Je suis Amélie, traverseuse, chargée de missions vitales à travers les mondes. Ma tâche : sauver des âmes égarées, comme Julien Leclerc, l'artiste torturé que je suis censée ramener dans le droit chemin. Neuf fois, je suis morte de sa main, dans d'atroces souffrances, persuadée que mon sacrifice le sauverait de ses démons. Mais cette neuvième mort, différente des autres, m'a révélé l'horrible vérité : mon système a planté, me laissant, esprit désincarné, assister à son culte macabre pour Sophie, son ex décédée. J'étais la victime désignée, le parfait agneau sacrificiel de son obsession. Dans ce dixième cycle, je suis revenue, mais changée, armée des souvenirs de mes neuf vies brisées et d'une rage froide que je n'avais jamais ressentie. Lors de nos fiançailles, il m'a publiquement humiliée, m'accusant d'infidélité devant tous nos proches, avec la complicité de Clara, la sœur de Sophie, qui portait son enfant. La douleur de mes morts passées a déferlé sur moi, me submergeant, menaçant de me briser. Puis, il a voulu me jeter en pâture à ses "amis", une humiliation de plus, pour parfaire son spectacle de sadisme. Mais quelque chose s'est brisé en moi, et tout s'est réparé en même temps. Je l'ai regardé, lui, mon bourreau, et pour la première fois, je n'ai plus eu peur, je n'ai plus ressenti que le désir brûlant de le détruire. En prison, j'ai joué son jeu, signant sa confession mensongère, me frappant la tête contre le mur pour lui faire croire à ma folie dégradante. « Julien ! Mon amour ! Pardonne-moi ! » « Je suis désolée ! » « Je ferai n'importe quoi ! » « Ne m'abandonne pas ! » « Je t'aime ! » Mon simulacre a brisé son assurance, lui montrant le reflet abject de ses propres désirs sadiques, une victoire inédite. Face à la menace ultime – la cellule avec une condamnée à mort – j'ai souri, car le compte à rebours de ma libération était lancé. « C'est mon dernier cadeau pour toi, Julien. » « Un monde sans moi. » Alors que mon corps se pixellisait, son visage défiguré par l'horreur fut la dernière image de cette vie. J'ai déclenché le protocole d'effacement mémoriel universel, le laissant seul, prisonnier de son souvenir, dans un monde qui m'avait oubliée. Il a sombré dans la folie, cherchant vainement les traces de mon existence, avant de découvrir mon journal intime de mission, où chaque détail de sa cruauté était exposé. Le voile s'est levé, il a compris. « Tu vois maintenant, Julien ? » « Tu n'étais pas le maître du jeu. » « Tu n'étais même pas un joueur. » « Tu étais le jeu. » Dans un ultime acte de folie, il a essayé de me suivre, de se transformer en données, de me rejoindre dans le vide. Mais je me suis libérée, et sa résurrection numérique ne sera qu'un écho de sa propre damnation. « Non. » « Tu peux t'agenouiller. » « Et tu peux te briser dans chaque monde de cet univers. » « Tu ne me retrouveras jamais. » « Tu es condamné à ton obsession, Julien. » « C'est ça, ton véritable art. » « Et maintenant, tu as l'éternité pour le perfectionner. » Son écho numérique s'est effondré, se dissipant dans l'oubli. Je suis enfin libre, bien que les cicatrices invisibles de son emprise hantent encore mon âme.
Je suis Amélie, traverseuse, chargée de missions vitales à travers les mondes.
Ma tâche : sauver des âmes égarées, comme Julien Leclerc, l'artiste torturé que je suis censée ramener dans le droit chemin.
Neuf fois, je suis morte de sa main, dans d'atroces souffrances, persuadée que mon sacrifice le sauverait de ses démons.
Mais cette neuvième mort, différente des autres, m'a révélé l'horrible vérité : mon système a planté, me laissant, esprit désincarné, assister à son culte macabre pour Sophie, son ex décédée.
J'étais la victime désignée, le parfait agneau sacrificiel de son obsession.
Dans ce dixième cycle, je suis revenue, mais changée, armée des souvenirs de mes neuf vies brisées et d'une rage froide que je n'avais jamais ressentie.
Lors de nos fiançailles, il m'a publiquement humiliée, m'accusant d'infidélité devant tous nos proches, avec la complicité de Clara, la sœur de Sophie, qui portait son enfant.
La douleur de mes morts passées a déferlé sur moi, me submergeant, menaçant de me briser.
Puis, il a voulu me jeter en pâture à ses "amis", une humiliation de plus, pour parfaire son spectacle de sadisme.
Mais quelque chose s'est brisé en moi, et tout s'est réparé en même temps.
Je l'ai regardé, lui, mon bourreau, et pour la première fois, je n'ai plus eu peur, je n'ai plus ressenti que le désir brûlant de le détruire.
En prison, j'ai joué son jeu, signant sa confession mensongère, me frappant la tête contre le mur pour lui faire croire à ma folie dégradante.
« Julien ! Mon amour ! Pardonne-moi ! »
« Je suis désolée ! »
« Je ferai n'importe quoi ! »
« Ne m'abandonne pas ! »
« Je t'aime ! »
Mon simulacre a brisé son assurance, lui montrant le reflet abject de ses propres désirs sadiques, une victoire inédite.
Face à la menace ultime – la cellule avec une condamnée à mort – j'ai souri, car le compte à rebours de ma libération était lancé.
« C'est mon dernier cadeau pour toi, Julien. »
« Un monde sans moi. »
Alors que mon corps se pixellisait, son visage défiguré par l'horreur fut la dernière image de cette vie.
J'ai déclenché le protocole d'effacement mémoriel universel, le laissant seul, prisonnier de son souvenir, dans un monde qui m'avait oubliée.
Il a sombré dans la folie, cherchant vainement les traces de mon existence, avant de découvrir mon journal intime de mission, où chaque détail de sa cruauté était exposé.
Le voile s'est levé, il a compris.
« Tu vois maintenant, Julien ? »
« Tu n'étais pas le maître du jeu. »
« Tu n'étais même pas un joueur. »
« Tu étais le jeu. »
Dans un ultime acte de folie, il a essayé de me suivre, de se transformer en données, de me rejoindre dans le vide.
Mais je me suis libérée, et sa résurrection numérique ne sera qu'un écho de sa propre damnation.
« Non. »
« Tu peux t'agenouiller. »
« Et tu peux te briser dans chaque monde de cet univers. »
« Tu ne me retrouveras jamais. »
« Tu es condamné à ton obsession, Julien. »
« C'est ça, ton véritable art. »
« Et maintenant, tu as l'éternité pour le perfectionner. »
Son écho numérique s'est effondré, se dissipant dans l'oubli.
Je suis enfin libre, bien que les cicatrices invisibles de son emprise hantent encore mon âme.
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