La pluie fine de Paris caressait les baies vitrées de la brasserie que je fermais, épuisée. Chaque soir, c'était la même solitude, le même corps lourd de fatigue après des heures à servir des inconnus. Serveuse, c' était ma vie, et le rêve d' autre chose semblait toujours plus lointain. J' étais Amélie, et mon existence était un compte à rebours de petits salaires et de grandes désillusions. C' est à ce moment précis que Chloé, l'héritière insolente du 16ème arrondissement, et sa bande d'amis enivrés ont fait irruption. Ils exigeaient « une autre tournée » avec une arrogance glaciale. Son regard méprisant, ses menaces, ses mots blessants de « péquenaude » m'ont clouée sur place, mais le pire restait à venir. Plus tard, alors que je sortais les poubelles, j'ai entendu la conversation glaciale. Un pari : Antoine, son petit ami, devait me séduire, me faire croire au conte de fées pendant un an. Puis, il devrait me larguer publiquement devant leur caméra, filmant ma "tête quand je retournerais à mon néant". « Amusant », a ri Antoine. Mon existence, ma dignité, mes émotions, réduits à un vulgaire divertissement pour leurs soirées mondaines. Une « bourse », comme ils ont osé l'appeler, un cadeau empoisonné pour se moquer de ma pauvreté et de ma simplicité. La violence de leur mépris m'a frappée de plein fouet. L'humiliation, cette fois, ne m'a pas pliée. Non. Une colère profonde, une rage froide et calculée, s'est éveillée en moi. Dans ce piège ignoble, j'ai vu se dessiner une opportunité. Pas une fin tragique, mais une ouverture glaciale et parfaite. Un an. Un an de leur argent. C' était précisément ce dont j'avais besoin pour mon propre dessein. Mon vrai plan. Le lendemain, quand Antoine est apparu, un air faussement contrit sur le visage, je lui ai offert mon plus beau sourire, timide et ébloui. Le rôle de ma vie venait de commencer.
La pluie fine de Paris caressait les baies vitrées de la brasserie que je fermais, épuisée.
Chaque soir, c'était la même solitude, le même corps lourd de fatigue après des heures à servir des inconnus.
Serveuse, c' était ma vie, et le rêve d' autre chose semblait toujours plus lointain.
J' étais Amélie, et mon existence était un compte à rebours de petits salaires et de grandes désillusions.
C' est à ce moment précis que Chloé, l'héritière insolente du 16ème arrondissement, et sa bande d'amis enivrés ont fait irruption.
Ils exigeaient « une autre tournée » avec une arrogance glaciale.
Son regard méprisant, ses menaces, ses mots blessants de « péquenaude » m'ont clouée sur place, mais le pire restait à venir.
Plus tard, alors que je sortais les poubelles, j'ai entendu la conversation glaciale.
Un pari : Antoine, son petit ami, devait me séduire, me faire croire au conte de fées pendant un an.
Puis, il devrait me larguer publiquement devant leur caméra, filmant ma "tête quand je retournerais à mon néant".
« Amusant », a ri Antoine.
Mon existence, ma dignité, mes émotions, réduits à un vulgaire divertissement pour leurs soirées mondaines.
Une « bourse », comme ils ont osé l'appeler, un cadeau empoisonné pour se moquer de ma pauvreté et de ma simplicité.
La violence de leur mépris m'a frappée de plein fouet.
L'humiliation, cette fois, ne m'a pas pliée.
Non.
Une colère profonde, une rage froide et calculée, s'est éveillée en moi.
Dans ce piège ignoble, j'ai vu se dessiner une opportunité.
Pas une fin tragique, mais une ouverture glaciale et parfaite.
Un an.
Un an de leur argent.
C' était précisément ce dont j'avais besoin pour mon propre dessein.
Mon vrai plan.
Le lendemain, quand Antoine est apparu, un air faussement contrit sur le visage, je lui ai offert mon plus beau sourire, timide et ébloui.
Le rôle de ma vie venait de commencer.
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