C' était ma quatre-vingt-dix-neuvième mort, le prix à payer pour l' amour que mon mari, Damien, portait à une autre: Chloé. Il tenait Chloé dans ses bras, le visage plein d' angoisse, et pour la sauver, il n' a pas hésité à me pousser devant un camion. Personne ne s\'est soucié de ma douleur, personne n\'a appelé à l\'aide, au contraire, les passants pariaient sur le temps de ma \"résurrection\", pendant que je me vidais de mon sang sur l\'asphalte. À son réveil, au lieu d\'un mot de réconfort, j\'ai reçu ses insultes: j\'avais « sali sa voiture » avec mon corps brisé et ensanglanté. Ce n\'est que le début de ce cauchemar, j\'étais encore et toujours son outil, celle qu\'il jetait sous les pneus, qu\'il faisait déshabiller en plein hiver pour que sa bien-aimée ne salisse pas ses chaussures, et qu\'il laissait se faire mordre à mort par un Dogue du Tibet, pour s\'assurer qu\'elle était bien \"immortelle\"\... car j\'étais stérile. Mon calvaire atteignant bientôt son dénouement, j\'ai appris avec une joie indicible qu\'il ne me restait qu\'une seule et unique mort pour enfin être libre. Chloé, enceinte de Damien, a simulé une fausse couche et m\'a accusée de l' avoir attaquée, m\'assurant ainsi ma fin. Aveuglé par son amour pour Chloé et leur enfant, l' unique \"héritier\" qu\'il pourrait avoir, Damien a ordonné ma dissection pour \"sauver\" son fils. Allongée sur la table d\'opération, attachée, cette centième mort serait ma délivrance. Maintenant, enfin libre après cent morts, je peux enfin couper tous les liens avec ce monde, avec Damien, et commencer une nouvelle vie.
C' était ma quatre-vingt-dix-neuvième mort, le prix à payer pour l' amour que mon mari, Damien, portait à une autre: Chloé.
Il tenait Chloé dans ses bras, le visage plein d' angoisse, et pour la sauver, il n' a pas hésité à me pousser devant un camion.
Personne ne s\'est soucié de ma douleur, personne n\'a appelé à l\'aide, au contraire, les passants pariaient sur le temps de ma \"résurrection\", pendant que je me vidais de mon sang sur l\'asphalte.
À son réveil, au lieu d\'un mot de réconfort, j\'ai reçu ses insultes: j\'avais « sali sa voiture » avec mon corps brisé et ensanglanté.
Ce n\'est que le début de ce cauchemar, j\'étais encore et toujours son outil, celle qu\'il jetait sous les pneus, qu\'il faisait déshabiller en plein hiver pour que sa bien-aimée ne salisse pas ses chaussures, et qu\'il laissait se faire mordre à mort par un Dogue du Tibet, pour s\'assurer qu\'elle était bien \"immortelle\"\... car j\'étais stérile.
Mon calvaire atteignant bientôt son dénouement, j\'ai appris avec une joie indicible qu\'il ne me restait qu\'une seule et unique mort pour enfin être libre.
Chloé, enceinte de Damien, a simulé une fausse couche et m\'a accusée de l' avoir attaquée, m\'assurant ainsi ma fin.
Aveuglé par son amour pour Chloé et leur enfant, l' unique \"héritier\" qu\'il pourrait avoir, Damien a ordonné ma dissection pour \"sauver\" son fils.
Allongée sur la table d\'opération, attachée, cette centième mort serait ma délivrance.
Maintenant, enfin libre après cent morts, je peux enfin couper tous les liens avec ce monde, avec Damien, et commencer une nouvelle vie.
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