Mariée au Magnat Victor, le chef d'une puissante entreprise, est mon mari. Arrogant et implacable, il n'avait jamais pensé à se marier jusqu'à ce qu'un chantage l'oblige à s'engager avec une femme qu'il connaît à peine. Cette femme n'est autre que la fille de son plus grand rival. Peu importe sa beauté ou son charme ; il est déterminé à tout faire pour effacer les preuves et annuler leurs fiançailles. Mais voilà le dilemme : maintenant qu'elle fait partie de sa vie... il ne peut pas se résoudre à la laisser partir. Elle, la fille idéale du magnat, représente pour sa famille une opportunité inestimable d'atteindre les sommets du monde des affaires. Épouser Victor, cet homme impitoyable, signifie ouvrir des portes qui resteraient autrement fermées pour son entreprise. Même si Victor, distant et difficile à cerner, ne correspond pas du tout à ses attentes, elle accepte ce mariage arrangé pour le bien de sa famille. Cependant, la passion qu'elle développe pour cet homme n'était pas du tout dans ses plans. Alors qu'ils s'affrontent avec leur fierté et leurs sentiments contradictoires, des menaces extérieures se manifestent, mettant à l'épreuve leur alliance fragile. Parviendront-ils à jongler entre leurs obligations et leurs désirs, ou leur amour naissant sera-t-il anéanti par les forces qui souhaitent les voir échouer ?
Chapitre 1
Victor n'avait jamais envisagé de se marier. L'idée même d'une relation officielle, avec toutes ses règles et obligations, lui paraissait étrangère. Ses affaires, son empire, avaient toujours été la priorité. Tout ce qu'il avait construit, il l'avait fait seul, sans attache, sans compromis. Mais aujourd'hui, face à l'ultimatum posé par Damien Moretti, son plus grand rival, il n'avait d'autre choix que de se plier. Le chantage était simple et brutal : un mariage arrangé avec la fille de Damien, ou l'effondrement de tout ce qu'il avait bâti.
Victor détestait être contraint. Il détestait qu'on lui impose des choix. Mais il n'était pas stupide, et il savait quand il devait accepter une situation. La première rencontre avec sa future femme n'avait pas eu lieu dans un bureau ou lors d'un dîner d'affaires, mais dans un salon privé, une pièce sobrement décorée où les regards étaient plus lourds que les mots.
Elle se tenait là, droite, comme une statue. Belle, indéniablement, mais son regard n'exprimait rien. Pas de joie, pas de peur, juste une sorte de calme glacial. Un visage de marbre, une expression fermée. Elle n'était qu'un instrument dans ce jeu de pouvoir, une marchandise échangée entre deux géants de l'industrie. Elle portait son nom comme une prison, sa beauté comme un fardeau. Victor la regarda sans la voir. Il n'avait pas l'intention de l'apprécier. Il la regardait juste comme il regarderait n'importe quel autre élément dans cette guerre qu'il ne voulait pas mener, mais qui l'obligeait.
Il lui tendit la main avec une froideur calculée. « Nous n'avons pas beaucoup de choix, il semble. »
Elle la serra, sans hésitation, sans tremblement. Son regard s'éteignit à peine. « Non. » C'était tout. Un mot, un ton neutre, sans émotion. Il n'y avait rien d'humain dans ce geste, rien de doux, rien de chaleureux. Comme s'il s'agissait d'une formalité, d'un acte qui n'avait pas besoin d'être célébré.
Victor se redressa et, d'un ton sec, enchaîna : « Je n'ai pas l'intention de rendre ce mariage réel, vous devez le savoir. »
Elle le fixa un instant, son visage impassible. Puis, d'un simple mouvement de la tête, elle répondit. « Cela n'a pas d'importance. »
Ses mots étaient glacés. Comme si la seule chose qui comptait pour elle était d'accepter le fardeau qu'on lui imposait. Victor n'avait pas eu de doute, mais maintenant, il en était sûr : elle n'attendait rien de ce mariage. Ni amour, ni engagement. Tout cela n'était qu'une transaction.
Il la détailla une seconde de plus, la scrutant presque pour déceler un indice de ce qu'elle ressentait, mais il ne trouva rien. Seulement une absence totale. Elle était là, mais en même temps, elle n'y était pas. Elle avait accepté son destin. Peut-être même l'avait-elle toujours accepté. Il n'en savait rien. Et il n'en avait pas envie.
Victor avait ses propres raisons de haïr cette situation. La dernière chose dont il avait besoin, c'était d'un mariage qui le lierait à Damien, qui le forcerait à être une partie d'un plan qu'il n'avait jamais choisi. Un mariage qu'il comptait bien annuler dès qu'il en aurait l'occasion. Mais la vérité était qu'il était pris au piège. Damien avait tout prévu : ses secrets, ses faiblesses, et surtout cette carte maîtresse qu'il avait jouée avec brio.
Il n'avait pas été seul à décider du mariage. Il savait que sa famille ne l'accepterait jamais. Mais il s'agissait d'une affaire d'héritage, de pouvoir, et pour ce genre de guerre, il n'y avait pas d'alternatives. Le mariage était la seule issue pour maintenir une façade de paix entre les deux empires familiaux. Si Victor voulait sauver son entreprise, ses rêves, il devrait accepter cet arrangement. Et en plus, il faudrait qu'il vive avec elle. La fille de son plus grand ennemi.
Elle détourna enfin les yeux, un léger soupir s'échappant de ses lèvres. Peut-être était-ce l'ennui. Peut-être un signe qu'elle aussi, dans son propre monde, ressentait une forme de futilité à cet engagement. Mais qu'importe. La question n'était pas là. Il n'y avait pas de place pour les émotions ou pour la vérité entre eux. C'était une union de façade, rien de plus.
Mais ce qui se passa ensuite le surprit. Elle parla enfin, et ses mots, bien que mesurés, étaient tranchants. « Vous pensez pouvoir annuler ce mariage ? »
Victor se figea un instant. Elle l'avait percé à jour. D'un simple regard, elle avait compris ce qu'il cherchait à faire. Il la scruta plus attentivement maintenant. Un éclat, peut-être celui de la détermination, traversa brièvement ses yeux. Elle avait plus de volonté qu'il ne l'avait imaginé. Elle avait accepté ce mariage, mais ce n'était pas par soumission. Ce n'était pas un simple sacrifice. Il y avait autre chose.
Victor haussait les épaules, affichant un sourire froid. « Je suis un homme d'affaires. Ce genre de choses peut se résoudre. Vous verrez. »
Mais elle secoua la tête lentement. « Vous ne comprenez pas. »
« Non, je comprends très bien. Vous avez accepté ce mariage parce que vous n'aviez pas d'autre choix. Mais ce n'est pas une raison pour en faire une guerre personnelle. » Il était devenu plus dur, plus direct.
Elle ne répondit pas immédiatement, se contentant de le fixer de ses yeux sombres. Puis, après une longue pause, elle murmura, presque pour elle-même : « Je l'accepte. Pas pour vous. Pas pour ce que vous représentez. Mais pour ce que ma famille attend de moi. »
Et là, quelque chose dans la voix de cette femme changea. Un tremblement presque imperceptible. Un morceau de la façade qu'elle avait bâtie s'effondra sous ses propres mots. Mais il n'eut pas le temps de saisir l'ampleur de ce qu'il venait d'entendre. Elle se tourna à nouveau, laissant derrière elle l'ombre de cette vulnérabilité.
Victor se retrouva seul, encore plus isolé qu'avant. Ses plans d'annulation semblaient bien futiles maintenant. Parce que, quelque part au fond de lui, il savait que cet engagement, aussi détesté soit-il, pourrait bien se transformer en quelque chose d'autre. Pas d'amour, pas de romance. Mais il y avait une force qu'il n'avait pas anticipée. Une détermination, une volonté de ne pas se soumettre, ni l'un ni l'autre. Et quelque chose dans cette confrontation silencieuse ébranla ses certitudes.
Il allait devoir jouer ce jeu jusqu'au bout. Mais dans ce mariage imposé, il n'était plus certain de qui en sortirait indemne.
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