Je suis Cécilia Moore, une œnologue renommée de Bordeaux, dont la vie a été brisée il y a dix ans par la mort tragique de mon mari dans un accident de voiture. Depuis ce jour, j'ai reporté ma douleur et ma haine sur ma fille biologique, Juliette, l'accusant de la mort de son père et la méprisant sans relâche. J'ai trouvé du réconfort et de l'amour auprès de Dora, ma fille adoptive, douce et attentive, qui est devenue la lumière de ma vie, l'opposé de Juliette. Le jour des 18 ans de Juliette, elle m'a appelée, paniquée, disant qu'elle avait été kidnappée, et j'ai ri. J'ai raccroché, lui jetant des mots de rejet et de haine, lui disant que j'aurais préféré qu'elle meure à la place de son père. Ce furent les derniers mots que je lui adressai. Quelques jours plus tard, des barriques de vin contenant un corps démembré sont livrées à la gendarmerie, et je suis appelée à mon expertise pour examiner ces restes. Sans la moindre émotion, j'ai analysé ce corps martyrisé, parlant de "victime anonyme" et de "barbarie", sans la moindre étincelle de reconnaissance. Je l'ai tenue entre mes mains, diagnostiquant des brûlures, des fractures, la manque d'une main, ignorant que c'était le corps de ma propre chair. Comment ai-je pu être si aveugle ? Si consumée par la haine, que même le corps lacéré de ma fille ne m'a pas interpellée ? Pourquoi continuais-je à chérir Dora, qui semblait si parfaite, mais dont le sourire forcé me hantait parfois ? Les signes étaient là : la main manquante de la victime, le médaillon de Juliette renvoyé dans un colis sanglant, les avertissements du capitaine Darren. Mais ma folie maternelle, ma préférence aveugle pour Dora, m'ont poussée à jeter les preuves, à ignorer les alertes. J'étais prête à fuir avec Dora, ma "trésor", ma "seule fille qui compte", laissant derrière moi l'enquête sur ce corps anonyme, le corps de Juliette. Quand la vérité a frappé, brutale, révélée par l'ADN et les aveux de Dora, la froideur masquée par ma haine s'est effondrée. Dora, ma douce fille, était la meurtrière, la fille de l'homme que mon mari avait ruiné, et la vendetta avait été orchestrée avec ma complicité aveugle. Mon monde s'est effondré sur le champ alors que je réalisais l'horreur de ma vie, le monstre que j'avais embrassé, et ma propre folie. Mais il était trop tard, le sang de ma fille était sur mes mains, et le seul chemin resté était la rédemption dans la mort.
Je suis Cécilia Moore, une œnologue renommée de Bordeaux, dont la vie a été brisée il y a dix ans par la mort tragique de mon mari dans un accident de voiture.
Depuis ce jour, j'ai reporté ma douleur et ma haine sur ma fille biologique, Juliette, l'accusant de la mort de son père et la méprisant sans relâche.
J'ai trouvé du réconfort et de l'amour auprès de Dora, ma fille adoptive, douce et attentive, qui est devenue la lumière de ma vie, l'opposé de Juliette.
Le jour des 18 ans de Juliette, elle m'a appelée, paniquée, disant qu'elle avait été kidnappée, et j'ai ri.
J'ai raccroché, lui jetant des mots de rejet et de haine, lui disant que j'aurais préféré qu'elle meure à la place de son père.
Ce furent les derniers mots que je lui adressai.
Quelques jours plus tard, des barriques de vin contenant un corps démembré sont livrées à la gendarmerie, et je suis appelée à mon expertise pour examiner ces restes.
Sans la moindre émotion, j'ai analysé ce corps martyrisé, parlant de "victime anonyme" et de "barbarie", sans la moindre étincelle de reconnaissance.
Je l'ai tenue entre mes mains, diagnostiquant des brûlures, des fractures, la manque d'une main, ignorant que c'était le corps de ma propre chair.
Comment ai-je pu être si aveugle ?
Si consumée par la haine, que même le corps lacéré de ma fille ne m'a pas interpellée ?
Pourquoi continuais-je à chérir Dora, qui semblait si parfaite, mais dont le sourire forcé me hantait parfois ?
Les signes étaient là : la main manquante de la victime, le médaillon de Juliette renvoyé dans un colis sanglant, les avertissements du capitaine Darren.
Mais ma folie maternelle, ma préférence aveugle pour Dora, m'ont poussée à jeter les preuves, à ignorer les alertes.
J'étais prête à fuir avec Dora, ma "trésor", ma "seule fille qui compte", laissant derrière moi l'enquête sur ce corps anonyme, le corps de Juliette.
Quand la vérité a frappé, brutale, révélée par l'ADN et les aveux de Dora, la froideur masquée par ma haine s'est effondrée.
Dora, ma douce fille, était la meurtrière, la fille de l'homme que mon mari avait ruiné, et la vendetta avait été orchestrée avec ma complicité aveugle.
Mon monde s'est effondré sur le champ alors que je réalisais l'horreur de ma vie, le monstre que j'avais embrassé, et ma propre folie.
Mais il était trop tard, le sang de ma fille était sur mes mains, et le seul chemin resté était la rédemption dans la mort.
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