Le cœur du prince loup

Le cœur du prince loup

Wolf T

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Le Cœur du Prince Loup *** Élodie Valmont est une rejetée ; une Invalide ; une louve née de sang noble mais mise à l'écart à cause d'un cœur défaillant. Lorsque sa tante lui annonce qu'au lieu de participer aux Épreuves de la Reineun concours où les filles de la noblesse rivalisent pour le cœur du prince loup, elle doit servir comme domestique dans son palais, elle pense que sa vie est finie. Mais lorsque le regard impassible du prince se pose sur elle, elle réalise qu'elle pourrait bien avoir plus de pouvoir qu'elle ne le pensait. Et lorsque des attaques ciblant les candidates des Épreuves de la Reine commencent à l'intérieur des murs du palais, Élodie devra compter sur elle-même pour dévoiler les mensonges, les secrets et les dangers cachés qui rôdent à chaque coin, tout en naviguant dans l'intérêt interdit de son prince ténébreux. Après tout, le royaume des loups a besoin d'une reine. C'est à Élodie de remplir son destin, si elle parvient à survivre assez longtemps pour y parvenir.

Chapitre 1 01

Chapitre 1

Les cieux grondaient au-dessus du domaine Valmont, assombrissant la vaste plaine qui entourait la demeure ancestrale. Des éclairs zébraient le ciel, illuminant par brèves pulsations les tours grises et austères du manoir. La pluie battante s'abattait sur les pavés, créant une symphonie glaçante que personne dans la maison ne semblait entendre.

Élodie Valmont fixait la fenêtre depuis sa chambre exiguë, les poings crispés sur les bords de sa robe. L'air froid s'infiltrait par les interstices du vieux bois, mordant sa peau pâle. Son cœur battait de manière irrégulière, comme toujours. Une douleur sourde irradiait sous sa poitrine, mais elle avait appris à ignorer ce malaise constant. On lui avait suffisamment répété que son existence même était une faiblesse.

Elle détacha son regard du déluge extérieur et baissa les yeux vers ses mains tremblantes. Elle avait hérité du nom des Valmont, une lignée noble respectée dans le royaume des loups, mais cela ne signifiait rien pour elle. Une Valmont invalide n'avait pas sa place parmi les siens.

- Élodie !

La voix sèche de sa tante Amalia résonna dans les couloirs. Le bruit des talons claquant sur le parquet approchait rapidement.

Élodie se redressa instinctivement, effaçant toute trace de malaise sur son visage. Lorsqu'Amalia entra dans la pièce, vêtue de sa robe de velours pourpre ornée de perles, elle fixa sa nièce avec un mépris à peine voilé.

- Ne te tiens pas là comme une statue, gronda-t-elle. Prépare-toi immédiatement.

- Pour quoi ? demanda Élodie, bien qu'elle redoutât déjà la réponse.

Amalia leva un sourcil, surprise par l'insolence inhabituelle de sa nièce.

- Le carrosse partira pour le palais du prince Rhéon dans une heure.

Le cœur défaillant d'Élodie sembla rater un battement.

- Le palais ? Mais... je n'ai reçu aucune convocation pour les Épreuves de la Reine.

Un rictus cruel se dessina sur les lèvres d'Amalia.

- Bien sûr que non. Tu ne participeras pas aux Épreuves. Ce serait une humiliation pour notre famille.

Les mots frappèrent Élodie comme une gifle. Chaque année, les filles de la noblesse se rassemblaient pour concourir aux Épreuves de la Reine. Seule l'élue remportait l'honneur de devenir la compagne du prince loup. Mais pour Élodie, même rêver d'une telle possibilité relevait de l'absurde.

- Alors pourquoi aller au palais ?

Amalia haussa les épaules.

- Le prince a besoin de domestiques pour servir les candidates. Considère cela comme une faveur.

Une chaleur brûlante monta aux joues d'Élodie. Une faveur ? Être reléguée au rang de servante alors que son sang noble coulait dans ses veines ?

- Je refuse, déclara-t-elle d'une voix tremblante.

Amalia s'avança, ses yeux brillants de colère.

- Tu n'as pas le choix, Élodie. Si tu restes ici, je te mets à la porte.

Les mots tombèrent comme une sentence irrévocable. Élodie sentit ses forces vaciller, mais elle se redressa, refusant de montrer la moindre faiblesse.

- Très bien, murmura-t-elle.

Amalia esquissa un sourire satisfait.

- Je savais que tu comprendrais.

Elle tourna les talons, ses talons martelant le sol, laissant Élodie seule avec sa colère et son humiliation.

---

Le trajet jusqu'au palais fut long et silencieux. Le carrosse bringuebalant avançait à travers les chemins boueux, secoué par la tempête qui continuait de faire rage. Élodie, recroquevillée dans un coin, observait les ombres dansantes des arbres au dehors. Chaque cahot résonnait douloureusement dans son corps fragile, mais elle serrait les dents.

Lorsqu'enfin les grandes portes du palais apparurent, son souffle se coupa. Le château du prince loup était une merveille d'architecture, ses tours argentées perçant les nuages sombres. Des gardes en armure se tenaient à l'entrée, leurs visages impassibles malgré la pluie battante.

Le carrosse s'arrêta brusquement, et le cocher ouvrit la porte.

- Nous sommes arrivés, annonça-t-il d'une voix rauque.

Élodie descendit, les jambes flageolantes. La boue éclaboussait le bas de sa robe, mais elle n'y prêta pas attention. Un intendant au visage sévère s'approcha d'elle.

- Nom ? aboya-t-il.

- Élodie Valmont.

Il plissa les yeux, visiblement surpris.

- Une Valmont ? Je m'attendais à une candidate, pas à une servante.

Élodie sentit la honte l'envahir, mais elle soutint son regard.

- Où dois-je me rendre ? demanda-t-elle d'une voix calme.

L'intendant grogna et lui fit signe de le suivre. Ils traversèrent de vastes couloirs ornés de tapisseries somptueuses. Le palais regorgeait de beauté, mais Élodie n'avait pas le cœur à admirer les lieux. Chaque pas résonnait comme une humiliation supplémentaire.

- Voici vos quartiers, annonça l'intendant en désignant une petite chambre austère.

Il la toisa une dernière fois avant de repartir sans un mot. Élodie entra dans la pièce, les épaules lourdes. Les murs de pierre étaient nus, le mobilier réduit à un lit et une table. Rien ne rappelait sa vie passée à Valmont, si ce n'était le poids de son propre nom.

Elle s'effondra sur le lit, le souffle court. Sa poitrine la brûlait, mais elle ne pouvait pas se permettre de céder à la douleur.

- Je survivrai, murmura-t-elle pour elle-même.

Des bruits de pas dans le couloir la firent se redresser. Elle se dirigea vers la porte entrouverte et observa discrètement.

Une silhouette imposante avançait dans le couloir, entourée de gardes. Son manteau noir flottait derrière lui, et son regard doré transperçait l'obscurité.

Le prince Rhéon.

Élodie retint son souffle. Son aura était écrasante, une puissance brute émanant de chaque mouvement. Les domestiques baissaient les yeux à son passage, comme s'ils craignaient de croiser son regard.

Mais lorsqu'il passa devant la porte d'Élodie, il tourna brièvement la tête. Leurs regards se croisèrent.

Une étincelle traversa l'air entre eux, fugace mais indéniable.

Le cœur d'Élodie s'emballa, mais cette fois, ce n'était pas à cause de sa faiblesse.

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