Racisme universitaire raconte l'histoire de STEVE MBENG étudiant camerounais en sciences économiques qui obtient sa licence à l'université de Douala et décide de poursuivre ses études en Master dans une université occidentale. Mais malheureusement la ségrégation raciale et la maltraitance seront son pain quotidien lors de son parcours. Au delà de toute humiliations et de toute torture, celui ci parviendra à obtenir son Master et retournera dans son pays natal afin de démontrer que la voie de l'occident est sans doute la meilleure en matière d'études mais qu'on est et demeure le plus à l'aise chez soi
-visa accordé.
Cette phrase contenait juste deux mots qui devaient me faire voyager à travers le monde.
Je suis STEVE MBENG étudiant en première année master à l'université de Douala.
L'université de Douala, ce campus où il faut se battre corps et âme pour obtenir un diplôme d'État. Ça été d'ailleurs le cas pour l'obtention de ma licence en sciences économiques. En effet après mon la réussite de mon baccalauréat série A4 j'ai dû me battre comme un lion afin de pouvoir survivre dans les conditions que reflète ce campus.
Dans le but de trouver une place assise au campus, j'étais obligé de me mettre en route dans les environs de 4h courant les risques d'agression et des accidents de circulation.
Rassurez-vous cela n'était rien comparé aux conditions dans lesquelles se déroulaient les cours. Dans une faculté de plus de deux milles étudiants, nous étions obligés chacun de vivre dans une chaleur comparable au feu de l'enfer. D'ailleurs, Douala est l'une des villes les plus chaudes du Cameroun.
Mais malgré ces conditions j'ai pu soutenir ma licence professionnelle en sciences économiques avec une très bonne moyenne.
Mon rêve a toujours été d'aller étudier dans une école occidentale pour acquérir assez de connaissances car l'Europe est l'une des meilleures voies par excellence de l'enseignement au monde.
Du moins, c'est ce que je pensais.
Après l'obtention de ma licence, j'ai parlé de mes projets à mes parents, qui était celui d'aller étudier en Belgique. Ce pays où j'ai toujours rêvé de finir ma vie en tant que citoyen. Mes parents malgré leur moyen financier n'avaient trouvé aucun problème à celà car malgré que je sois leur fils unique et que être loin d'eux allait être une fatalité, ils voulaient tout de même me voir réussir et m'intégrer dans la société en tant qu'un grand homme.
J'ai tout de même commencé avec les procédures en ligne en postulant dans une université privée. Ça demandait beaucoup de moyens car il fallait vivre dans l'établissement comme l'ont le faire dans les internats. Chose qui n'a pas été facile mais avec beaucoup de prière, j'ai été accepté.
Ensuite il fallait suivre une multitude de procédures. Comme par exemple faire le passage à campus Belgique qui est une chose beaucoup difficile car il faut soutenir son projet d'étude d'avoir l'accord du visa.
Chose qui a été et finalement j'ai déposé mes documents pour la demande de visa.
En attendant la réponse à ma demande, je continuais mes cours à l'université de Douala pour ne pas perdre les notions et au cas où j'aurais eu un refus de visa je devais continuer comme si la procédure n'avait jamais existé.
C'est ainsi que je fus surpris lorsque je suis assis dans ma chambre un soir, puis j'ouvre ma boîte mail et puis je vois un message de l'ambassade stipulant que mon visa avait été accordé. J'ai tellement crié que tout le voisinage a été alerté. Ma mère m'a directement rejoint dans la chambre avant de ressortir rassurer les voisins que ce n'était rien de grave et que j'avais juste vu une histoire surprenante sur les réseaux sociaux.
Sacrée maman !!!!!
Elle me racontait à chaque instant que personne n'allait être au courant de la procédure. Même pas mes oncles et tantes les plus proches car le monde est hypocrite et on ne connaît vraiment pas le vrai visage de tout le monde.
-Maman: mon fils, je savais que tu pouvais le faire. Tu es la fierté de cette famille et je savais que tu pouvais le faire. Félicitations et courage à toi. Va laba en Europe tu te bats comme un homme et nous sort de la misère.
-Steve: mais maman attend que papa rentre le soir avant de me dire cela.
-Maman : toi avec ton père. Donc je ne peux pas te faire des confidences ?
-Steve : j'ai pas dis ça maman chérie
-Maman : en tout cas, laissons d'abord je suis très heureuse pour toi.
Nous étions très heureux et maman avait décidé de faire un autre repas en dehors de ce qu'elle avait fait le matin. Elle a fait le menu que nous aimons tant mon père et moi.
Lorsqu'il est rentré le soir, il était très nerveux à cause d'une journée assez difficile qu'il passait ces derniers temps.
Mais avec la table dressée de son repas et une bouteille de vin rouge qu'il aimait tant, il retrouva ses esprits.
-Papa: pour quelle raison avez-vous fait ce repas ? Et quelle occasion nous célébrons.
-Maman : chéri, tu es trop excité. Calme toi d'abord te laver et rejoins nous puis tu découvriras ce que c'est.
-Papa : d'accord. Mais quelque soit la nouvelle merci d'avoir fait ce repas.
Quelques instants plus tard mon père était descendu et nous avons fait une petite prière avant :
-Steve : merci seigneur pour les bienfaits que tu déverse dans ma vie en ce moment. Merci de donner de la force à mes parents pour me soutenir et me battre afin de réaliser mon rêve le plus cher. Enfin bénis ce repas, bénis les mains qui les ont préparé et donné à manger à ceux qui n'en ont pas.
Après ces quelques mots, nous avons commencé à manger.
-Papa : Chérie tu t'es surpassé aujourd'hui, c'est vraiment délicieux et j'aimerais toujours savoir à quel honneur a été organisé ce merveilleux buffet.
-Maman : j'aimerais tellement que la nouvelle sorte de ma bouche mais je vais laisser le concerné le faire.
-Papa: mais qu'est ce qui ce passe Steve ? Je suis déjà très impatient.
-Steve : papa ,papa, papa,
Puis j'ai sorti mon téléphone de la poche, j'ai cliqué sur le message de l'ambassade qui se trouvait dans ma boîte mail puis je lui ai montré.
-Papa : mais...mais...mais...
-Steve : et oui papa mon visa à été accordé et j'irai donc en Belgique continuer mes études afin d'obtenir mon Master en sciences économiques.
L'école m'a également contacté pour me le confirmer et m'informer également que la rentrée c'est dans trois semaines exactement.
-Papa : mais waouh mon fils. Chérie s'il te plaît dis moi que je ne rêve pas et que je vais me réveiller dans un instant
-Maman : mon chéri tu ne rêves. Nos emprunts dans les réunions et nos multiples économies de salaire ont fini par porter. Mon fils lorsque tu seras en Europe, étudies juste très bien.
-papa : ta mère a raison. Tu sais qu'on a déjà fini avec toutes les procédures qui concernent l'école pour cette année et avec le temps nous nous préparons pour l'année à venir. Chérie avec le reste d'argent que tu avais là complète sur ceux que je t'ai demandé de remettre à ta maman pour qu'on puisse acheter son billet d'avion la semaine prochaine à global consulting trip...
-Steve : s'il vous plaît mangeons maintenant j'ai déjà faim. Vous aurez trois semaines pour me donner des conseils.
-Maman : je voulais également attiré ton attention sur un autre point très important :
Lorsque tu aura fini tes études, fais l'effort de signer la nationalité belge afin de devenir un citoyen et de l'insérer dans la société facilement.
-Steve : mais non maman tu sais que j'ai toujours voulu retourner dans mon pays afin de protéger ses intérêts et cela me tient vraiment à cœur.
-Maman : tu sais très bien comment trouver du travail dans ce pays est difficile et comment les salaires sont peu abordables.
-Steve : mais c'est pour ceux qui veulent intégrées à tout prix les services du gouvernement. Moi je pourrais monter ma propre entreprise. Qui sait je pourrais faire du commerce international car je fais également les cours de gestion.
-Papa : s'il vous plaît calmez vous et mangeons d'abord. Mon fils c'est ton avenir et cela te concerne entièrement. Si tu décides de prendre n'importe quelle décision, ta mère et moi allons juste chercher à t'accompagner et te soutenir
N'est ce pas chérie ?
-Maman : oui chéri mais je pensais juste que c'était la bonne décision à prendre pour lui.
-Steve : mais maman je ne dois pas te manquer ?? Tu n'aurais pas envie de voir tes petits fils auprès de toi en train de courir dans tous les sens de la maison ?
-Maman : au que si. Tu me manques même déjà. Bref laissons tomber ce sujet pour le moment on en reparlera ne gâchons pas l'ambiance, nous sommes en train de célébrer une bonne nouvelle . Tu veux bien me passer le vin qui est au bout de la table ??
Après ça j'ai éclaté de rire. Mais qu'est ce qui me faisait rire au juste. J'avais fais croire à mes parents que c'était le fait que maman soit sorti rassurer les voisins quand j'ai reçu le mail. Mais c'était tout autre chose.
C'était le fait que je sois la a parlé des petits fils avec ma maman sans m'en rendre compte que je n'avais que 21 ans.
Ah oui, à 21 ans j'étais déjà en cycle Master. Sur le plan scolaire, la vie m'avait vraiment souri et la chance m'avait localisé sans toutefois oublier la volonté du bon dieu qui ne cessait de me combler.
Parlant du fait d'avoir des enfants, je taquinais souvent ma petite amie Falone avec des questions du genre " tu veux avoir combien d'enfants ?" .
Mais dommage que je devais la quitter pour poursuivre mes rêves. Ce qui est sûr elle faisait partie de mes rêves mais pour le moment je devais d'abord me concentrer sur mes études.
Ce qui me déchire encore plus le cœur est que je ne l'avais pas avisé du déroulement de la procédure de mes papiers sous les instructions de ma mère et j'avais l'intention de l'annoncer mon départ quel qu'en soit le motif de refus.
En tout cas, je ne suis pas encore à ce stade. Pour le moment je me concentre d'abord sur mon repas
J'avais tellement envie de sortir crier dans tout le quartier que dans trois semaines, je ne serai plus dès leurs et surtout que je prendrai l'avion. Quelle immaturité !!!
Nous avons fini de dîner en beauté ce soir et le lendemain matin, c'était une nouvelle journée. Je me suis réveillé aux environs de 9h. Ouf quel soulagement de ne plus entendre son réveil sonné à quatre heures du matin pour se lever, exécuter les tâches ménagères et ensuite courir en route comme un athlète afin d'arriver au campus tôt pour se faire une place assise.
Tout cela était enfin terminé, je me suis réveillé à neuf heures. J'ai effectué quelques petites tâches avant de me rendre au consulat de la Belgique au Cameroun car l'ambassade se trouvait à Yaoundé dans la capitale. Il était question pour moi de vraiment confirmer l'attestation de mon visa.
Ça y est ! J'avais vraiment eu l'accord de ce visa. Après tant d'efforts. J'ai quand même décidé d'aller au campus après mon passage au consulat question pour moi de vous mes amis mais sans toutefois leurs parler de l'obtention de mon visa.
Après plusieurs causerie, j'ai décidé de me retirer afin de rentrer chez moi le plus tôt possible pour ne pas perdre un instant de fêter mon départ.
Le soir arrivé, tout c'est passé comme d'habitude et le lendemain, j'ai décidé d'aller faire des courses avec le peu d'économie que j'avais fait pendant les vacances.
Deux semaines étaient déjà écoulées. J'allais parfois à l'école juste pour faire de la couverture au yeux de mes camarades et tout avait l'air de bien marcher.
À moins de trois jours de mon voyage, j'avais déjà préparé toutes mes affaires, puis je suis allé à global consulting trip acheter mon billet d'avion.
Au retour je suis allé dans un restaurant de la place retrouver Falone car je l'avais déjà invité à y être deux jours avant. Pour dire vrai je ne connaissais pas comment m'y prendre pour l'annoncer cette nouvelle. Après tout, elle était ma petite amie depuis le secondaire. Mais avec les instructions de ma mère j'étais troublé car elle n'avait même pas voulu que les membres de sa famille le sachent. Mais je devais prendre mon courage à deux mains.
Quand je suis arrivé, elle était déjà sur place.
-Steve : désolé pour le retard. J'avais quelque chose de super important à faire. Tu es là depuis combien de temps ?
-Falone : c'est pas grave. Je suis là depuis juste dix minutes environ. Sinon cette chose c'est elle bien passée ??
-Steve : oui ça c'est passé pour le mieux. Tu n'as rien pris à manger ?
-Falone : non ce jus me va. Et c'est quoi la chose super importante que tu voulais me dire?
-Steve : je ne sais vraiment pas comment te le dire mais il faut savoir que c'est pas de ma faute et que je n'avais pas le choix. Je suis vraiment désolé.
-Falone : ne me dis pas que tu veux déjà me laisser tomber
-Steve : je ne sais pas comment te le dire mais si après tu veux me quitter j'aurai certainement très mal mais tu seras dans toutes tes raisons. Tu sais on c'est connu depuis le jeune âge quand je faisais seconde et toi quatrième. Je ne t'ai jamais rien cacher et ce que je vais te dire tout à l'heure à été ma plus grande erreur.
-Falone: parle moi s'il te plaît. Tu me fais déjà peur.
Lorsqu'elle a dit cela, j'ai sorti le billet d'avion dans mon sac et l'ai déposé sur la table en la regardant lire. Je ne lui quittais pas des yeux et subitement, elle s'est écroulée.
À suivre...............
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