Ma tête me faisait un mal de chien, la douleur persistante d'une migraine qui m'avait tuée dans une autre vie. C'était le goût sucré et mortel du jus de mangue que Chloé m'avait tendu, son sourire d'ange masquant sa parfaite connaissance de mon allergie, et la suffocation qui avait suivi. Mais le véritable cauchemar, c'était le souvenir de Maman, emportée par le chagrin de ma perte. Une vie détruite à cause d'une toxicité sournoise, celle d'une "amie" et de ses marionnettes aveugles. Aujourd'hui n'était pas ce jour. Aujourd'hui, c'était le matin de l'examen d'entrée, le point de départ de ma tragédie passée. Et j'étais de retour. Mes yeux se sont ouverts sur la salle de classe bruyante, une heure avant le début de l'épreuve. « Jeanne, tu ne viens pas ? On attend Chloé ! » La voix de Pierre, mon petit ami d'avant, résonnait. Toujours cette impatience servile pour Chloé Martin, le soleil toxique autour duquel nous tournions. Dans ma vie d'avant, j'avais attendu. J'avais essayé de les raisonner, mais Pierre m'avait accusée d'égoïsme. Nous avions tous manqué l'examen à cause d'un glissement de terrain organisé par le destin, orchestré par leur ignorance. Et c'est cette frustration qui avait permis à Chloé de me piéger et de me tuer. Mais cette fois, tout était différent. La naïveté, la chaleur, l'amour que j'avais pour lui, tout avait été réduit en cendres. « Non. » Ma voix était plate, dénuée d'émotion. J'ai pris mon sac et me suis dirigée vers la porte, laissant derrière moi leur stupeur. « L'élastique n\'est qu\'un prétexte, » ai-je dit, me retournant. « Et vous êtes tous des idiots de tomber dans le panneau. Il y a une alerte météo, des risques de glissement de terrain. » Leurs moqueries ont fusé, mais elles sonnaient creux. C'était le bruit de leur propre condamnation. Je suis partie, sans un regard en arrière, mon téléphone à l'oreille. Au bout du fil, la voix de ma mère. « Mieux que jamais, Maman. Prends la route côtière. Fais-moi confiance. » Sur mon écran, l'alerte météo passait au rouge. Cette fois, je n'allais pas mourir. Cette fois, ils allaient payer. Tous.
Ma tête me faisait un mal de chien, la douleur persistante d'une migraine qui m'avait tuée dans une autre vie. C'était le goût sucré et mortel du jus de mangue que Chloé m'avait tendu, son sourire d'ange masquant sa parfaite connaissance de mon allergie, et la suffocation qui avait suivi.
Mais le véritable cauchemar, c'était le souvenir de Maman, emportée par le chagrin de ma perte. Une vie détruite à cause d'une toxicité sournoise, celle d'une "amie" et de ses marionnettes aveugles.
Aujourd'hui n'était pas ce jour. Aujourd'hui, c'était le matin de l'examen d'entrée, le point de départ de ma tragédie passée. Et j'étais de retour. Mes yeux se sont ouverts sur la salle de classe bruyante, une heure avant le début de l'épreuve.
« Jeanne, tu ne viens pas ? On attend Chloé ! » La voix de Pierre, mon petit ami d'avant, résonnait. Toujours cette impatience servile pour Chloé Martin, le soleil toxique autour duquel nous tournions.
Dans ma vie d'avant, j'avais attendu. J'avais essayé de les raisonner, mais Pierre m'avait accusée d'égoïsme. Nous avions tous manqué l'examen à cause d'un glissement de terrain organisé par le destin, orchestré par leur ignorance. Et c'est cette frustration qui avait permis à Chloé de me piéger et de me tuer.
Mais cette fois, tout était différent. La naïveté, la chaleur, l'amour que j'avais pour lui, tout avait été réduit en cendres.
« Non. » Ma voix était plate, dénuée d'émotion. J'ai pris mon sac et me suis dirigée vers la porte, laissant derrière moi leur stupeur.
« L'élastique n\'est qu\'un prétexte, » ai-je dit, me retournant. « Et vous êtes tous des idiots de tomber dans le panneau. Il y a une alerte météo, des risques de glissement de terrain. »
Leurs moqueries ont fusé, mais elles sonnaient creux. C'était le bruit de leur propre condamnation.
Je suis partie, sans un regard en arrière, mon téléphone à l'oreille. Au bout du fil, la voix de ma mère. « Mieux que jamais, Maman. Prends la route côtière. Fais-moi confiance. » Sur mon écran, l'alerte météo passait au rouge. Cette fois, je n'allais pas mourir. Cette fois, ils allaient payer. Tous.
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