L'heure de la vengeance a sonné. Rafael a passé 15 ans en compagnie de mister L. ce professeur privé qui ne jurait que par la réussite avait recours a beaucoup de méthodes les plus cruels avec ses élèves. 15 ans durant lesquels les 20 jeunes hommes se sont serrer les coudes pour ne pas succomber. Ses efforts ont fini par payer faisant décoller sa carrière dans l'entreprise familiale. Malgré sa réussite il restait insatisfait sa soif et son obsession de vengeance envers cet homme qui lui a retiré une part d'humanité.
Orlane couvrait son corps mince avec les draps comme pour se protéger ou plutot protéger son coeur qui venait d'etre brisé. Elle faisait son maximum pour masquer sa tristesse, elle leva la tete et le remua de gauche à droite comme pour chasser les larmes qui menaçaient de couler. Voilà maintenant 5 mois que je cotoie cette belle mannequine et tout allait parfaitement bien, aucun de nous ne voulait une relation sérieuse du moins au début moi je respectais ma part du marché et ils auraient du continuer ainsi.
'Je t'aime Rafael'.
Cette phrase faisait écho dans ma tete. Trois mots ayant chamboulé notre entente si parfaite il y a quelques mois. Je me suis dirigé vers la salle de bain sans un regard vers elle. Nous avons passé la nuit ensemble enchainant les rounds, elle l'avait demandé et j'avais accepté sa requete. Cette nuit n'a pas été comme les autres, je n'avais pas pris mon pieds. Mon intéret pour cette fille avait disparu dès qu'elle m'avait avoué ces sentiments. Mes suspicions se sont avérés vraies, sa façon d'agir avait changé depuis 1 mois, elle était devenue plus prudente et me demandait de lui accorder du temps au lieu des cadeaux couteux.
Je suis au summum de ma carrière et je compte en profiter au maximum, avoir une femme maintenant est le dernier de mes soucis. Ou du moins "je n'avais pas encore trouver la bonne" comme le dirais certain, cette femme qui apportera ce qu'il me manque et qui me poussera à donner le meilleur de moi-meme, qui me donnera une raison de vivre, une famille. J'étais déjà performant sur le marché et s'il y a quelques chose qui effraie mes concurents, c'était ma férocité, je n'avais peur de rien car je me considérais comme mort.
J'avais réussi à relancer l'entreprise familiale en seulement 2 ans avec un budget au bord de la faillite et ce n'était pas commun et mes concurents ont semé beaucoup d'embuches sur mon chemin. Ils ont vite reculé en apprenant le caractère de leur adversaire et m'ont donné le respect mérité après l'énorme claque que je leur avais donné en faisant exploser les ventes de bijoux. Ce sentiment m'a satisfait pendant un moment, avant que mon désir de vengeance envers cet homme, mon mentor ne refasse surface.
Je soupire un bon coup avant de laisser couler l'eau rien que de penser à cet homme fait trembler mes membres. Cet homme qui a fait 15 ans de notre vie, un enfer. 15 ans plus tard, 20 hommes avaient été relachés dans la nature aussi dérangé les uns que les autres. Aucun de nous n'était ressorti "indemme", le plus important pour nos parents c'était le résultat et je ne pardonnerais jamais aux miens pour ça. Nos succès fulgurants avaient propulsé la carrière de cet homme qui avait décidé de prendre sa retraite dès notre sortie. Il a du se faire un paquet de fric avec 20 personnes pendant quinze ans et l'idée que j'ai contribué à sa richesse me frustre.
La douche froide me fait du bien, cela me réveille et m'approvisionne en énergie parfait pour une nuit de travail pour fuir mes cauchemars. Lorsque je sortis de la douche, Orlane n'avait pas bougé du lit, elle avait la tete tournée vers la baie qui donnait une vue parfaite sur la ville. Elle voulait l'ignorer et il respectait son choix. Il avait enfilé de nouveau vetements comme à son habitude, il fut plus rapide aujourd'hui pressé de quitter la chambre.
- Voici un chèque de $ 100 000 en honneur de notre aventure, cela vous permettra de passer votre chagrin.
La femme se sentit vexée.
- Prenez le, je n'en veux pas.
Rafael soupira et tourna les talons, elle changera d'avis pensa-t-il dès son réveil. C'était dans ma nature, je n'aimais pas reprendre ce qu'elle avait déjà donné.
- Passez une bonne journée, Orlane, dis-je en passant l'encadrement de la porte avant de disparaitre.
J'avais tenté de paraitre la plus triste possible, je suppose que cela n'était pas réussi. Je regarde l'heure dans mon portable, la nuit allait d'etre longue, mystérieux et surtout mon bureau serait silencieux. Un endroit parfait pour faire travailler ma rage, transformer ces ondes négatives en positives pour mon business. Je me suis retrouver après quelques enjambés dans l'ascenseur, ce dernier était libre à mon grand soulagement après tout qui pourrait etre dans un ascenseur à cette heure.
Je croisais mes bras et mes jambes tout en appuyant sur le mur, j'ai fermé les yeux durant une seconde, une seule petite avant de les rouvrir brusquement j'ai eu un falshback, un flashback horrible. Ces pensées continuent toujours de me hanter meme après des années, meme après avoir connu un succès fulgurant ses putain de cauchemars ne m'ont pas pas laché c'était une façon de mes démons de me rappeler ma promesse, mon envie.
Le tintement de l'ascenseur me sortit de mes pensées et je me pressais de quitter cet endroit étroit, j'avais oublié à quel point j'érais traumatisé par ce genre d'endroit métallique, froid et étroit. Je n'avais meme pas remarqué le fait que j'avais cessé de respirer dès ma rentrée dans cet endroit. Seuls mes pas troublaient le silence du parking, ces bruits furent bientot succéder par un bruit sourd de mon Aston Martin. J'avais appuyé sur un bouton dans mes clés pour pouvoir la repérer.
Je laissai échapper un soupir après etre grimpé dans ma superbe caisse et je me laissai emporter quelques secondes par l'odeur élégant du cuir. Je fis ensuite tourner la clé et j'ai apprécié le vrombissement du moteur je m'en suis bien vite lacée et je l'ai remplacée par de la musique. La voix de Rexha retentit dans toute la voiture, j'aime beaucoup ce feat avec G-Eazy et c'est parfait pour prendre de la vitesse. Ma voiture regagne rapidement la route, je suis seul et maitre de moi-meme en ce moment.
Je roule comme une dingue sur cette route et cela me fait un bien fou. Je ressemble à un connard ou plus tot je suis le connard qui vient de lacher son partenaire jusque parce qu'elle lui a avoué ses sentiments et cela m'a dégoutée plus qu'autre chose d'entendre ses mots. La vitesse augmenta lorsque je ressere l'emprise sur le volant, ce qui me vaudrait une visite de ce lieutenant grincheux, il ne voudrait pas partir sans une misérable commission et moi je lui balancerai de vulgaire billet à la figure avant de le congédier.
Je garai rapidement ma voiture dans le parking avant de prendre le chemin de l'ascenseur direction mon bureau. L'entreprise était complètement plongé dans le noir et le silence. Silence que j'appréciais toujours parfait pour faire travailler ma créativité. Arrivé au dixième étage je me servis un verre de scotch que j'ai avalé très lentement devant cette immense baie qui donnait une parfaite vue sur la ville. Je me suis lentement assis derrière mon bureau avant de me munir d'un crayon et d'une feuille blanche. Ma nouvelle collection n'allait pas attendre et ce soir j'étais d'humeur à créer et je ne vais pas me laisser ralentir.
Chapitre 1 Rafael
09/04/2025
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