Alicia, une jeune femme curieuse et audacieuse, fait la rencontre d'Alexandre, un homme à l'apparence ordinaire mais qui cache un secret : il est un hybride, mi-humain, mi-Alpha. Fascinée par ce qu'elle découvre, Alicia s'engage dans une quête pour en savoir plus. Au fil du temps, l'attraction entre eux devient irrésistible. Cependant, les préjugés et le danger de leur amour imposent des défis. Alors qu'Alexandre lutte pour se libérer de son passé complexe, Alicia doit surmonter ses propres doutes et accepter l'homme qu'il est. Ensemble, ils se battent contre les forces qui veulent les séparer.
Chapitre 1 Chapitre 1
Chapitre 1
Une respiration lourde, entrecoupée d'un grognement sourd. Puis un bruit mat, un choc brutal, comme un corps projeté contre une surface dure. Alicia s'arrêta, le cœur battant plus vite que de raison. L'allée était sombre, à peine éclairée par les lampadaires fatigués, mais ce qu'elle vit la fit frissonner.
Un homme gisait contre un mur, une main plaquée sur sa gorge par un autre, plus grand, plus puissant. Alexandre.
Elle ne connaissait son nom que parce qu'elle l'avait entendu ici et là, murmuré comme un avertissement. Il n'était pas du genre à traîner dans des bagarres de ruelle. Pas du genre à attirer l'attention non plus. Toujours en retrait, discret malgré sa carrure imposante. Pourtant, ce soir, il était là, à maintenir un inconnu contre le mur comme si c'était l'endroit où il appartenait.
- Je ne répéterai pas, gronda-t-il d'une voix rauque. Dis à ton maître que je n'ai rien à lui dire.
L'homme sous sa prise émit un ricanement étouffé. Il n'avait pas peur. Soit il était stupide, soit il savait quelque chose qu'Alexandre ignorait.
- Tu peux m'écraser la trachée si tu veux, ça ne changera rien.
Alicia ne savait pas pourquoi elle était restée figée là, cachée derrière une benne à ordure. Ce n'était pas ses affaires. Un type en plaquait un autre contre un mur dans une ville où la violence n'était pas rare. Ça aurait dû être un avertissement de s'éloigner. Pourtant, il y avait quelque chose dans la posture d'Alexandre, dans la tension qui crispait ses muscles, qui la clouait sur place.
Il aurait pu briser l'homme en deux. Au lieu de ça, il relâcha la pression d'un geste vif et recula, les poings toujours serrés.
- Dis-lui que je ne suis plus des vôtres.
L'inconnu toussa, reprenant son souffle, avant de cracher à ses pieds.
- On verra combien de temps tu tiens sans meute.
Il s'éloigna en titubant, disparaissant dans la nuit.
Alicia aurait dû partir à ce moment-là. Mais son corps refusa de bouger, comme si son instinct savait que quelque chose d'important venait de se jouer ici. Alexandre ne bougea pas tout de suite. Il fixait le vide, une tension glaciale sur les traits. Puis, sans prévenir, il tourna légèrement la tête, ses yeux sombres se posant directement sur elle.
Un frisson la parcourut.
Elle crut, un instant, qu'il allait l'ignorer et partir. Mais non. Il s'approcha. Pas trop vite, pas trop lentement. Juste assez pour lui donner le temps de s'éclipser si elle le voulait.
Elle resta.
- Tu as tout vu ? demanda-t-il d'une voix neutre.
Elle hésita, se mordit la lèvre. Mentir ne servirait à rien.
- Assez, répondit-elle en croisant les bras.
Son regard s'attarda sur elle. Pas menaçant, pas vraiment. Il l'évaluait.
- Tu ne devrais pas traîner ici.
- Et toi, alors ? répliqua-t-elle sans réfléchir.
Un éclat amusé traversa ses yeux, fugace. Puis il se détourna, comme si elle n'était qu'un détail sans importance dans sa soirée.
- Oublie ce que tu as vu.
- Et si je ne veux pas ?
Il s'arrêta, laissa échapper un soupir presque exaspéré.
- Écoute, commença-t-il en se retournant vers elle, ce n'est pas ton problème. Ça ne doit pas le devenir.
- Parce que tu crois pouvoir décider pour moi ?
Un silence s'étira entre eux. Alexandre n'était pas un homme qui expliquait les choses. Ça se voyait. Il attendait qu'elle abandonne et s'en aille. Mais elle ne le fit pas.
- Tu n'es pas curieuse, lança-t-il enfin. Tu es stupide.
Elle haussa un sourcil.
- Voilà qui est charmant.
Un éclair d'agacement passa dans ses traits.
- Si tu savais ce qui est en train de se passer, tu prendrais tes jambes à ton cou.
- Je ne suis pas du genre à courir.
Cette fois, il lâcha un petit rire bref, amer.
- Tu devrais apprendre.
Il allait partir. Il voulait qu'elle lâche l'affaire. Mais plus il insistait, plus elle voulait comprendre.
- Qui était cet homme ? demanda-t-elle.
- Personne.
- Pourquoi voulait-il te voir ?
- Je ne suis pas disponible pour une interview, lâcha-t-il en commençant à s'éloigner.
Elle le suivit.
- Tu crois vraiment que je vais juste rentrer chez moi et faire comme si je n'avais rien vu ?
Il s'arrêta net et se tourna vers elle, trop vite. Trop fluide.
- Oui.
Il était proche maintenant. Elle sentit un frisson remonter le long de son échine. Il ne la menaçait pas, mais il y avait quelque chose en lui... Quelque chose d'indéfinissable.
- Écoute-moi bien, dit-il d'une voix plus basse, plus rauque. Tu es tombée sur une scène qui ne te concerne pas. Ce que tu as vu, ce que tu crois avoir vu, oublie-le. Tu ne veux pas être mêlée à ça.
Il y avait quelque chose d'étrange dans sa manière de parler. Comme si, derrière l'avertissement, il y avait un véritable conseil. Un besoin presque désespéré de la voir partir.
Mais Alicia n'était pas idiote.
- Tu essaies de me faire peur ?
Il la fixa longuement avant de secouer la tête.
- Non. J'essaie de te protéger.
Elle ne savait pas quoi répondre à ça. Une chose était sûre : il lui cachait quelque chose. Et plus il tentait de la tenir à distance, plus elle voulait comprendre.
Il la jaugea une dernière fois, puis tourna les talons et disparut dans la nuit.
Alicia resta là, seule dans l'obscurité, avec une certitude grandissante : Alexandre était loin d'être ordinaire. Et elle allait découvrir pourquoi.
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