« Passeuse d' âmes » : c' est ainsi qu' on me nomme, gardienne d' une tradition millénaire dans les forêts des Vosges, dédiée à ramener la paix aux défunts. J' ai sauvé Kyle Larson, un politicien blessé, avec l' aide de mes 72 membres de mon village, et par gratitude, cet homme ambitieux m' a épousée, m' entraînant à Paris, loin de mes racines. Mais ce bonheur fragile s' est effondré lorsque Cécile, sa maîtresse, a suggéré un « engrais spécial » pour l' iris bleu de son jardin : le sang de mon nouveau-né. J' ai vu mon fils arraché de mes bras, son unique cri s' est brisé, et Kyle, son père, a justifié cet acte barbare comme un « remboursement » pour un péché que je n' avais jamais commis, la mort de son premier amour. Quelques jours plus tard, craignant pour son pouvoir, il a ordonné l' exécution secrète de mes 72 parents, de mes amis, ceux qui l' avaient sauvé, jetés sans cérémonie dans la même fosse commune que mon fils, dans mon jardin. Mon amour est mort. Accablée par le chagrin, le corps brisé, j' ai creusé chaque nuit pour récupérer les dépouilles de mon peuple, ma seule obsession étant de leur offrir le « passage » que le monstre m' interdisait. On m' a menacée de brûler leurs corps, anéantissant toute chance pour leurs âmes, et la nouvelle que mon fils avait été incinéré par ses ordres m' a brisée. J' étais condamnée à mourir d' hémorragie, mais un jardinier loyal du nom de Roderick m' a tendu une main inattendue, me révélant une herbe des falaises d' Étretat qui me donnerait quelques heures de force surnaturelle. La nuit suivante, Kyle m'a forcée à sourire lors d'une soirée pour apaiser sa maîtresse, où un médecin pervers a suggéré un remède populaire : la chair d'une « passeuse d'âmes » vivante. Sans un mot, j' ai pris un couteau à fruits et, sous les regards fascinés de l' élite parisienne, j' ai lentement entaillé ma propre chair pour leur tendre un morceau sanglant. Avec cette force empruntée et cet acte de sacrifice inouï, j' allais leur offrir le plus macabre des spectacles : la procession fantomatique de mon peuple et de mon fils à travers les rues désertes de Paris, une vengeance silencieuse qui hanterait Kyle pour le reste de sa vie.
« Passeuse d' âmes » : c' est ainsi qu' on me nomme, gardienne d' une tradition millénaire dans les forêts des Vosges, dédiée à ramener la paix aux défunts.
J' ai sauvé Kyle Larson, un politicien blessé, avec l' aide de mes 72 membres de mon village, et par gratitude, cet homme ambitieux m' a épousée, m' entraînant à Paris, loin de mes racines.
Mais ce bonheur fragile s' est effondré lorsque Cécile, sa maîtresse, a suggéré un « engrais spécial » pour l' iris bleu de son jardin : le sang de mon nouveau-né.
J' ai vu mon fils arraché de mes bras, son unique cri s' est brisé, et Kyle, son père, a justifié cet acte barbare comme un « remboursement » pour un péché que je n' avais jamais commis, la mort de son premier amour.
Quelques jours plus tard, craignant pour son pouvoir, il a ordonné l' exécution secrète de mes 72 parents, de mes amis, ceux qui l' avaient sauvé, jetés sans cérémonie dans la même fosse commune que mon fils, dans mon jardin.
Mon amour est mort.
Accablée par le chagrin, le corps brisé, j' ai creusé chaque nuit pour récupérer les dépouilles de mon peuple, ma seule obsession étant de leur offrir le « passage » que le monstre m' interdisait.
On m' a menacée de brûler leurs corps, anéantissant toute chance pour leurs âmes, et la nouvelle que mon fils avait été incinéré par ses ordres m' a brisée.
J' étais condamnée à mourir d' hémorragie, mais un jardinier loyal du nom de Roderick m' a tendu une main inattendue, me révélant une herbe des falaises d' Étretat qui me donnerait quelques heures de force surnaturelle.
La nuit suivante, Kyle m'a forcée à sourire lors d'une soirée pour apaiser sa maîtresse, où un médecin pervers a suggéré un remède populaire : la chair d'une « passeuse d'âmes » vivante.
Sans un mot, j' ai pris un couteau à fruits et, sous les regards fascinés de l' élite parisienne, j' ai lentement entaillé ma propre chair pour leur tendre un morceau sanglant.
Avec cette force empruntée et cet acte de sacrifice inouï, j' allais leur offrir le plus macabre des spectacles : la procession fantomatique de mon peuple et de mon fils à travers les rues désertes de Paris, une vengeance silencieuse qui hanterait Kyle pour le reste de sa vie.
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