Le Faux Accord

C'est avec beaucoup de difficultés que Kate se leva de son lit. Elle se demandait comment elle arrivait à dormir sur ce lit depuis déjà 5 ans. Elle contempla sa petite chambre le cœur serré en se demandant comment sa vie avait si mal tournée. Elle venait de sortir d'une école d'art où elle avait opté pour la photographie. Malheureusement trouver un bon travail semblait être plus compliqué que de se faire une tasse de thé chaque matin car, oui! elle n'arrivait plus à manger convenablement parce qu'elle n'en avait ni le temps, ni l'argent.

Elle s'installa sur sa petite table et ouvrit son ordinateur pour pouvoir consulter ses mails. Elle remarqua un message non lu de l'agence de mannequin où elle avait postulé il y a un mois et où elle avait reçu une réponse très tôt le lendemain, lui disant qu'elle n'avait pas été retenu. Mais voir encore une notification de cette agence à cet instant éveilla sa curiosité car elle se demandait si ils n'avaient pas fait d'erreur. C'est avec la détermination de déverser sa colère sur eux qu'elle ouvrit le message...mais ce qu'elle vit la coupa dans son élan. Le message disait clairement qu'elle avait été prise pour remplacer le photographe qui était chargé de faire les photos pour l'agence en Italie. Cette information boosta Kate qui sauta de sa chaise toute excité pour aller s'apprêter. Le rendez-vous était pour 10h et il ne fallait pas qu'elle rate cette opportunité surtout à cause du voyage inclus ainsi que des privilège.

Kate resta planter devant le bureau de son futur employeur sans oser frapper à la porte. Ce travail représentait énormément pour elle et le fait qu'elle s'y lançait sans en savoir sur les risques nouait son estomac. Heureusement pour elle, le bureau s'ouvrit sur un homme assez âgé qui la remarqua directement, il arqua un sourcil sans la quitter des yeux. Kate prit son courage et se rapprocha de l'homme croyant que c'était son futur boss.

- Euh... bonjour monsieur, je m'appelle Kate, Kate Holkings, je suis là pour l'emploi en tant que... elle n'eut pas de terminer lorsqu'un autre homme encore plus jeune que le premier émergea du même bureau, posant d'abord son regard sur son ami avant de regarder Kate qui avait maintenant l'air perdu.

- Excusez moi jeune demoiselle en quoi puis-je vous aider? lui demanda t-il. Et comme elle ne répondait pas toujours perdu, il reprit, je m'appelle Mark Newton, le directeur de l'agence, en quoi pourrai-je vous aider?

- Euh je...je... Kate venait de réaliser qu'elle s'était trompée de personne et l'homme à qui elle s'était présentée n'arrêtait pas de la regarder avec insistance ce qui la rendit encore plus nerveuse. Avant qu'elle ne puisse sortir de sa torpeur, l'homme en face d'elle prit la parole.

- Tu m'as dit que tu voulais remplacer ton photographe, à mon avis elle est là pour ça, dit l'homme au directeur de l'agence.

- Oh, répondit t-il simplement en interrogeant Kate du regarde auquel celle-ci se contenta de répondre en hochant la tète. Eh bien suivez moi, lui dit-il ensuite avant de se tourner vers l'autre monsieur. Encore merci pour cette faveur monsieur Carlotti vous ne regretterez pas.

- J'en suis sure moi aussi, répondit t-il en dardant son regard sur Kate avant de se retourner pour partir.

Kate resta quelques secondes à le regarder sans s'empêcher de remarquer qu'il était un peu bizarre mais détourna la tête pour se rendre dans le bureau du directeur.

M. Donan inspecta le dossier de Kate pendant qu'elle le regarda anxieusement tourner les formats sans afficher une quelconque expression sur visage. Kate patienta un bon moment avant qu'il ne se décide à ouvrir sa bouge.

- Bien, mademoiselle Holkings, vous venez de terminer votre parcours académique en photographie et vous avez 25 ans...

- C'est bien ça, tenta t-elle de répondre calmement afin de cacher son angoisse.

- Donc vous êtes une novice dans le domaine mais j'ai besoin de quelqu'un qui sache comment manier un appareil photo avec précision et...expertise lui dit-il en s'appuyant sur son dernier mot. Kate comprit que l'étude de son dossier n'était pas tout, il fallait aussi qu'elle se défende tout en refoulant sa peur.

- Sans vouloir vous irriter M. Donan, si j'ai réussi à terminer mon parcours avec de bonnes moyennes et en étant major de ma promotion, je pense que parce que j'ai quelque chose à prouver ou je me trompe? le questionna t-elle plus fuir son regard.

- De toute façon n'est que temporaire parce que nous avons déjà un photographe mais on dit " on ne perd rien en essayant" mais si vous faites un mauvais travail, je peux vous promettre que vous allez changé de métier lui dit-il avec un léger sourire qui n'avait rien de chaleureux.

- Je suis là pour travailler et je me donnerai au maximum, répondit t-elle avec conviction.

M. Donan souffla comme pour montrer à quel point la situation ne le réjouissait pas vraiment mais il n'avait de choix il leur fallait quelqu'un très rapidement puisque leur voyage était prévu pour dans deux jours.

- Bien avez-vous un passeport? demanda t-il enfin

- Oui monsieur, lui dit Kate en essayant de cacher son enthousiasme.

- Très bien nous partons pour l'Italie dans deux jours, soyez à l'heure et pas d'excuse, précisa t-il en lui rendant son dossier après avoir pris ce dont il avait besoin.

- Merci monsieur Donan, lui dit-elle avant de se lever de son siège et de lui tendre la main ce qu'il évita en la regardant d'un air interrogateur qui la força à baisser sa main l'air un peu gênée, puis, se retourna pour s'en aller au plus vite.

Dehors, Kate n'arrivait pas à croire qu'elle avait réussi à avoir son premier emploi même ceci n'était que temporaire au moins elle pourra changer d'appartement et aura une expérience pour le prochain emploi qu'elle ira chercher après celui-ci. Mais il y avait plus incroyable, elle allait se rendre en Italie, l'un des pays les plus magnifiques du monde surtout pour les photographes et le peintres. C'est toute excitée qu'elle stoppa un taxi pour se rendre dans la boutique bon marché la plus proche pour s'acheter une ou deux choses pour le voyage.

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Lucas n'arrivait pas à rester concentrer sur ce que son frère lui disait, ses idées étaient ailleurs, il ne voyait aucune issues échappatoire à ce que son père lui avait fait promettre avant de mourir. Il avait négligé tout ça dans le passé parce qu'il croyait avoir du temps mais là la réalité le rattrapait. Si ne n'était que le fait de prendre les rênes de l'empire familiale ce ne serait pas un problème, ce sont les conditions qui allaient avec qui ne l'arrangeait pas du tout.

- Si ce n'est que comme ça que papa a connu maman alors tu n'as rien à craindre tu trouveras toi aussi la femme parfaite, dit Paolo sans se douter que son frère ne l'écoutait pas vraiment mais ce qu'il venait de dire attira directement l'attention de son frère.

- Et qui t'a dit que j'avais besoin de la femme parfaite? Je n'ai absolument pas besoin de ça, s'énerva t-il avant de se lever brusquement pour arpenter don bureau en réfléchissant au moyen de contourner sa promesse.

- Ce testament dit clairement que tu dois être marié pour pouvoir prendre la présidence, lui rappela son frère en relissant le passage en question.

- Mais pourquoi il ne t'a pas choisi toi? Le romantisme c'est tout ton être, demanda Lucas toujours sur les nerfs.

- Peut-être parce que ta vie de débauche ne l'aspirait pas et qu'il voyait bien qu'il risquait ne pas avoir de génération derrière toi. Il était futé cet homme, remarqua Paolo en tendant le dossier à Lucas.

- De toute façon je n'ai pas besoin de ça à moi seul j'ai bâti mon propre empire qui sans me vanter bat complètement le sien donc ses affaires ne seront qu'un amuse-gueule pour moi.

- Oui mais ça serait effacé papa pour toujours, plus rien ne prouvera qu'il a été un grand homme non seulement en Italie mais dans le monde aussi, lui répondit Paolo légèrement vexé que son frère ne prenne pas conscience du fait qu'il mettait leur famille en péril. Si tu ne veux pas le faire pour toi, fais le au moins pour papa, ne sois un putain d'égoïste qui se suffit, termina Paolo avant de sortir de la pièce laissant son frère être rongé par les remords car il avait raison, Lucas n'avait pas le droit de laisser tomber leur famille. Mais ce qui était sur c'est qu'il n'allait en aucun cas chercher à trouver l'amour, il allait juste chercher une femme ambitieuse qui comprendre qu'elle devra bien jouer un rôle.

Lucas prit son téléphone et composa le numéro de son oncle qui était en voyage d'affaire en Angleterre et en qui il avait entièrement confiance surtout lorsqu'il s'agissait de sa vie.

- Comment va l'homme le plus fort de la planète? plaisanta Lucas dès que son oncle répondit à l'appel.

- Il ne va pas bien, ses jours sont comptés, répondit sincèrement son oncle. Mais rassures toi, je ne mourrai pas sans t'avoir rembourser tout ce que je te dois, poursuivi t-il sur un ton de plaisanterie mais avec des notes de sincérité.

Ce que son oncle venait de lui dire brisa son cœur car après son père, cet homme signifiait tout pou lui. Il savait très bien que son oncle était malade mais le perdre lui aussi allait l'anéantir.

- L'argent n'est pas le plus important, soignes toi d'abord mon oncle, dit-il en essayant de cacher sa voix brisé. Et je voudrai que tu sois là à mon mariage, lui dit Lucas en réprimant du dégout de ce qu'il venait lui même de dire.

- Tu as donc accepté, se moqua son oncle.

- Je vais juste faire semblant, ne te réjouis pas trop vite, se rectifia t-il.

- Très bien je te conseilles de te rendre à la séance de photographie qui se tiendra dans trois jours là-bas, tu trouveras surement la candidate parfaite pour la mascarade, lui dit son oncle sur un ton amusé.

- T'es un sacré numéro monsieur Carlotti, répondit Lucas à son tour très amusé.

- Je te laisse fils, je dois aller voir mon docteur à présent puis je rentrerai en Italie.

- Très bien mon oncle, fais attention à toi, lui dit-il avant de raccrocher.

Si il n'avait pas lui même vu ses parents heureux alors qu'il n'était qu'un petit garçon, Lucas ne croirait pas tout cela n'était que du cinéma, de toutes les façons c'est qu'il s'apprêtait à faire bientôt...du cinéma.