Dix ans. Dix ans d'agonie sur mon lit de mort, seul dans cette immense demeure, le cœur dévoré par le chagrin et la solitude. Le spectre de Chloé Lacroix, ma fiancée, se tenait devant moi, son ventre arrondi de huit mois, ses yeux glacés par une froideur implacable. À ses côtés, Marc, le fils de mon majordome, la serrait tendrement. « On va à la maternité, Alexandre. » Sa voix était un murmure indifférent, tandis qu'elle se penchait, son souffle glacial effleurant mon visage décharné. « Alexandre, tu n'aurais jamais dû me choisir. Sans toi, Marc et moi n'aurions pas eu à vivre cachés pendant toutes ces années. Maintenant que tu vas mourir, nous sommes enfin libres... » Libres. Ce mot macabre résonna dans mon crâne vide. Mon amour, une prison. Mon sacrifice, une blague. Le monde sombra dans le noir. Pourtant, au lieu du silence éternel, une voix familière, vibrante d'une étrange incertitude, me parvint : « Alexandre ? Alexandre, tu m'entends ? C'est à toi de choisir. » J'ouvris les yeux. Le soleil filtrait à travers les hautes fenêtres, éclairant la poussière dorée d'une pièce trop familière. Devant moi, mon grand-père, Jean-Jacques Dubois, me regardait, une boîte en bois de rose à la main : La boîte. C'était le jour de la sélection, le jour où j'avais tout gâché en prononçant le nom de Chloé, aveuglé par son charme. Cette fois, les choses seraient différentes. Cette fois, je choisirais ma propre destinée.
Dix ans. Dix ans d'agonie sur mon lit de mort, seul dans cette immense demeure, le cœur dévoré par le chagrin et la solitude.
Le spectre de Chloé Lacroix, ma fiancée, se tenait devant moi, son ventre arrondi de huit mois, ses yeux glacés par une froideur implacable.
À ses côtés, Marc, le fils de mon majordome, la serrait tendrement.
« On va à la maternité, Alexandre. »
Sa voix était un murmure indifférent, tandis qu'elle se penchait, son souffle glacial effleurant mon visage décharné.
« Alexandre, tu n'aurais jamais dû me choisir. Sans toi, Marc et moi n\'aurions pas eu à vivre cachés pendant toutes ces années. Maintenant que tu vas mourir, nous sommes enfin libres... »
Libres. Ce mot macabre résonna dans mon crâne vide.
Mon amour, une prison. Mon sacrifice, une blague. Le monde sombra dans le noir. Pourtant, au lieu du silence éternel, une voix familière, vibrante d'une étrange incertitude, me parvint :
« Alexandre ? Alexandre, tu m\'entends ? C\'est à toi de choisir. »
J'ouvris les yeux. Le soleil filtrait à travers les hautes fenêtres, éclairant la poussière dorée d\'une pièce trop familière.
Devant moi, mon grand-père, Jean-Jacques Dubois, me regardait, une boîte en bois de rose à la main : La boîte.
C\'était le jour de la sélection, le jour où j\'avais tout gâché en prononçant le nom de Chloé, aveuglé par son charme.
Cette fois, les choses seraient différentes. Cette fois, je choisirais ma propre destinée.
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