Le poison coulait dans mes veines, transformant ma joie en glaçon ; c'était le jour de mon mariage. Ma cousine Chloé, radieuse dans ma robe de mariée, planait au-dessus de moi, son sourire empreint d'une cruauté indicible. « Amélie, ma chère cousine, ne t'inquiète pas. Je prendrai bien soin de Louis pour toi. » J'ai été jetée dans une remise sombre, réveil brutal, le mariage était déjà consommé. En haillons, courue à la réception, mon père m'a regardée avec un dégoût glacial. « Qui est cette folle ? Gardes, mettez-la dehors ! » Il m'a traitée d'"imposteur". Les invités ricanaient, Chloé pleurait dans les bras de Louis, jouant la victime effrayée. Personne ne m'a crue. Cette nuit-là, cherchant à fuir, deux hommes m'ont attrapée, la lame froide d'un couteau a été la dernière chose que j'ai sentie. Puis, une lumière aveuglante. J'ai ouvert les yeux, le cœur tambourinant, dans ma chambre d'enfant. Le calendrier affichait la veille de mon mariage. Je suis revenue. Une seconde chance m'était offerte. Un éclat de rire joyeux est monté du salon. Chloé. Elle était là, devant le miroir, vêtue de ma robe de mariée, les perles scintillantes que ma mère avait conçues pour moi. « Oh, Mademoiselle Chloé, vous êtes absolument ravissante ! Bien plus que Mademoiselle Amélie ! » glapit Marie. La même scène, la même naïveté passée. Cette fois, la rage froide brûlait en moi. « Enlève cette robe, Chloé. » Mon père, face rouge, est apparu, prenant son parti, me traitant d'hystérique. Il m'a regardée avec mépris, sa préférence flagrante pour Chloé brisant le peu de cœur qui me restait. J'ai compris. Dans cette vie, j'étais une imposture pour lui. Les servantes, insolentes, refusaient mes ordres, m'humiliant sous le regard complice de mon père. La mémoire de ma mère, dénigrée par lui, a ravivé ma rage. Ils m'ont abandonnée, seule, au milieu du salon, pensant m'avoir brisée. Ils venaient de créer un monstre. Une idée, folle mais brillante, a germé. Je les détruirais de l'intérieur, avec les mots de ma mère. Dans son bureau, j'ai trouvé son carnet secret. Des idées révolutionnaires sur l'égalité, la liberté. « Le mariage n'est pas la propriété d'un homme sur une femme, mais un partenariat entre deux égaux. » Ces mots deviendraient leur perte. J'ai copié des centaines de pamphlets "séditieux", les distribuant aux copistes. « Votre travail est de copier et de diffuser. Pas de poser des questions. » Mon plan était en marche. L'explosion était imminente.
Le poison coulait dans mes veines, transformant ma joie en glaçon ; c'était le jour de mon mariage.
Ma cousine Chloé, radieuse dans ma robe de mariée, planait au-dessus de moi, son sourire empreint d'une cruauté indicible.
« Amélie, ma chère cousine, ne t'inquiète pas. Je prendrai bien soin de Louis pour toi. »
J'ai été jetée dans une remise sombre, réveil brutal, le mariage était déjà consommé.
En haillons, courue à la réception, mon père m'a regardée avec un dégoût glacial.
« Qui est cette folle ? Gardes, mettez-la dehors ! » Il m'a traitée d'"imposteur".
Les invités ricanaient, Chloé pleurait dans les bras de Louis, jouant la victime effrayée.
Personne ne m'a crue.
Cette nuit-là, cherchant à fuir, deux hommes m'ont attrapée, la lame froide d'un couteau a été la dernière chose que j'ai sentie.
Puis, une lumière aveuglante.
J'ai ouvert les yeux, le cœur tambourinant, dans ma chambre d'enfant.
Le calendrier affichait la veille de mon mariage.
Je suis revenue. Une seconde chance m'était offerte.
Un éclat de rire joyeux est monté du salon. Chloé.
Elle était là, devant le miroir, vêtue de ma robe de mariée, les perles scintillantes que ma mère avait conçues pour moi.
« Oh, Mademoiselle Chloé, vous êtes absolument ravissante ! Bien plus que Mademoiselle Amélie ! » glapit Marie.
La même scène, la même naïveté passée. Cette fois, la rage froide brûlait en moi.
« Enlève cette robe, Chloé. »
Mon père, face rouge, est apparu, prenant son parti, me traitant d'hystérique.
Il m'a regardée avec mépris, sa préférence flagrante pour Chloé brisant le peu de cœur qui me restait.
J'ai compris. Dans cette vie, j'étais une imposture pour lui.
Les servantes, insolentes, refusaient mes ordres, m'humiliant sous le regard complice de mon père.
La mémoire de ma mère, dénigrée par lui, a ravivé ma rage.
Ils m'ont abandonnée, seule, au milieu du salon, pensant m'avoir brisée.
Ils venaient de créer un monstre.
Une idée, folle mais brillante, a germé. Je les détruirais de l'intérieur, avec les mots de ma mère.
Dans son bureau, j'ai trouvé son carnet secret. Des idées révolutionnaires sur l'égalité, la liberté.
« Le mariage n'est pas la propriété d'un homme sur une femme, mais un partenariat entre deux égaux. »
Ces mots deviendraient leur perte.
J'ai copié des centaines de pamphlets "séditieux", les distribuant aux copistes.
« Votre travail est de copier et de diffuser. Pas de poser des questions. »
Mon plan était en marche. L'explosion était imminente.
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