Mon bonheur n' était pas éternel. Je l' ai appris un soir, alors que nous dînions en famille, les rires de ma fille Chloé emplissant la salle à manger. Un appel, et mon mari, Jean, chef étoilé, partait régler un problème à son restaurant. Ce fut la dernière fois que je le voyais vivant. Un chauffard ivre. Jean était mort sur le coup. Le monde s' est effondré, mais le pire restait à venir. La famille Fournier, nos rivaux, a lancé une campagne de cyberharcèlement d' une cruauté inouïe contre ma Chloé, douce et innocente. Montages photo dégradants, messages anonymes odieux l' accusant des pires choses. J' ai tout tenté : la police, l' école, les plaintes. Mais les Fournier étaient trop puissants, trop bien connectés. « Chloé est la cause de la mort de son père. » Ce mensonge, répandu comme un poison, a déchiré son âme. Puis vint la vidéo truquée. En rentrant des courses, j' ai trouvé la porte de sa chambre fermée à clé. « Maman, je n' en peux plus. Pardonne-moi. » Mon bébé était parti. Le désespoir m' a submergée, un abîme sans fond. Lors de la veillée funèbre de Chloé, Hélène Fournier a eu l' audace de se présenter, son regard faussement compatissant. « Élise, ma chère, quelle terrible tragédie. Si vous avez besoin de quoi que ce soit... » J' ai arraché ma main de la sienne. « Sortez », ai-je dit d' une voix rauque. Son fils, l' arrogant Thomas Fournier, m' a ajouté : « Ma mère essaie juste d' être gentille. Vous devriez faire attention à qui vous vous mettez à dos. Surtout maintenant que vous êtes seule. » Cette menace, à peine voilée, a allumé en moi une étincelle. Une rage froide. Quelques jours plus tard, deux hommes m' ont agressée, crachant le message des Fournier : « Laisse tomber. Oublie tout ça. Sinon, la prochaine fois, ce sera pire. » Humiliée, brisée, ma quête de justice traditionnelle était vaine. Mais alors que j' errais dans la maison vide, une idée folle a germé. Jean rêvait de « L'Étoile de France », le plus prestigieux concours culinaire. Je ne suis pas une cheffe comme lui, mais je connais sa cuisine, son âme. Je vais participer à ce concours. Je vais utiliser l' héritage de Jean, et la mémoire de Chloé, pour les anéantir sur leur propre terrain. Mon combat commençait.
Mon bonheur n' était pas éternel.
Je l' ai appris un soir, alors que nous dînions en famille, les rires de ma fille Chloé emplissant la salle à manger.
Un appel, et mon mari, Jean, chef étoilé, partait régler un problème à son restaurant.
Ce fut la dernière fois que je le voyais vivant.
Un chauffard ivre. Jean était mort sur le coup.
Le monde s' est effondré, mais le pire restait à venir.
La famille Fournier, nos rivaux, a lancé une campagne de cyberharcèlement d' une cruauté inouïe contre ma Chloé, douce et innocente.
Montages photo dégradants, messages anonymes odieux l' accusant des pires choses.
J' ai tout tenté : la police, l' école, les plaintes. Mais les Fournier étaient trop puissants, trop bien connectés.
« Chloé est la cause de la mort de son père. »
Ce mensonge, répandu comme un poison, a déchiré son âme.
Puis vint la vidéo truquée.
En rentrant des courses, j' ai trouvé la porte de sa chambre fermée à clé.
« Maman, je n' en peux plus. Pardonne-moi. »
Mon bébé était parti.
Le désespoir m' a submergée, un abîme sans fond.
Lors de la veillée funèbre de Chloé, Hélène Fournier a eu l' audace de se présenter, son regard faussement compatissant.
« Élise, ma chère, quelle terrible tragédie. Si vous avez besoin de quoi que ce soit... »
J' ai arraché ma main de la sienne.
« Sortez », ai-je dit d' une voix rauque.
Son fils, l' arrogant Thomas Fournier, m' a ajouté :
« Ma mère essaie juste d' être gentille. Vous devriez faire attention à qui vous vous mettez à dos. Surtout maintenant que vous êtes seule. »
Cette menace, à peine voilée, a allumé en moi une étincelle. Une rage froide.
Quelques jours plus tard, deux hommes m' ont agressée, crachant le message des Fournier : « Laisse tomber. Oublie tout ça. Sinon, la prochaine fois, ce sera pire. »
Humiliée, brisée, ma quête de justice traditionnelle était vaine.
Mais alors que j' errais dans la maison vide, une idée folle a germé.
Jean rêvait de « L'Étoile de France », le plus prestigieux concours culinaire.
Je ne suis pas une cheffe comme lui, mais je connais sa cuisine, son âme.
Je vais participer à ce concours. Je vais utiliser l' héritage de Jean, et la mémoire de Chloé, pour les anéantir sur leur propre terrain. Mon combat commençait.
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