La musique douce du restaurant chic filtrait à peine dans la ruelle froide. Louis, l'homme de ma vie, levait sa coupe de champagne. À ses côtés, Sophie, sa cousine, riait. Ils annonçaient leurs fiançailles. Hier encore, nos fiançailles étaient promises pour la semaine prochaine. Aujourd'hui, il m'a quittée par un simple SMS : "C'est fini, Amélie. N'essaie pas de me contacter." Une voiture noire s'arrête. Louis et Sophie en sortent, riant. Puis une petite silhouette s'élance : Léo, mon fils. "Maman, Papa", dit-il en les rejoignant. Le mot "Maman", adressé à Sophie, gela mon sang. "Qu'est-ce que tu fais ici ?", demanda-t-il, son regard empli d'un mépris inconnu. Sophie, un sourire cruel aux lèvres, déclara : "Sa maison est avec nous maintenant, Amélie. N'as-tu pas compris ?" Louis ajouta, le visage plein de pitié et d'agacement : "Léo n'a jamais été ton fils par le sang. Il est le mien, et celui de Sophie." Le monde s'écroula. L'enfant que j'avais porté, élevé, n'était pas le fruit de l'amour mais de leur trahison. "Tu n'es pas digne d'être ma mère", cracha Léo, le ton empreint d'une cruauté d'adulte. Louis acheva : "Pour ta petite pâtisserie, mes avocats ont trouvé des irrégularités. Tu seras en faillite d'ici la fin de la semaine." Brisée, j'ai tout perdu : l'amour, mon fils, ma carrière. Les jours suivants furent un brouillard de désespoir. Ma pâtisserie, ma seule source de revenus, disparut. Je me retrouvais seule dans mon appartement vide, fixant le plafond craquelé. Une image me hantait : le jour de la "sélection des apprentis". Louis m'avait choisie. J'avais cru au conte de fées. Je n'avais vu le prédateur derrière le prince, ni le ventre qu'il cherchait pour sa trahison. La fatigue et le chagrin m'ont submergée. Si seulement je pouvais retourner dans le temps. Si je pouvais revivre ce jour. Je ferais tout différemment. Je ne le laisserais pas me détruire. Je me suis réveillée en sursaut. Dans un lit inconnu. Mes mains étaient jeunes, sans cicatrices. Des voix. Une cour de jeunes cuisiniers. Et là, le calendrier : le jour de la "sélection des apprentis". J'étais revenue. Un sourire glacial se dessina sur mes lèvres. Cette fois, Louis, les choses allaient être très différentes.
La musique douce du restaurant chic filtrait à peine dans la ruelle froide.
Louis, l'homme de ma vie, levait sa coupe de champagne.
À ses côtés, Sophie, sa cousine, riait.
Ils annonçaient leurs fiançailles.
Hier encore, nos fiançailles étaient promises pour la semaine prochaine.
Aujourd'hui, il m'a quittée par un simple SMS :
"C'est fini, Amélie. N'essaie pas de me contacter."
Une voiture noire s'arrête. Louis et Sophie en sortent, riant.
Puis une petite silhouette s'élance : Léo, mon fils.
"Maman, Papa", dit-il en les rejoignant.
Le mot "Maman", adressé à Sophie, gela mon sang.
"Qu'est-ce que tu fais ici ?", demanda-t-il, son regard empli d'un mépris inconnu.
Sophie, un sourire cruel aux lèvres, déclara :
"Sa maison est avec nous maintenant, Amélie. N'as-tu pas compris ?"
Louis ajouta, le visage plein de pitié et d'agacement :
"Léo n'a jamais été ton fils par le sang. Il est le mien, et celui de Sophie."
Le monde s'écroula.
L'enfant que j'avais porté, élevé, n'était pas le fruit de l'amour mais de leur trahison.
"Tu n'es pas digne d'être ma mère", cracha Léo, le ton empreint d'une cruauté d'adulte.
Louis acheva :
"Pour ta petite pâtisserie, mes avocats ont trouvé des irrégularités. Tu seras en faillite d'ici la fin de la semaine."
Brisée, j'ai tout perdu : l'amour, mon fils, ma carrière.
Les jours suivants furent un brouillard de désespoir. Ma pâtisserie, ma seule source de revenus, disparut.
Je me retrouvais seule dans mon appartement vide, fixant le plafond craquelé.
Une image me hantait : le jour de la "sélection des apprentis".
Louis m'avait choisie. J'avais cru au conte de fées.
Je n'avais vu le prédateur derrière le prince, ni le ventre qu'il cherchait pour sa trahison.
La fatigue et le chagrin m'ont submergée.
Si seulement je pouvais retourner dans le temps.
Si je pouvais revivre ce jour.
Je ferais tout différemment.
Je ne le laisserais pas me détruire.
Je me suis réveillée en sursaut.
Dans un lit inconnu. Mes mains étaient jeunes, sans cicatrices.
Des voix. Une cour de jeunes cuisiniers.
Et là, le calendrier : le jour de la "sélection des apprentis".
J'étais revenue.
Un sourire glacial se dessina sur mes lèvres.
Cette fois, Louis, les choses allaient être très différentes.
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