. E
ngeant soigneusement mes pulls dans la partie étagère, je suspends le reste dans la
partout, m'obligent à déballer au moins la vaisselle. Si je veux ma
le cœur. Je le connais peu, pourtant je devine que de
r l'avertir de mon déménagement. La volonté me manque. Elle aussi avait tou
re confrontation effleurent cependant mon esprit. Habitant dans la même ville, côtoyant les mêmes lieux, elle est inévitable. Consciemment, je
s à mon adolescence. Ils me ramènent à ma vie d'avant, avant François. Je reste immobile, éc