Dix ans. Dix ans à pétrir l\'âme et le corps, à sacrifier chaque fibre de mon être pour bâtir un empire culinaire, brique par brique, saveur par saveur, aux côtés de Jean-Luc Moreau, l\'homme qui m\'avait promis la lune et l\'étoile.\n\nLe jour de la consécration, alors que notre première étoile Michelin scintillait, j\'ai découvert que cette étoile n\'éclairait plus les mêmes cieux pour lui : il rayonnait au bras d\'une jeunette innocente, Léa la sommelière.\n\nNon seulement il me trompait, mais il murmurait à son second qu\'il devait me "virer proprement", me "congédier", pour que sa nouvelle "âme sœur" prenne ma place, purifiant ainsi ce lieu de mon souvenir.\n\nMon monde s\'est effondré, non pas sous le poids de la tristesse, mais sous celui d\'une rage glaciale et d\'une absurdité insoutenable ; dix ans réduits à une simple "association", un "fardeau" qu\'il fallait évacuer.\n\nMais je ne suis pas une ombre que l\'on efface ; j\'étais la force vive derrière l\'opulence. Et alors que la douleur se transformait en détermination, j\'ai décroché mon téléphone, le numéro de Marc Chevalier, son rival le plus ardent, sous mes doigts : la guerre venait de commencer.
Dix ans.
Dix ans à pétrir l\'âme et le corps, à sacrifier chaque fibre de mon être pour bâtir un empire culinaire, brique par brique, saveur par saveur, aux côtés de Jean-Luc Moreau, l\'homme qui m\'avait promis la lune et l\'étoile.\n\nLe jour de la consécration, alors que notre première étoile Michelin scintillait, j\'ai découvert que cette étoile n\'éclairait plus les mêmes cieux pour lui : il rayonnait au bras d\'une jeunette innocente, Léa la sommelière.\n\nNon seulement il me trompait, mais il murmurait à son second qu\'il devait me "virer proprement", me "congédier", pour que sa nouvelle "âme sœur" prenne ma place, purifiant ainsi ce lieu de mon souvenir.\n\nMon monde s\'est effondré, non pas sous le poids de la tristesse, mais sous celui d\'une rage glaciale et d\'une absurdité insoutenable ; dix ans réduits à une simple "association", un "fardeau" qu\'il fallait évacuer.\n\nMais je ne suis pas une ombre que l\'on efface ; j\'étais la force vive derrière l\'opulence. Et alors que la douleur se transformait en détermination, j\'ai décroché mon téléphone, le numéro de Marc Chevalier, son rival le plus ardent, sous mes doigts : la guerre venait de commencer.
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