LOVE ME LIKE YOU DO

Papa, t'inquiète pas, ta fille est une battante ❤️

PDV de Mia

Samedi, 1 septembre

- Oui papa, ne t'inquiète pas je ferais attention, je vais être en retard papa, bisous, je t'aime.

J'éteins mon portable et m'allonge confortablement sur mon siège. Ça n'a pas été facile, mais j'y suis arrivée. Je vais enfin pouvoir réaliser mon rêve.

- Mesdames et messieurs, accrochez-vous, nous allons dans quelques instants décoller, veuillez éteindre vos téléphones s'il vous plaît.

Je suis assise du côté hublot pour admirer les nuages. À ma droite, il y a une vieille dame. Je démêle mes écouteurs et enclenche la musique de mon iPod. Les douces mélodies m'emportent dans un autre monde.

Le bruit des secousses me réveille et je peux sentir le sol se rapprocher dangereusement vite. Je sers les poings pour encaisser le choc au moment où les tours touchent enfin le sol. Un bruit violent se produit et nous sommes basculés de gauche à droite jusqu'à ce que l'appareil se stabilise et freine fortement.

- Mesdames et messieurs, notre avion vient d'atterrir à l'aéroport international de la Guardia, le samedi 1ᵉʳ septembre. Nous espérons que vous avez fait un bon voyage et que nous vous reverrons prochainement sur les vols de notre compagnie. Excellente journée !

Je patiente un peu, que l'avion se vide pour éviter toute bousculade. Je descends rapidement et vais à la salle d'attente. Normalement, des gens de l'Université que je vais fréquenter doivent venir me chercher.

J'appelle rapidement mes parents pour les prévenir que je suis bien arrivée. En attendant, je prends quelques photos pour les envoyer à ma mère afin qu'elle arrête de me harceler. Assise sur un banc, je cause par message avec ma meilleure amie, toit en observant les gens marcher dans tous les sens. Je porte un simple jean, un pull léger à l'inter duquel j'ai mis un mini haut moulant.

Les mois de septembre à novembre sont les meilleures périodes pour venir ici, d'après mes recherches. On peut dire que c'est vrai, car la température est douce. Il ne fait ni chaud ni froid.

J'observe à quelques mètres un jeune garçon se disputer avec une fille qui est sûrement sa sœur vu la ressemblance. Il est habillé d'un ensemble jogging, une main dans la poche et l'autre portant son portable à l'oreille. La fille n'arrête de parler au point, j'arrive à suivre une partie de leur conversation. Elle parle tout en enrageant son crop top qui la gêne visiblement.

- Tu viens chercher une personne que tu ne connais même pas. Mais tu es con ou quoi ? Tu n'as pas demandé une photo à tonton ? Enchaîne cette dernière.

- Je pensais que tu y avais pensé, rétorque le garçon, assez grand de taille.

- Mais ce n'est pas moi qui ai été puni, moi je t'ai juste accompagné, car tu me l'as demandé. La pauvre fille doit être perdue en ce moment. Tu connais au moins son nom ?

- Mia... Mia Gomez je crois !

Je décolle les yeux de mon portable à l'entente de mon nom, lève la tête et les observe, toujours dans leurs embrouilles. Je me lève précipitamment, mais ralenti le pas lorsque j'arrive à leur niveau. Le mec me fixe, ainsi que la fille, tandis que je me décide à parler avant qu'ils n'impatientent, surtout le mec.

- Salut, j'ai suivi votre conversation et j'ai entente Mia Gomez, et bien, c'est moi.

Le sourire de la fille en face de moi s'élargit.

- Pas trop tôt, réplique le garçon sans même me lancer un regard.

Il se fou de ma gueule ou quoi ?

- Mais qu'est-ce que tu racontes ? Cette fille t'a même facilité la tâche. Tu sais très bien ce que ce serait passé si tu ne la trouvais pas.

- Ouais, il faut croire que je suis chanceux, termine-t-il en s'éloignant.

- Euh tu as oublié mes bagages, dis-je sans réfléchir.

Je comprends rapidement mon erreur quand il se retourne, le regard perçant. Il soupire comme pour se calmer et s'apprête à continuer son chemin lorsque sa sœur déclare :

- J'espère que tu sais que tu seras encore puni par tonton si tu la laisses ici ! Alors dépêche-toi !

Il se tourne le regard cette fois-ci vers la fille, souffle puis se dirige vers mes bagages.

- Heaven et lui, c'est mon frère, Christian, ne fait pas trop attention à lui, il n'est pas venu ici parce qu'il voulait, sourit-elle.

- J'avais remarqué, dis-je en lui rendant son sourire.

On entend ses jurons provenant de Christian lorsqu'il se rend sûrement compte qu'il y a beaucoup trop de bagages.

- Non mais c'est quoi ce délire ? Quatre valises pour toi seule ? S'interroge t'il. Débrouillez-vous avec le reste, termine-t-il en partant avec deux valises en main.

Le rire contagieux d'Heaven m'emporte. Son sourire fait ressortir le magnifique bleu de ses yeux et ses fossettes qui rendent son sourire mignon.

- Allez on y va avant qu'il ne nous abandonne ici, s'exclame après s'être calmée.

Je les suis donc, après les contrôles des bagages, nous sortons de l'aéroport. Nous nous

Dirigeons vers une très belle voiture, Mercedes noir. Christian est adossé sur la voiture, les mains dans la poche, fixant un point inconnu.

Le trajet se fait dans un silence plutôt agréable. Je me sens en sécurité avec ces gens. Ils sont très gentils et accueillants, je parle d'Heaven. Cette ville est vraiment magnifique et très mouvementée. Les habitants sont vraiment très matinaux. New York est la plus grande des États-Unis avec plus de huit millions d'habitants au cœur de la cité divisée en cinq districts : Manhattan, Brooklyn, Queens, Bronx et Staten Island. Parmis ceux-ci, j'ai été acceptée à Manhattan, celui qui possède la population la plus dense. Faisant partie des plus grands centres économiques, financiers et culturels du monde, Manhattan est le cœur de la "Big Apple".

J'étais émerveillée par beauté et l'aisance de l'aéroport et cette agglomération en général, mais lorsque j'ai admiré quelques gratte-ciel comme l'Empire State Building, Times Square et des lumières écarlates, je le suis encore plus.

Lorsque j'ai remarqué que nous traversons déjà Broadway, à l'aide des plaques, j'ai eu que nous nous rapprochons de l'université Columbia, à Morningside Heights, quartier situé au nord de l'arrondissement de Manhattan.

- Alors, le voyage s'est bien passé ? Demande Heaven en se retournant.

- Ça s'est bien passé, tu es aussi étudiante ?

- Oui, je commence cette année, comme toi, je suppose, sourit-elle.

- Ouais.

- Et tu viens d'où ? Je veux dire, tes origines ?

- Du Mexique, répondis-je en remarquant le regard de Christian à travers le rétroviseur.

- Ah ouais tu parles espagnol alors cool.

- Oui, et un peu le français.

Après environ deux heures de route, nous arrivons devant une très belle et grande université. Nous descendons et Christian s'éloigne sans même prendre mes bagages. Il se comporte comme si c'est ma faute s'il a été puni. Je suis juste décontenancée par le peu que je viens de voir. J'avais déjà vu les photos des différentes parties de l'école et je peux dire que c'est parfaitement identique. Du moins, de ce que j'observe.

- Ne t'inquiète pas, on va se débrouiller ! Sourit Heaven et l'un des gardiens vient nous aider.

Nous nous dirigeons vers l'accueil, mes yeux fusent de partout tellement je veux découvrir chaque pièce cette école.

- T'inquiètes, je te ferai visiter l'école plus tard, s'exclame-t-elle lorsque nous pénétrons dans la salle de d'accueil.

- Merci, dis-je en lui rendant son sourire.

Heaven pour décrocher à un appel et je rejoins la dame de l'accueil suivie de près par celui qui porte mes bagages.

- Bonjour madame !

- Bonjour jeune fille ! Bienvenue à l'université de Columbia ! Votre nom s'il vous plaît ?

- Merci beaucoup madame, Mia Gomez.

- Alors, vous allez dans la chambre 266, dit-elle en me tendant une clé ; signez ici ! Terminé t-elle.

Je signe où elle m'a indiqué et saisi les clés et me dirige vers les escaliers.

- Mademoiselle, ne serait-il pas mieux de prendre l'ascenseur ? Demande l'homme tenant mes valises.

- Allez monsieur ! Je préfère les escaliers !

Il hoche la tête, visiblement étonné et entre dans l'ascenseur. Je remarque Heaven s'approcher.

- Hey Mia, désolée j'ai une petite une urgence. Je te rejoins dans ta chambre plus tard. D'ailleurs t'es dans quelle chambre ?

- 266, répondis je.

- Oh ! S'exclame t-elle, l'air surprise.

- Il y a un problème ? Demandais-je après avoir remarqué son comportement.

- Non pas du tout, j'arrive tout à l'heure ! Termine-t-elle en s'éloignant.

Je monte les escaliers au point où je me fatigue, mais je ne m'arrête pas. Ça n'a pas a été difficile de retrouver ma chambre, car il y a mes bagages devant le porte. Je balaie la pièce du regard après avoir fermé la porte derrière mon moi. Les murs sont peints de blanc et gris comme toutes les chambres, je suppose. Juste à ma gauche se trouve un grand placard et en face deux lits séparés par un leurs armoires avec une fenêtre au mur. De l'autre côté se trouve une porte qui mène sûrement dans la salle de bain. Il y a aussi une véranda pas très grande.

Je choisis le lit qui se trouve qui est plus près du placard même s'il a l'air d'être déjà utilisé par quelqu'un. Peut-être que la personne a changé de chambre. Je m'assieds en soupirant, retire mes chaussures qui commencent déjà à me gêner. Je lis 19 heures sur mon portable et décide d'aller prendre une douche, ça ferait vraiment du bien.

Je me débarrasse de mes vêtements après avoir pris ma serviette et classer mes valises sous le lit afin de les classer dans le placard plus tard. Je laisse l'eau couler sur chaque parcelle de mon corps en fredonnant une musique. Certaines cicatrices se vont encore, mais beaucoup. Même si elles disparaissent, les blessures de mon cœur resteront à jamais.

A cette pensée, mes larmes s'échappent, se mélangent ainsi avec l'eau. Après quelques minutes, j'enroule mon corps de ma serviette, elle n'est pas très longue, mais bon.

J'ouvre la porte tout en séchant mes cheveux, referme la porte derrière moi tout en fredonnant. Je pousse un cri de surprise lorsque je vois une silhouette couchée sur "mon lit". C'est lorsque la personne décale son portable que je remarque que c'est le frère d'Heaven, Christian.

J'arrête tout mouvement, resserre l'emprise sur ma serviette en arquant un sourcil. Qu'est-ce qu'il fait là ? Je m'étonne même de ne pas retourner où j'étais il y a quelques secondes. À demain un moment, j'ai pensé y retourner, mais ça je va rien changer. Je dois plutôt chercher à savoir ce qu'il fait ici. Il est aussi surpris que moi, dépose son téléphone sur l'armoire, se redresse avant de se lever. Il met les mains dans les poches avant de soupirer.

- Je peux savoir ce que tu fais là ? Demandais-je avant qu'il ne dise quelque chose.

- C'est à moi de te poser cette question ! Tu fais quoi dans ma chambre ? Grogne t-il en fronçant ses sourcils bien dessinés.

Surprise, j'arque un sourcil pendant un instant avant de reprendre mon ait " je m'en foutiste ". Je continue de " sécher " mes cheveux.

- Et bien sache qu'à partir de maintenant, c'est aussi ma chambre ! Et qu'est-ce que tu faisais coucher sur mon lit ? Tu es malade ou quoi ?

Il me dévisage de la tête aux pieds avant de prendre son téléphone. Il lance un appel, mais la façon dont il réagit montre qu'il n'arrive pas à joindre la personne. Il porte toujours son jogging met il a retiré le pull laisser place à un t-shirt.

- Écoute-moi bien petite ! Ici c'est ma chambre ! Jusqu'ici je t'ai laissé faire ton show, mais c'est bon maintenant ! Ici, c'est ma chambre et mon lit ! Tu n'as qu'à prendre le lit d'à côté !

Il a toujours la même position, le regard neutre, jusqu'ici je n'arrive toujours pas à examiner la couleur de ses yeux.

Sauf que moi je l'aime bien ce lit !

Je me rapproche de "son lit" où il se trouve, il me regarde de haut ce qui m'énerve encore plus. Je le fixe droit dans les yeux en observant le vert sombre de ses yeux, presque noir et m'assieds lentement.

- Et si je te dis que je m'en contre fiche ?

Il baisse les yeux, un jeu de regard se crée au cours duquel je perds bien évidemment. Je ne suis pas encore très forte à ça, en plus c'est l'eau dégoulinant mes cheveux qui m'a fait perdre. Je baisse le regard pour essuyer mon œil et je me rends compte que mon visage et face à son bas ventre et il ne bouge pas.

Je croise une jambe sur l'autre et pose mes mains sur le lit pour être "à l'aise". Cette position était assez gênante. Vous ne trouvez pas ?

Non mais quelle idée !

Il se mord la lèvre, passe une main dans ses cheveux bruns avant de s'éloigne. Pendant qu'il se déplace dans toute la pièce sans doute pour essayer de se calmer, j'arrange bien ma serviette. J'avoue que je suis très mal à l'aise. Je souffle pour récupérer de l'oxygène, car j'ai l'impression que je respirais plus quand il était à quelques centimètres.

Heureusement que je porte au moins mes sous vêtements sous cette serviette, sinon je n'aurai jamais fait ça, je me serais enfermée dans la salle de bain depuis très longtemps.

- Tu vas dégager de là tout de suite avant que ne m'énerve !

- Pourquoi tu cris ? On peut parler comme des êtres civilisés non ? Allez asseoit toi, qu'on discute. Terminais je en tapotant la place à côté de moi.

Je suis sûre qu'en ce moment, il se sent tellement ridicule et ça m'amuse. Je ris intérieurement à ce que je viens de dire, mais essaye de paraître sérieuse. Il se rapproche très énervé, retirant les mains de ses poches lorsque quelqu'un toque à la porte de je reconnais la voix d'Heaven. Il s'arrête directement et se dirige vers celle-ci.

- Mia, s'écrit-elle en entrant ; ça va ? Mon frère ne te dérange pas trop j'espère ?!

- Bien-sûr que non, c'est lui qui devrait même se méfier, souriais-je en jetant un bref regard au concerné.

Il arque un sourcil comme à son habitude avant de soupirer.

- Agite-toi comme tu veux, mais on verra qui dormirai sur ce lit ce soir et même dans les jours à venir, termine-t-il avant de sortir.

Je me lève en soupirant pour tirer une valise sous le lit.

- Il a quoi mon frère ? Demande t-elle.

- Ah, il insiste sur le fait que c'est son lit ici que je dorme sur l'autre. Et toi pourquoi tu ne m'as pas dit qu'il est mon colocataire ? Je n'ai même pas eu le temps de me préparer psychologiquement.

Non mais qu'est-ce qu'il a avec ce lit ? Il n'a rien de particulier. Bon c'est vrai que le matelas est plus douce que l'autre.

- Toi aussi tu déranges Mia ! Rit-elle ; comment tu peux débarquer dans la chambre de quelqu'un et vouloir faire la loi ? En plus à Christian ! De toute façon, tu ne vas pas rester ici longtemps, plus tard tu pourras intégrer l'une des résidences.

- Ah ouais cool, je n'aurai plus à rester ici ! Et tu es dans quelle résidence ? Poursuivais je en sortant un pyjama.

C'est mieux d'intégrer la même résidence qu'elle afin d'être à l'aise.

- Aucune, elles ont trop de règles et moi je n'aime pas du tout qu'on me commande, encore moins pour des futilités. Demain si tu veux, je te ferai visiter l'enceinte de l'école. C'est vraiment beau tu vas voir. Bonne nuit ! Termine-t-elle en s'éloignant.

Je lui souhaite également une bonne nuit avant qu'elle ne ferme la porte. Je porte rapidement mon pyjama rose bonbon en pensant au tout ce qui vient de se passer, surtout à ma rencontre avec Christian. Plus j'y pense, plus je souris. Ça m'amuse tellement et une idée me vient en tête. Il veut dormir sur son lit ? Et bien qu'il dorme.

💜Chelsea💜