Les rêves de mariage de Zoé ont été brisés lorsqu'elle surprend son fiancé dans une situation compromettante avec son meilleur ami. Dévastée, elle cherche à récupérer ce qu'elle a perdu. C'est alors qu'un homme énigmatique,un Milliardaire Chaleureux appelé Maxime Delacroix, lui propose une solution inattendue : un mariage sans amour, une alliance contractuelle dans le but de détruire la carrière de son ex. Bien que réticente, Zoé accepte, prête à tout pour se venger. Mais à mesure que leur relation se noue, Zoé réalise que les enjeux sont plus complexes qu'elle ne l'imaginait. Entre vengeance et une passion naissante pour cet homme distant, elle se retrouve tiraillée entre ses désirs de justice et ses sentiments naissants. Jusqu'où sera-t-elle prête à aller pour se venger sans tout perdre en chemin ?
Zoé n'avait pas prévu que ce serait ce soir-là. Elle n'avait pas prévu qu'une simple soirée calme, où tout semblait se dérouler normalement, allait tout faire basculer. Alors qu'elle venait de rentrer dans leur appartement, elle avait eu cette étrange sensation de décalage, une impression inexplicable que quelque chose n'allait pas. Elle avait mis ça sur le compte du stress du travail, sur le fait qu'elle n'avait pas assez dormi ces derniers jours. Mais maintenant, en repensant à l'intuition qui l'avait frappée, elle se demandait comment elle n'avait pas pu la percevoir plus tôt.
Elle avait entrouvert la porte du salon, ses chaussures à peine posées dans l'entrée, son manteau encore suspendu à la porte. C'était la silhouette de Victor qu'elle avait aperçue, assise sur le canapé, en train de rire aux éclats. Mais ce n'était pas une rigolade banale, c'était ce rire qu'elle connaissait bien : celui d'une complicité profonde, un rire partagé, intime. Il avait l'air d'avoir oublié tout le reste du monde, tout ce qu'ils avaient construit ensemble. Mais ce qui avait immédiatement capté son attention n'était pas simplement la scène, mais la présence de Damien, le meilleur ami de Victor. Ce détail, ce petit quelque chose qu'il n'aurait jamais dû y avoir. Damien n'était pas censé être là. Zoé savait que ce n'était pas normal, mais elle ne l'avait pas voulu, elle n'avait pas voulu voir ce qu'elle allait voir.
Elle s'était approchée, incertaine de ce qu'elle allait trouver. Mais les mots avaient frappé comme un couperet. Damien avait penché la tête en arrière, éclatant de rire, et ses mains étaient posées sur les genoux de Victor. Il n'y avait rien de suspect à cela en soi, sauf que les doigts de Damien s'étaient attardés un peu trop près des cuisses de Victor, et quand il avait glissé un regard vers le visage de son ami, il avait esquissé un sourire qui avait fait frissonner Zoé de la tête aux pieds.
Elle avait vu l'instant où ils avaient réalisé sa présence. Le regard de Victor s'était figé, son sourire s'était effacé aussi soudainement que l'avait été son rire. Un silence lourd avait envahi la pièce. Zoé s'était figée à son tour, incapable de bouger, incapable de crier, incapable de comprendre ce qui venait de se passer. Elle n'avait pas eu besoin de mots pour comprendre. Elle savait. C'était comme si un voile s'était déchiré, la laissant découvrir un monde qu'elle n'aurait jamais cru possible. Elle avait vu leur complicité, et elle avait vu quelque chose d'encore plus dévastateur : la manière dont Victor avait détourné le regard. Comme si, à cet instant, il avait cherché à dissimuler une vérité qu'il savait inacceptable.
Damien avait alors dit, d'une voix trop calme, trop délibérée : « Zoé, attends, ce n'est pas ce que tu crois. » Mais elle ne voulait plus entendre. Elle avait déjà tout vu, tout compris. Ses yeux s'étaient embrumés de larmes, mais elle s'était forcée à garder son calme, à ne pas éclater en sanglots. Pas encore. Elle ne voulait pas leur faire cette faveur, ne voulait pas leur donner le droit de la voir s'effondrer.
« Alors c'est vrai... » avait-elle murmuré, plus pour elle-même que pour eux. Elle avait fait un pas en arrière, puis deux, jusqu'à ce que ses pieds se heurtent à l'angle du meuble. Elle avait voulu fuir, mais ses jambes étaient lourdes. Elle était paralysée par la douleur, par la déception, par l'humiliation. « Comment tu as pu... » La voix de Zoé avait tremblé, mais elle avait fait de son mieux pour que ses mots portent. Elle l'avait regardé, Victor, cet homme qu'elle aimait et avec qui elle avait partagé tant de projets, tant de rêves. Et ce même homme était maintenant là, dans leur salon, à rire avec son meilleur ami, comme si rien de tout cela n'avait d'importance.
Victor s'était levé, s'avançant vers elle, mais elle l'avait repoussé d'un geste sec. « Ne viens pas vers moi. » Il avait hésité, comme si, pour la première fois, il ne savait plus quoi faire. Comme si, dans cet instant suspendu, il n'avait aucune idée de ce qu'il pouvait dire pour réparer ce qu'il avait détruit. Zoé n'avait pas le courage de le regarder dans les yeux. Elle savait qu'elle ne pourrait plus jamais le regarder de la même manière.
« Zoé, je... » Il avait dit son nom comme si cela pouvait suffire à effacer la trahison. « Ce n'est pas ce que tu crois. » Mais ces mots étaient vides, vides de sens, vides de tout espoir de rédemption.
Elle n'avait pas eu le courage de lui donner une chance d'expliquer. Elle n'en avait pas envie. Qu'est-ce qu'il aurait pu dire pour justifier ce qu'il venait de faire ? Comment aurait-il pu expliquer cette scène qu'elle avait vue de ses propres yeux, ces gestes, cette complicité qui ne laissaient plus place à aucun doute ? Elle se sentait trahie dans son âme, dans son corps, comme si une part d'elle-même était déjà morte, comme si elle n'existait plus.
« C'est ça... C'est tout ce que tu as à dire ? » Zoé avait parlé avec un calme glacial qui masquait à peine le tremblement de sa voix. Elle ne voulait pas crier, elle ne voulait pas lui offrir ce privilège. Elle avait pris une grande inspiration avant de continuer. « Tu veux que je te croie, n'est-ce pas ? Que tout cela soit juste une erreur, un malentendu ? » Elle secouait la tête, les larmes coulant maintenant sur ses joues. « Non. Je ne peux pas. Je... » Ses mots se perdaient dans un souffle saccadé. C'était trop pour elle. Trop. Elle avait quitté la pièce, son cœur en lambeaux, comme un débris abandonné. Elle n'avait pas pris ses affaires. Elle n'avait pas pris ses souvenirs. Elle avait simplement quitté l'appartement, sans savoir où aller, sans savoir quoi faire.
Elle avait erré dans les rues, perdue, comme si le sol s'était dérobé sous ses pieds. Les gens qui passaient à côté d'elle ne la regardaient même pas. Elle s'était retrouvée au bord du canal, les mains tremblantes, essayant de contenir son chagrin. Mais elle ne pouvait pas. La douleur était trop intense, trop sourde. La vision de Victor, son visage figé, ses excuses sans saveur, tout cela se bousculait dans son esprit, comme un tourbillon de chaos. Elle n'avait pas su comment réagir. Elle n'avait pas su comment accepter l'inacceptable. Elle s'était laissée submerger par un océan de colère, de tristesse et de trahison. Elle n'avait pas envie de retourner chez ses parents, de les voir la dévisager avec pitié. Elle ne voulait pas d'un regard qui aurait vu son échec.
Elle se rendit compte qu'elle n'avait plus rien. Rien, sauf ce besoin profond, cette rage qui bouillonnait en elle. Une rage qu'elle ne comprenait pas encore tout à fait, mais qui faisait naître une idée sombre dans son esprit : il fallait qu'elle se venge. Il fallait qu'elle le fasse souffrir, qu'il ressente au moins un fragment de ce qu'elle ressentait. Elle le lui avait donné. Elle l'avait aimé de tout son cœur, mais il l'avait trahie d'une manière que rien ne pourrait réparer. Il n'y avait pas de retour en arrière, pas de pardon possible.
Zoé savait qu'elle se lançait sur un chemin sans retour, mais une part d'elle, la part blessée, savait aussi qu'elle n'avait d'autre choix. Et la vengeance serait sa seule alliée, même si elle savait que cela la changerait à jamais.
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