Cinq ans, un amour qui s'étiole

Cinq ans, un amour qui s'étiole

Gavin

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Pendant cinq ans, j'ai été l'ombre de Gauthier Morel. Je n'étais pas seulement son assistante ; j'étais son alibi, son bouclier, celle qui réparait ses pots cassés. Tout le monde pensait que j'étais amoureuse de lui. Ils avaient tort. J'ai tout fait pour son frère, Julien – l'homme que j'aimais vraiment, qui m'a fait promettre sur son lit de mort de veiller sur Gauthier. Les cinq ans étaient écoulés. Ma promesse était tenue. J'ai posé ma démission, prête à enfin faire mon deuil en paix. Mais cette nuit-là, Candice, la petite amie cruelle de Gauthier, l'a défié dans une course de rue mortelle qu'il ne pouvait pas gagner. Pour lui sauver la vie, j'ai pris le volant à sa place. J'ai gagné la course mais j'ai détruit la voiture, pour me réveiller sur un lit d'hôpital. Gauthier m'a accusée de l'avoir fait pour attirer l'attention, puis il est parti réconforter Candice pour une simple entorse à la cheville. Il a cru à ses mensonges quand elle a dit que je l'avais poussée, me plaquant contre un mur avec une telle violence que la blessure à ma tête s'est rouverte. Il est resté là pendant qu'elle me forçait à boire verre après verre de whisky, un alcool auquel il était mortellement allergique, appelant ça une épreuve de loyauté. L'humiliation finale a eu lieu lors d'une vente aux enchères caritative. Pour prouver son amour à Candice, il m'a mise sur scène et m'a vendue pour la nuit à un autre homme. J'avais enduré cinq ans d'enfer pour honorer la dernière volonté d'un mort, et voilà ma récompense. Après avoir échappé à l'homme qui m'avait achetée, je suis allée sur le pont où Julien est mort. J'ai envoyé un dernier texto à Gauthier : « Je vais rejoindre l'homme que j'aime. » Puis, n'ayant plus rien pour quoi vivre, j'ai sauté.

Chapitre 1

Pendant cinq ans, j'ai été l'ombre de Gauthier Morel. Je n'étais pas seulement son assistante ; j'étais son alibi, son bouclier, celle qui réparait ses pots cassés. Tout le monde pensait que j'étais amoureuse de lui. Ils avaient tort. J'ai tout fait pour son frère, Julien – l'homme que j'aimais vraiment, qui m'a fait promettre sur son lit de mort de veiller sur Gauthier.

Les cinq ans étaient écoulés. Ma promesse était tenue. J'ai posé ma démission, prête à enfin faire mon deuil en paix. Mais cette nuit-là, Candice, la petite amie cruelle de Gauthier, l'a défié dans une course de rue mortelle qu'il ne pouvait pas gagner.

Pour lui sauver la vie, j'ai pris le volant à sa place. J'ai gagné la course mais j'ai détruit la voiture, pour me réveiller sur un lit d'hôpital. Gauthier m'a accusée de l'avoir fait pour attirer l'attention, puis il est parti réconforter Candice pour une simple entorse à la cheville.

Il a cru à ses mensonges quand elle a dit que je l'avais poussée, me plaquant contre un mur avec une telle violence que la blessure à ma tête s'est rouverte.

Il est resté là pendant qu'elle me forçait à boire verre après verre de whisky, un alcool auquel il était mortellement allergique, appelant ça une épreuve de loyauté.

L'humiliation finale a eu lieu lors d'une vente aux enchères caritative. Pour prouver son amour à Candice, il m'a mise sur scène et m'a vendue pour la nuit à un autre homme.

J'avais enduré cinq ans d'enfer pour honorer la dernière volonté d'un mort, et voilà ma récompense.

Après avoir échappé à l'homme qui m'avait achetée, je suis allée sur le pont où Julien est mort. J'ai envoyé un dernier texto à Gauthier : « Je vais rejoindre l'homme que j'aime. »

Puis, n'ayant plus rien pour quoi vivre, j'ai sauté.

Chapitre 1

Dans le monde de la haute finance parisienne, tout le monde savait une chose avec certitude : Clara Lemoine était l'ombre de Gauthier Morel. Pendant cinq ans, elle fut bien plus que son assistante personnelle ; elle était sa solution à tout, son bouclier, son alibi.

Elle étouffait ses scandales dans la presse à scandale, aplanissait ses ennuis judiciaires, et avait même une fois endossé la responsabilité d'un accident de voiture dont il était le seul coupable. Elle était un fantôme dans sa vie, toujours présente, toujours silencieuse, son dévouement absolu.

Tout le monde supposait que c'était l'histoire d'un amour non partagé, le genre d'affaire tragique et unilatérale qui alimentait les ragots de bureau pendant des années. Ils croyaient qu'elle resterait à ses côtés pour toujours, un pilier immuable dans la tempête qu'était la vie de Gauthier. Clara ne fit rien pour corriger cette supposition. Elle existait simplement pour lui.

Jusqu'à aujourd'hui.

« Je démissionne. »

Les mots, prononcés calmement dans le bureau minimaliste de Gauthier, furent une bombe explosant dans le silence. Cinq ans, jour pour jour, après avoir commencé.

Benoît, le meilleur ami de Gauthier et conseiller juridique de l'entreprise, s'étouffa avec son café. Il dévisagea Clara, les yeux écarquillés d'incrédulité.

« Tu... quoi ? Clara, tu es sérieuse ? »

Clara hocha la tête, son expression placide. Elle posa une simple lettre d'une page sur le bureau poli. « Mon contrat est terminé. Tout mon travail a été transmis. J'ai déjà vidé mon bureau. »

Elle n'attendit pas de réponse. Elle se retourna et sortit du bureau, ses pas réguliers et sans hâte. L'étage entier sembla retenir son souffle à son passage, une onde de choc se propageant dans son sillage.

Mais Clara ne rentra pas chez elle. Elle ne fit pas de valise, ne réserva pas de vol. Elle prit un taxi pour le cimetière le plus calme et le mieux entretenu de la ville.

Elle s'arrêta devant une pierre tombale en marbre noir.

JULIEN PALMER.

Elle traça les lettres de son nom, ses doigts doux. Une photographie était gravée dans la pierre, un jeune homme avec un sourire qui pouvait illuminer une pièce. Il avait la même mâchoire acérée et les mêmes yeux intenses que Gauthier, mais là où le regard de Gauthier était sauvage et imprudent, celui de Julien était rempli d'une chaleur profonde et constante.

Son sang-froid finit par se briser. Une seule larme coula sur sa joue.

« Julien, » murmura-t-elle, la voix étranglée par un chagrin que cinq années n'avaient pas atténué.

« Je l'ai fait. J'ai tenu ma promesse. »

Le souvenir était aussi vif que le jour où c'était arrivé. Il y a cinq ans, le crissement des pneus, le fracas du métal. Julien, la protégeant de son corps.

Le monde n'était qu'un chaos de gyrophares et d'odeur d'essence. Il était coincé, sa respiration faible.

« Clara, » avait-il râlé, sa main trouvant la sienne. « Promets-moi. »

« N'importe quoi, » sanglotait-elle.

« Gauthier... c'est un désastre. C'est mon frère. Veille sur lui. Juste... donne-lui cinq ans. Cinq ans pour grandir. »

Elle comprit son véritable message. Julien ne lui demandait pas seulement de protéger Gauthier. Il lui offrait une porte de sortie. Il l'empêchait de se noyer dans son chagrin, de le suivre dans les ténèbres. Il lui donnait une peine de cinq ans pour qu'elle puisse finalement être libre.

Alors elle avait accepté. Elle était devenue l'assistante de Gauthier Morel, la femme qui répondait à ses moindres caprices, qui absorbait tous les coups qui lui étaient destinés. Elle avait tout fait pour l'homme qui reposait sous la pierre froide.

Les cinq ans étaient écoulés. Sa promesse était tenue. Son propre désir, réprimé depuis si longtemps, n'avait pas changé.

« J'arrive, Julien, » murmura-t-elle, une finalité tranquille dans son ton. « Je suis si fatiguée. Je veux juste me reposer avec toi. »

Elle était prête à lâcher prise.

Son téléphone vibra, une intrusion brutale et malvenue. C'était Benoît.

« Clara ! Dieu merci, tu réponds. C'est Gauthier. » Sa voix était frénétique. « Candice a encore frappé. »

Le corps entier de Clara se raidit.

Candice Leroy. La petite amie de Gauthier. Une femme qui traitait l'amour comme une série de jeux dangereux et à hauts risques.

« Elle l'a mis au défi de faire la course contre le gang des Vipères, » dit Benoît, ses mots se bousculant. « Le gagnant obtient les droits sur la route de la corniche pendant un an. Gauthier va vraiment le faire. Il est fou. »

Clara ferma les yeux. Les Vipères n'étaient pas de simples pilotes de rue ; c'étaient des criminels, connus pour leur violence. La course n'était pas une question de vitesse ; c'était une question de survie.

Elle se retrouva à courir avant même d'avoir pris une décision consciente, hélant un taxi d'une main tremblante.

La course se déroulait sur une route de corniche périlleuse, glissante à cause des embruns. Une foule s'était rassemblée, leurs visages éclairés par l'éblouissement des phares. Sur la ligne de départ se trouvait la voiture de sport personnalisée de Gauthier, et à côté, la muscle car menaçante et surpuissante des Vipères.

Gauthier était appuyé contre sa voiture, une cigarette pendant à ses lèvres. Candice s'accrochait à son bras, son expression un mélange d'excitation et d'inquiétude feinte.

Benoît se précipita vers Clara. « Tu es venue. » Il avait l'air soulagé.

« Pourquoi fait-il ça ? » demanda Clara, la voix tendue.

« Pour elle, » cracha Benoît, désignant Candice d'un mouvement de tête. « Elle a dit que s'il gagne, elle saura qu'il l'aime vraiment. Cette femme est un poison. »

Jérôme, un autre ami de Gauthier, frappa Gauthier sur l'épaule. « N'écoute pas Benoît, mec. Candice te teste juste. Montre-lui de quoi tu es capable. »

Mais Benoît ne lâcha pas l'affaire. Il se tourna vers Gauthier. « Tu es fou ? Clara a passé cinq ans à t'éviter la prison, et tu vas tout gâcher pour un frisson ? »

Les yeux de Gauthier vacillèrent vers Clara. Pendant une seconde, quelque chose d'indéchiffrable traversa son visage. Puis ce fut parti, remplacé par son arrogance habituelle.

« Qu'est-ce que ça peut te faire, Lemoine ? » lança-t-il, ses mots vifs et froids. « Tu es venue me voir m'écraser et brûler ? Ou tu espères ramasser les morceaux encore une fois ? »

Les mots frappèrent Clara de plein fouet. Une douleur aiguë lui serra la poitrine, rendant sa respiration difficile. Mais elle l'ignora. Elle l'avait ignorée pendant cinq ans.

Elle s'avança, droit sur lui. Elle lui prit les clés de la voiture des mains.

« Qu'est-ce que tu fous ? » exigea Gauthier.

« Je vais courir pour toi, » dit Clara, la voix stable. « Je suis meilleure pilote. Tu vas juste te faire tuer. »

Benoît hocha la tête en signe d'accord. « Elle a raison, Gauthier. Laisse-la faire. Tout ce que Candice veut, c'est la victoire, elle se fiche de qui est au volant. »

Clara n'attendit pas sa permission. Elle se glissa sur le siège du conducteur, le cuir frais contre sa peau. Elle démarra le moteur, son rugissement un réconfort familier.

Gauthier resta figé, abasourdi, la regardant. Il essaya de protester, de la sortir de là, mais elle avait déjà verrouillé les portes.

« Clara, sors de cette voiture ! » hurla-t-il en frappant à la vitre. « C'est un ordre ! »

Elle le regarda simplement, ses yeux calmes et vides. Elle secoua légèrement la tête.

Le drapeau de départ s'abaissa.

Le monde se dissolut en un flou de vitesse et de bruit. Le moteur hurlait alors qu'elle le poussait à sa limite, les pneus luttant pour l'adhérence sur la route sinueuse.

Gauthier resta figé, les yeux rivés sur les feux arrière de sa voiture alors qu'elle disparaissait dans le premier virage. Il sentit une oppression étrange et inconnue dans sa poitrine. Il revit son visage dans son esprit, si calme, si prête à se jeter dans le danger pour lui. Encore une fois.

La course fut brutale. La voiture des Vipères percuta la sienne à plusieurs reprises, essayant de la forcer à sortir de la route et à basculer de la falaise. La foule haletait à chaque quasi-accident, à chaque crissement de métal contre métal.

Mais Clara était imperturbable. Elle conduisait avec une fureur froide et précise.

La dernière ligne droite. Les voitures étaient au coude à coude. D'un dernier coup violent, la voiture des Vipères l'envoya en tête-à-queue. Pendant un instant à couper le souffle, on crut qu'elle allait passer par-dessus bord.

Puis, un fracas assourdissant.

Sa voiture percuta de plein fouet la paroi rocheuse juste après la ligne d'arrivée. Victorieuse.

Le silence tomba sur la foule.

La portière côté conducteur était froissée. Clara en sortit en boitant. Du sang coulait d'une coupure sur son front, collant ses cheveux.

Elle marcha droit vers Gauthier, son corps chancelant. Elle pressa le jeton de la victoire – une épingle criarde en forme de vipère – dans sa main.

« Tu as gagné, » dit-elle, sa voix à peine un murmure.

Puis ses yeux se révulsèrent, et elle s'effondra.

Gauthier réagit sans réfléchir. Il se jeta en avant, la rattrapant juste avant qu'elle ne touche le sol.

Elle semblait terrifiante de légèreté dans ses bras, aussi fragile qu'un oiseau. Un sentiment qu'il ne pouvait nommer, quelque chose de vif et de douloureux, le submergea.

« Clara ? » appela-t-il, sa voix empreinte d'une panique qu'il ne se connaissait pas. « Clara ! »

Alors qu'elle perdait connaissance, elle crut sentir la main de Julien dans la sienne. Un léger sentiment de paix s'installa en elle avant que tout ne devienne noir.

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