Le vent glacial de Paris mordait mon visage, mais je ne sentais rien. Accoudée au pont de Bir-Hakeim, je regardais la Seine sombre et indifférente. Quelques heures auparavant, j'étais Jeanne Dubois, héritière riche, influenceuse en vogue, en couple avec Antoine Moreau. Un conte de fées, un mensonge. J'ai entendu son rire mielleux, puis celui de ma sœur adoptive, Sophie : « Laisse tomber Jeanne, elle peut bien attendre. » Et Antoine de répondre : « J' arrive, ma belle. Juste une seconde pour rassurer la poule aux œufs d' or. » La poule aux œufs d' or. C' était tout ce que j'étais pour eux. Prise d' un doute horrible, j'ai fouillé. J' ai trouvé. Des documents stipulant que si je mourais avant 25 ans sans héritier, ma fortune reviendrait à mes parents adoptifs. Ceux qui m' avaient « recueillie par amour » ne voyaient en moi qu' un ticket de loterie. Mon monde s'est effondré. Mon petit ami, ma sœur, mes parents... tous complices. Le suicide n'était plus une idée ; c'était une issue. J' ai enjambé la barrière. Le vide m'appelait. « Mademoiselle ! Ne faites pas ça ! », une voix forte et calme m' a percé. Marc, un pompier. Je l'ai maudit, déversant ma douleur sur cet inconnu. Il a écouté. « Mais ce n'est pas une fin. » Je me suis jetée. Ses doigts puissants ont agrippé mon poignet, puis sa prise a faibli. Le noir complet. Puis, une sonnerie stridente m' a tirée du vide. Mon téléphone. J'étais dans mon lit, chez moi. La date affichait le jour même de ma tentative. J'étais revenue. Je n' étais plus la victime naïve. Il m'avait donné une seconde chance. Cette fois, je n' allais pas sauter. J' allais me battre. Et la première chose, c'était de retrouver Marc, mon sauveur. « Jeanne ? T' es là ? », la voix d'Antoine, agacée. « Oui, je suis là, Antoine, » ai-je répondu d' une voix que je ne me connaissais pas, dure et déterminée. « Et nous avons beaucoup de choses à nous dire. »
Le vent glacial de Paris mordait mon visage, mais je ne sentais rien.
Accoudée au pont de Bir-Hakeim, je regardais la Seine sombre et indifférente.
Quelques heures auparavant, j'étais Jeanne Dubois, héritière riche, influenceuse en vogue, en couple avec Antoine Moreau.
Un conte de fées, un mensonge.
J'ai entendu son rire mielleux, puis celui de ma sœur adoptive, Sophie : « Laisse tomber Jeanne, elle peut bien attendre. »
Et Antoine de répondre : « J' arrive, ma belle. Juste une seconde pour rassurer la poule aux œufs d' or. »
La poule aux œufs d' or. C' était tout ce que j'étais pour eux.
Prise d' un doute horrible, j'ai fouillé. J' ai trouvé.
Des documents stipulant que si je mourais avant 25 ans sans héritier, ma fortune reviendrait à mes parents adoptifs.
Ceux qui m' avaient « recueillie par amour » ne voyaient en moi qu' un ticket de loterie.
Mon monde s'est effondré. Mon petit ami, ma sœur, mes parents... tous complices.
Le suicide n'était plus une idée ; c'était une issue.
J' ai enjambé la barrière. Le vide m'appelait.
« Mademoiselle ! Ne faites pas ça ! », une voix forte et calme m' a percé. Marc, un pompier.
Je l'ai maudit, déversant ma douleur sur cet inconnu. Il a écouté. « Mais ce n'est pas une fin. »
Je me suis jetée. Ses doigts puissants ont agrippé mon poignet, puis sa prise a faibli.
Le noir complet.
Puis, une sonnerie stridente m' a tirée du vide. Mon téléphone.
J'étais dans mon lit, chez moi. La date affichait le jour même de ma tentative.
J'étais revenue.
Je n' étais plus la victime naïve. Il m'avait donné une seconde chance.
Cette fois, je n' allais pas sauter. J' allais me battre.
Et la première chose, c'était de retrouver Marc, mon sauveur.
« Jeanne ? T' es là ? », la voix d'Antoine, agacée.
« Oui, je suis là, Antoine, » ai-je répondu d' une voix que je ne me connaissais pas, dure et déterminée. « Et nous avons beaucoup de choses à nous dire. »
Autres livres par Gavin
Voir plus