La dernière chose que j'ai sentie, c'était le froid sidéral de la mort. Le bip du moniteur cardiaque s'était transformé en une ligne droite stridente. Puis, les mots de mon père, Jean-Luc, résonnaient : "L' arrêt des soins... le don d' organes." Pour Lucas, le fils illégitime de sa maîtresse Sophie, il sacrifiait ma mère Isabelle et moi-même, Amélie Dubois. Nos reins, nos "pièces détachées", pour son précieux héritier. L'obscurité m'avait avalée, c'était la fin. Mais une lumière violente m'a aveuglée. Je me suis réveillée dans mon lit d'adolescente, l'odeur du café et des croissants chauds remplaçant celle de l'hôpital. Le rire de ma mère résonnait depuis la cuisine, un rire que je n'avais plus entendu depuis une éternité. Mon cœur martelait ma poitrine quand j'ai vu la date sur mon téléphone. C'était aujourd'hui. Le jour de l'accident. Puis, mon père est apparu, me lançant son sourire hypocrite : « Amélie, ma princesse ! Prête pour notre sortie ? » Je savais. Je savais que dans quelques heures, il vérifiait que les freins de la voiture de ma mère avaient été sabotés. J'ai senti la haine, pure et glaciale, m'envahir. Pas cette fois. Cette fois, je savais. Et j'allais le lui faire payer. À lui, et à cette garce de Sophie. Alors, j'ai forcé un sourire. « Bonjour Papa. En fait, je ne me sens pas très bien. J'ai un mal de tête terrible. Je ne pense pas que je vais pouvoir venir. » Le jeu a commencé.
La dernière chose que j'ai sentie, c'était le froid sidéral de la mort.
Le bip du moniteur cardiaque s'était transformé en une ligne droite stridente.
Puis, les mots de mon père, Jean-Luc, résonnaient : "L' arrêt des soins... le don d' organes."
Pour Lucas, le fils illégitime de sa maîtresse Sophie, il sacrifiait ma mère Isabelle et moi-même, Amélie Dubois.
Nos reins, nos "pièces détachées", pour son précieux héritier.
L'obscurité m'avait avalée, c'était la fin.
Mais une lumière violente m'a aveuglée.
Je me suis réveillée dans mon lit d'adolescente, l'odeur du café et des croissants chauds remplaçant celle de l'hôpital.
Le rire de ma mère résonnait depuis la cuisine, un rire que je n'avais plus entendu depuis une éternité.
Mon cœur martelait ma poitrine quand j'ai vu la date sur mon téléphone.
C'était aujourd'hui. Le jour de l'accident.
Puis, mon père est apparu, me lançant son sourire hypocrite : « Amélie, ma princesse ! Prête pour notre sortie ? »
Je savais. Je savais que dans quelques heures, il vérifiait que les freins de la voiture de ma mère avaient été sabotés.
J'ai senti la haine, pure et glaciale, m'envahir.
Pas cette fois. Cette fois, je savais.
Et j'allais le lui faire payer. À lui, et à cette garce de Sophie.
Alors, j'ai forcé un sourire.
« Bonjour Papa. En fait, je ne me sens pas très bien. J'ai un mal de tête terrible. Je ne pense pas que je vais pouvoir venir. »
Le jeu a commencé.
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