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Ma vie, mon histoire

Ma vie, mon histoire

LANA DOMINIQUE

5.0
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Chapitres

Prélude au premier chapitre.......

Chapitre 1 Prélude et Chapitre 01

Prélude.

Je regarde à travers la vitre de la voiture et un sourire se dessine sur mes lèvres malgré moi en voyant cette maison tandis que la voiture continuait son entrée pour garer dans un coin de cette immense parcelle.

Un long soupire s’échappe de ma bouche une fois que le moteur de la voiture est éteint, non pas un soupire d’aise, de joie ou de bonheur, mais un soupire pour chasser toutes les pensées qui depuis des semaines fourmillaient dans ma tête…

-bonne arrivée entendis-je alors que je descendais de la voiture

Je levais mon regard pour tomber sur celui d’une jeune demoiselle vêtue d’un tablier blanc. Elle devait être Laure, celle qu’on a embauchée pendant mon absence. Elle me paraissait bien jeune pour se livrer à ce genre de travail, mais bon…

-merci répondis-je en faisant mine de sourire

Je restais un moment debout adosse contre la voiture, regardant la porte centrale d’un air rêveur pendant que le chauffeur faisait descendre mes bagages du coffre.

-Tout va bien ? Me demanda la jeune demoiselle me faisant presque sursauter

-oui, tout va bien répondis-je avec un sourire peu force tout en me dirigeant vers mes bagages

-Non laissez je vais faire dit-elle en m’arrêtant dans mon élan

-oui bien sûr fis-je

Elle récupéra les bagages puis se dirigea vers la maison que je fixais le regard vide. Je compris qu’une partie de moi espérait que les choses ici avait change ou plutôt que les gens ici avaient changes, mais non, a première vue rien avait change pensais-je en montant les marches…

-c’est ici votre chambre Madame…

-Jessica… je m’appelle Jessica

-euh…

-et non, ce n’est pas cette chambre que je vais occuper, mais merci tout de même.

Elle me regarda toute stupéfaite

-c’est cette chambre qui a été préparé pour vous…

-sous l’ordre de qui ? Oh, mais quelle question ! Me dis-je a moi-même. Madame ma mère bien sur… Bon mais ce n’est pas tout, mon corps réclame le lit continuais-je de dire sous son regard stupéfait tout en prenant mes bagages

-Madame, la patronne risque de ne pas apprécier et me tiendra pour responsable si ce n’est pas fait comme elle le veut. Vous devez occuper la chambre qu’elle a désigné, qui d’après ses dires est la votre

Je fermais les yeux pommée suivit d’un long soupire.

Oh mon Dieu que suis-je encore venue faire dans cette maison pensais-je …

-t’inquiète pas, je lui expliquerais et elle comprendra fis-je calmement

Elle me regarda l’air pas du tout rassure, je la comprenais la pauvre. Sa patronne gueulait pour peu, et avait horreur qu’on ne suive pas ses consignes ou qu’on ne fasse pas sa volonté, mais il n’était pas question que je dorme dans cette chambre, non… je ne pourrais pas, je ne voulais pas, car elle me rappellerait un tas de chose que j’ai laissé derrière moi, notamment cette nuit que je croyais être la plus belle de ma vie dans les bras de cet homme que j’aimais tant et en qui je cru apercevoir dans les yeux l’amour, un amour profond.

Cette nuit que je croyais être mémorable et le début d’une belle histoire d’amour. Mais comme je me trompais, comme je me trompais !!!!

Je ne pus m’empêcher de poser ma main sur mon ventre et de le caresser tout doucement… ce ventre ou se trouva ce petit être que je chérissais et à qui je parlais tous les soirs comme s’il pouvait m’écouter, me comprendre…

-Avez-vous besoin de quelque chose d’autre ? demanda Laure me ramenant à l’ instant présent

-non répondis-je en enlevant mes talons que je déposais près de mes bagages. Je vais juste prendre une douche et me reposer

-d’accord, toutefois, si vous avez besoin de quelque chose, je suis dans la cuisine avec tantine Nadine…

Je ne l’écoutais presque plus et me dirigeais vers la douche après avoir récupéré ma serviette et la tenue dont je me vêtirai.

J’eus une soudaine envie de pleurer, mais je refoulais toute larme et prenais mon bain. Apres cela, j’eus bien envie de me reposer mais je n’arrivais pas à fermer l’œil, je n’avais pas sommeil, pourtant je n’avais presque pas dormi ces derniers jours.

Je prenais donc un bouquin et continuais ma lecture à la page ou je m’étais arrêtée…

Plus de dix minutes plus tard des voix se faisaient entendre dans la maison, mais il y’avait bien une voix qui dominait et qu’on entendait le plus, celle de ma mère qui ne cessait d’hausser le ton… Juste parce que j’ai choisi une autre chambre que celle qu’elle a désigné ? Non mais c’est vraiment ma mère ça !!!

-Jessica tu peux me dire pourquoi t’es dans cette chambre plutôt que l’autre ? Gueula-t-elle en ouvrant la porte avec force. C’est bien ta chambre la bas, celle que tu occupais quand tu étais ici

-quel accueil chaleureux, douce mère! Ça me va droit au cœur fis-je ironique… salut maman, je suis aussi contente de te voir continuais-je en rabaissant mon livre sans pour autant bouger

Elle soupira puis avança vers le lit.

-comment vas-tu ?

-bien, je m’attendais a te voir à l’aéroport au moins cette fois ci dis-je d’un ton neutre en faisant celle qui se replonge dans la lecture

-j’étais occupée au bureau, je l’ai pourtant dis a Vivien (le chauffeur). Je lui ai demande de te dire que je ne pouvais plus venir

-oui, il a transmis le message alors que je me dirigeais vers la voiture avec un large sourire pensant te voir fis-je en rabaissant a nouveau le livre avec un sourire tout faux, mais a la place c’est Monsieur Vivien que je vois

-……..

-tu as préféré assister à tes nombreuses réunions, ou on pouvait se passer de toi que de venir prendre ta fille que tu n’as pas vu pendant …

-tu ne vas pas commencer avec ça Jessica, tu n’es plus une petite fille a ce que je sache…

-qu’est-ce que ça change ? Même petite tu n’as jamais ete là. Quand tu t’impliques dans quelque chose ou es présente un malheur s’en suit.

Elle me regarda sévèrement, mais je ne m’arrêtais pas pour autant

-c’est bien ce qui s’est passe il y’a dix ans n’est-ce pas ?

-la table sera prête dans dix minutes, ton père et ton frère seront bientôt la dit-elle l’air de rien en se levant du lit avant de sortir de la chambre sans rien ajouter de plus.

Je regardais la porte qui venait de se refermer derrière elle me demandant comment je ne suis pas arrivée à détester cette femme malgré tout ce qu’elle a fait. Peut-être parce que c’est ma mère et que dans la vie, on en a qu’une ? Je ne sais pas…

Dix ans, dix bonnes années que j’avais quitté ce pays pour l’Italie que je prenais comme étant un nouveau départ. Cela m’a en quelque sorte aide à tourner la page, aller de l’avant, mais croyez-moi les amis, il y’a toujours quelque chose qui malgré le temps écroulé demeure en nous et qui malgré le temps ne s’efface pas...comme: la perte d'un enfant.

Mon nom est Jessica Charleine Ebonda et je vais vous faire part de mon histoire à travers les chapitres qui suivront.

Chapitre 1.

Toc toc ctoc

-oui c’est ouvert dis-je

-ouais mais ce n’est pas tout le temps qu’on doit venir frapper a ta porte pour te dire que les parents sont là ?

-……

-tu es pourtant consciente qu’ils viennent à 21 heures, mais non, tu préfères rester dans ta chambre comme une princesse pour qu’on te fasse appelle. Sache que c’est lassant de monter les marches Jessica

Je regardais ma petite sœur Magalie sans rien dire. Souvent je préfère garder le silence que parler inutilement. Ce n’était que la deuxième fois en l’espace de trois semaines qu’elle était venue m’appeler pour me prévenir de l’arrivée des parents et c’est pour cette raison qu’elle parle mal comme si c’était tous les jours qu’elle le faisait.

D’habitude c’est le cuisinier qui m’appelle ou tout simplement le son du moteur de la voiture qui m’alerte que les parents sont arrivés, mais là je ne pus rien entendre surement parce que j’écoutais la musique. En fait, maman nous voulait toujours au salon quand ils arrivaient et trente minutes plus tard on passait a table.

Je déposais mon bouquin sur le lit et me dépêchais d’aller regagner le grand salon. Je trouvais mon frère Xavier qui est l’aine et Magalie deja installe.

Quelques minutes plus tard, papa fit son entrée.

-bonsoir les enfants dit-il en regagnant le fauteuil ou il se déchaussait

-bonsoir papa répondit –on alors que Magalie continua en demandant : et ta journée au boulot elle a été?

-oui juste un peu fatigante, mais ça été en générale. Bon je vais prendre une douche dit-il en se levant

Comme toujours, ce petit échange était comme des formalités avant qu’il ne regagne sa chambre pour en ressortir soit avec sa femme quand celle-ci arrivait pendant qu’il est encore dans la chambre. Il arrivait qu’il nous rejoigne bien avant au salon, mais c’était des cas rares.

Peu de temps après maman arriva, ce fut le même échange qu’avec papa puis elle monta. C’était parti pour dix minutes ennuyeuses ou j’étais contrainte de regarder les infos. Magalie elle, tchatchait surement vu comment elle tapait si rapidement sur son clavier et Xavier lui écoutait la musique.

C’est comme ça ici, il n’y a pas de dialogue entre nous. Autrefois j’essayais toujours de dire quelque chose histoire de faire la conversation ou de discuter un peu entre nous mais rien, c’était visible que je forçais les choses et donc je finis par abandonner.

-bon appétit

-merci, pareillement

Silence pendant un bon moment…

-la famille Beauchamp a appelé aujourd’hui pour les papiers. Tu n’as pas envoyé apparemment maman dis-je

-oh mince! C’est vrai, sa femme avait pu me joindre ce midi mais j’ai encore oublie. Roh mais elle peut bien attendre qu’on arrive sur place hein, je ne comprends pas pourquoi elle me met la pression comme ça. Pfff

-………

-en fait tu sais quoi ? Tu vas t’en charger, je suis tellement prise que je n’ai pas le temps pour ça, je risquerai encore d’oublier de le faire et je ne veux pas qu’elle rappelle un fois de plus pour ca

-d’accord maman

Le reste du diner, rien de spécial ne fut dit, quand ça parlait ce n’était que sur l’actualité et de temps en temps des commentaires sur le journal qui passait. Je déteste en fait ce moment, c’est si nul…

Les weekends end les quelques fois ou ils rentrent vers 19 heures ou même avant. Ils vont dans leur chambre se reposer et quand ils redescendent nous sommes tous devant la télévision en train de regarder les infos, le journal.

Je me souviens qu’a l’âge de huit ou neuf ans, maman me blâmait quand je regardais les desseins animes.

-tu peux me dire ce que tu apprends en regardant des trucs pareils ? Ça ne t’ajoute aucun plus, aucune connaissance disait-elle en mettant une chaine sur l’actualité, des infos ou documentaires.

-ca par contre ajoutait-elle ça instruit et c’est ce que tu dois regarder. Ça te permettra de mener des discussions, apporter un plus lors des débats dans la société quand ca parlera de l’actualité ou un truc allant dans ce sens.

Rare étaient donc les fois où je regardais les dessins car il me fallait avoir une tête bien faite et être en mesure de parler de l’actualité. C’était pareil pour mon frère et ma sœur.

C’est ainsi que nous avons tous grandi, dans cet atmosphère que je trouvais très chiant et bien que ce genre de vie ne m’enchantait guère, je finis par m’y habituer et a m’adapter, acceptant la vie comme on me l’offrait, je n’avais pas mon mot à dire…

Une semaine plus tard.

-Jessica n’aurais-tu pas vu ma trousse a beauté par hasard ? demanda ma sœur en entrant dans ma chambre ou j’étais allongée sur le lit.

-….

-merde faut toujours qu’on cherche tout ici. Trousse de beauté, clef, chaussette et j’en passe dit-elle en marchant en rond comme si cela était la solution

C’est tout ma sœur ça. Le désordre et elle ne font qu’un mais c’est la première a se plaindre quand elle ne retrouve pas quelque chose.

Malgré le fait que maman soit stricte sur le fait que tout soit toujours range a sa place du salon jusqu’aux chambres, Magalie ne faisait vraiment aucun effort dans le rangement ou maintien des choses, maman criait tout le temps sur elle mais rien ne changeait vraiment.

C’est plus la femme de ménage que je plaignais ici car c’était elle qui rangeait tout le bordel que ma chère petite sœur foutait toujours dans sa chambre. A croire que c’était une maladie chez elle.

-fais quelque chose s’il te plait, je ne peux pas partir sans ca pleurnicha-t-elle presque comme d’habitude

Mais ça en fait, ça ne marchait pas avec moi.

-……

-Jessic… voulut-elle continuer plaintive

-Magalie ca suffit d’accord ? Je ne suis pas celle qui garde tes affaires. Ça fait deux semaines que tu fais ta valise pour ce voyage. Tu la défais, la refais, la défais et la refais de nouveau en ajoutant des nouveaux articles que tu ne cesses d’acheter comme si tu n’en avais pas déjà assez.

-……

-même a la dernière minute tu veux refaire la même chose mais je t’assure que dans moins d’une heure nous allons quitter la maison que tu sois prête ou pas

-t’es de mauvaise humeur apparemment fit-elle. Bon mais pas grave je vais retourner chercher dans ma chambre ou plutôt demander a Maryse (femme de ménage).

Pff ! Je la regardais qui s’éloignait sans prendre la peine de lui dire quelque chose d’autre, j’avais d’ailleurs assez parle.

Une chose est vraie, je n’étais pas du tout de bonne humeur, et franchement il y’avait de quoi l’être. Ce voyage que l’on s’apprêtait a faire était supposé être un voyage en famille, mais a la dernière minute, c’est-à-dire hier soir tout changea.

Maman nous annonça qu’on ne pouvait plus effectuer ce voyage tous ensemble et que seuls nous les enfants iront.

Comme si j’avais besoin de ce voyage moi, ce que je voulais c’était passe du temps avec ma famille, passe du temps avec mes parents, mais ça apparemment il n’y a que moi qui le voulait car les autres ne semblaient pas être dérange par le fait que les parents ne viennent plus.

En realite, je ne devrais plus être dérangée par ce genre de choses non plus, car ce n’est pas la première fois que cela arrive, seulement j’espèrais toujours dans le fond que les choses ici changent. Qu’on est du temps pour tout un chacun mais non, c’est comme si chacun vit pour lui, chacun est dans son monde et ne s’occupe que de sa vie…

Dix minutes plus tard, je quittais mon lit pour aller me doucher, il fallait que je m’apprête car dans peu de temps il faudrait quitter la maison.

Une fois ma douche prise, je me dirige vers l’armoire pour prendre la tenue que j’eus à apprêter la veille tout en chantant. Rien de spécial, juste un jean plus un top que je mis avec une basket puis allais m’asseoir au salon devant la télévision ou je regardais une émission en grignotant.

Comme je m’ennuyais ici. Il n’y avait vraiment rien à faire pour tuer le temps. Il y’avait bien la piscine, le centre de tennis ou l’on était inscrit mais je ne m’y plaisais plus du tout mais allait tout de meme car maman le voulait et l’exigeait presque disant qu’il nous fallait une activité.

J’avais juste hâte de reprendre les cours car ça me changeait un peu de tout cet atmosphère.

En septembre j’allais commencer ma classe de Terminale, j’aurai bien voulu voyager après cela pour continuer mais le jour où j’en parlais aux parents, maman refusa catégoriquement disant que j’étais trop jeune pour aller étudier a l’étranger et que je devrais rester au pays près d’eux afin que je grandisse un peu. Quand elle me trouvera mature, la seulement elle pourrait accepter, mais pour l’instant je pouvais oublier mon rêve d’aller en Italie ou je ne connaissais personne et où il me fallait apprendre la langue.

Je n’avais certes que dix-sept ans pour l’instant mais dans quelques mois j’aurai atteint dix-huit. N’est-ce vraiment pas un âge ou on peut laisser l’enfant aller étudier à l’étranger ? J’avais beau dire à papa de supplier maman et lui faire changer d’avis, mais je savais bien que c’était là son dernier mot car elle ne revient jamais sur une décision prise…

-je t’assure man c’était trop mortel… c’est nul que tu partes comme ça.

Mon cœur se mit à battre à tout rompre, et tout mon être tremblait au son de cette voix. Une voix que je reconnaitrais très bien parmi mille.

Je regardais le pot d’amuse-gueules que j’étais venue chercher et me demandais s’il fallait que je sorte de la pièce ou que je traine encore ici, peut-être changeront-ils de pièce ? Ce qui était peu probable je le reconnais car je paris qu’ils étaient devant une bonne bière.

Mais que faisait-il là ? Je ne savais pas qu’il viendrait ici… A quel moment est –il venu ? Je n’avais quitté le salon que quelques minutes plus tôt. J’ignorai qu’il allait venir ici.

Je décidais de rester histoire de pouvoir encore profiter du son de sa voix qui me procurait même des frissons, elle était si grave et belle… Ce genre de voix qui te fait vibrer… un vrai mal quoi !

-mais Xavier que dirais-je à la black la ? reprit-il

-non, je t’ai déjà dit que je ne voulais pas… Germida (sa petite amie) me suffit.

-non mais Xavier, t’es trop coince comme pote toi. T’es jeune amuse toi… il y’a pleins de filles en plus très bonnes qui te courent après et toi t’es là à te focaliser sur ta meuf la qui non seulement ne les egales pas mais aussi qui n’est pas la. Tu penses peut être qu’elle t’est fidèle en France la bas surtout que tu l’as laisse seule ?

-tu ferais mieux de changer de sujet, celui-là ne m’intéresse pas et tu le sais.

-comme tu veux…humm man soupira-t-il. J’ai passé une sacrée nuit, la meuf elle m’a presque pete les reins putain

Bien sûr, il était avec une fille hier. Qu’est-ce que je fous même là. C’est bien ce cote qui me déçoit quelque fois sur lui. Il est préférable que je sorte avant d’en écouter plus.

Je me demande bien ce que je lui trouve en fin de compte. Ce n’est qu’un pauvre type qui va de fille en fille… et dire que j’en pince pour lui depuis la classe de seconde.

Je sais, je sais … Je suis encore jeune et devrais me concentrer sur mes études mais lui quand je le vois, je me sens tout autre chose, je suis consciente que rien ne peut se passer entre nous et je m’efforce de ne plus penser a lui ou de me faire des films dans ma petite tête, mais c’est a peine si ca marchait.

-ah tiens ! Tu es la?

-oui j’étais allée prendre des amuses gueule dans la pièce à cote. Il y’en avait presque plus de cette qualité

-tu en veux demanda-t-il a son ami qui sirotait sa bouteille de bière calmement

Ah ce William ! Même pas un petit bonjour de sa part, c’est a peine s’il me remarque en fait pensais-je comme toujours avant de le saluer d’une voix que je me forçais de rendre normale

-oui pourquoi pas répondit-il

Je déposais ce que j’avais pris sur la table basse et allais donc prendre de quoi mettre les amuse-gueules puis revenais au salon où ils étaient installés… au même instant le téléphone de William se mit à sonner. Il décrocha tout joyeux

-oui mon ange dit-il l’air heureux … Ah oui… c’est vrai ça ? C’est trop mignon mon cœur, tu me manques aussi surtout que l’on ne sait pas vu hier du tout… je suis désolé, j’étais occupé au bureau.

Encore une autre meuf, non mais ce mec m’énerve tellement, en plus ca ne le dérangé pas de mentir devant moi ? Ou peut etre pense-t-il que je n’ai rien entendu de leur conversation précédente.

-ne t’en fais pas j’arrive te faire tous pleins de bisous partout continua-t-il de dire

-ca va toi ? me demanda Xavier

Je ne sais pas trop pourquoi il me posait la question car ma mine n’avait pas du tout change, mais je fis un léger sourire comme pour dire oui.

-tu as l’air nerveuse et tu fais presque tout tomber la, regarde !

-oh mince fis-je en réalisant que c’est vrai.

Je ne m’étais pas rendue compte que j’avais déjà rempli le récipient d’amuse-gueules. Mais comme si cela ne suffisait pas, je bousculais la bouteille de bière de William qu’il avait déposé sur la table basse et celle-ci tombait sur la moquette sans manquer de se verser sur ce dernier qui poussa un juron en se levant

-non mais Jessica tu pouvais un peu faire attention non ? Regarde dans quel état tu l’as mis dit-il d’un ton dur et fort

-ce n’est pas grave intervint William

-je suis désolée dis-je en m’abaissant pour ramasser la bouteille casse. Je… ce n’est pas … en fait… je… balbutiais-je

-tu quoi ? pfff !!!! Laisse… laisse-moi ces morceaux de bouteilles, tu vas te blesser pour rien, Maryse le fera. Va tout simplement en haut changer ton bas qui a pris un peu de cette bière et dire a Magalie qu’on quitte la maison exactement dans vingt minutes.

Je me levais presque les larmes aux yeux et montais vite les escaliers pour la chambre.

Quelle idiote je suis ! Pourquoi suis-je même si maladroite, coincée et serrée en sa présence. Je me faisais toujours passer pour ridicule devant lui. N’est-ce pas un homme comme tant d’autre Jessica ?

Je passais le reste des minutes dans la chambre jusqu’à ce que la femme de ménage frappe à ma porte et dise que c’est l’heure de partir. Elle se chargea de ma valise tandis que je regagnais la voiture et que Magalie sortait de sa chambre disant à Maryse de se dépêcher de venir récupérer ses affaires. Elle déposa ma valise puis alla dans la maison.

Il n’y avait aucune trace de William, il était surement rentre chez lui ou plutôt retrouver cette fille a qui il promit pleins de bisous partout.

Plusieurs minutes s’écroulèrent avant que ne revienne la femme de ménage qui se faisait aide par le gardien…

-mais c’est quoi tout ca Magalie ? S’étonna Xavier

-mes affaires. Ca ne se voit pas ?

-deux grosses valises ? S’exclama-t-il. Nous ne partons que pour un mois je te signale et non pour s’y installer

-je ne veux manquer de rien là-bas répondit-elle en avançant

-tu feras bien des achats à Londres n’est-ce pas ?....

-et alors ? Ce n’est pas toi qui payera les excédents a ce que je sache rétorqua-t-elle. Allez-y Maryse, mettez mes affaires dans le coffre et n’oublier pas de prendre mon bagage à main au couloir ajouta-t-elle avant de monter dans la voiture

J’avais écoute leur échange sans en placer une. Que pouvais-je dire en fait ?

C’était comme ça ici tous les jours. On se parle sans la moindre trace d’amour, le peu de temps que l’on peut partager ensemble on se crie dessus.

Nombreux étaient les gens qui disaient nous admirer, vouloir être a notre place, vivre dans une si magnifique, grande maison et avoir une si belle famille comme la notre, mais si seulement ils savaient, si seulement ils savaient ce qui se passait réellement chez nous et que ce n’était en fait pas une vie a envier.

Il eut des jours où l’on ne se voyait que le dimanche avec les parents ou même une semaine plus tard car ils voyagent beaucoup et sont assez occupes dans leur monde professionnel.

Certes ils nous remplissaient de cadeaux, on ne manquait de rien comme disait parfois Magalie quand j’essayais de lui faire comprendre qu’une vraie famille devrait passer du temps ensemble, c’était voyage en vacance par ci et par la quand bon nous semblait mais tout cela en réalité ne me rendait pas du tout heureuse.

Tout ce que je voulais moi dans le fond, était une vraie famille ou l’amour plane …

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