Irina a presque dix-huit ans. Elle vient d'une famille modeste et travaille comme serveuse pour subvenir aux besoins de sa mère malade. Trouver l'amour ou rêver de grandes choses n'a jamais été une priorité pour elle : sa famille passe avant tout. Mais que se passera-t-il lorsqu'elle découvrira qu'elle est désormais liée au milliardaire le plus puissant et impitoyable au monde, un homme dont l'influence s'étend bien au-delà des frontières ? Xander. Le simple nom suffit à provoquer des frissons dans le monde des affaires. Magnifiquement séduisant, mais réputé pour sa cruauté légendaire, Xander ne croit pas au concept d'amour ou de destin. Pour lui, tout est un jeu de pouvoir et de contrôle. Quand leurs mondes se croisent, il est persuadé que cette rencontre est une sorte de mauvaise plaisanterie orchestrée par la vie. Mais dès qu'il la voit, il décide qu'Irina sera à lui, qu'elle le veuille ou non. « Tu n'es pas heureux ? » ai-je demandé timidement, alors qu'il observait la ville depuis la fenêtre de son immense bureau. Le reflet des lumières urbaines dansait sur son visage, le rendant encore plus inhumainement beau. Mais quelque chose dans ses yeux sombres m'a glacée. « Heureux ? » Il a ri d'un ton sec, sans la moindre trace d'humour. Il semblait presque moqueur. « Le bonheur n'existe pas pour moi. Et ça ne changera jamais. » Ces mots m'ont brisée, mais quelque chose en lui m'attire malgré moi. Vais-je céder à ce jeu dangereux, ou finir par perdre plus que mon cœur ?
Le tintement incessant de la cloche à l'entrée du petit café où travaillait Irina résonnait encore et encore, se mêlant aux conversations feutrées des clients attablés et au bruit des tasses qu'elle posait avec soin sur les plateaux. La matinée avait été particulièrement animée, et elle sentait déjà la fatigue alourdir ses jambes. Pourtant, elle ne s'arrêtait jamais, même quand ses muscles protestaient. Elle avait appris à avancer, coûte que coûte.
Irina déposa un café noir et une tarte aux pommes devant un vieil habitué qui la remercia avec un sourire. Elle répondit poliment, son esprit déjà tourné vers une autre commande. Chaque geste était calculé, précis, comme une danse mécanique qu'elle répétait chaque jour depuis qu'elle avait décroché ce travail.
« Irina, deux cappuccinos pour la table trois ! » appela Paul, le gérant, depuis le comptoir.
« J'y vais ! » répondit-elle, attrapant un plateau pour y poser les tasses fumantes.
Elle navigua habilement entre les tables encombrées, son tablier légèrement tâché par la matinée. La table trois était occupée par deux jeunes femmes élégantes, probablement venues profiter d'une matinée tranquille dans ce coin reculé de la ville. Elles portaient des bijoux discrets mais visiblement coûteux, et leurs sacs à main étaient d'une marque qu'Irina n'avait vue que dans des magazines.
« Voici vos cappuccinos. Est-ce que je peux vous apporter autre chose ? » demanda-t-elle avec son sourire professionnel.
« Non, c'est parfait, merci, » répondit l'une des femmes, jetant à peine un coup d'œil à Irina.
L'autre, cependant, la fixa un moment, ses yeux bleus perçants détaillant son visage fatigué mais délicat. Irina sentit un léger malaise, mais elle n'y prêta pas attention. Elle retourna rapidement au comptoir pour prendre une nouvelle commande.
Les heures passèrent, et Irina jeta un coup d'œil à l'horloge murale. Encore deux heures avant la fin de son service. Elle essuya son front d'un revers de main, ajusta son tablier et s'apprêtait à nettoyer une table quand elle remarqua que la femme aux yeux bleus avait laissé un billet plié sous sa tasse.
Irina s'approcha, intriguée, et saisit le billet. C'était un pourboire. Un pourboire énorme. Dix fois plus que ce que la plupart des clients laissaient. Elle sen »it son cœur s'emballer.
« Tout va bien ? » demanda Paul en remarquant son air surpris.
« Oui, oui, juste... elle a laissé ça, » répondit-elle en lui montrant le billet.
Paul haussa les épaules. « Tant mieux pour toi. Garde-le, tu le mérites. »
Irina glissa discrètement le billet dans la poche de son tablier, encore troublée. Pourquoi une inconnue lui avait-elle laissé autant d'argent ? Elle termina son service en silence, son esprit préoccupé par cet étrange geste.
De retour chez elle, Irina entra dans le petit appartement qu'elle partageait avec sa mère malade. Les murs étaient légèrement défraîchis, et les meubles, bien que propres, montraient leur âge. Elle déposa son sac sur la table et se dirigea vers la chambre de sa mère.
« Maman, je suis rentrée, » dit-elle doucement en ouvrant la porte.
Sa mère, allongée sur un lit modeste, lui offrit un sourire fatigué. « Tu as eu une bonne journée, ma chérie ? »
« Comme d'habitude. Mais... regarde ce que j'ai reçu aujourd'hui. »
Irina sortit le billet de sa poche et le montra à sa mère.
« Une cliente m'a laissé ça. Je ne comprends pas pourquoi. »
Sa mère fronça les sourcils, mais son sourire s'élargit. « Peut-être qu'elle a vu à quel point tu travailles dur. Tu le mérites, Irina. »
Irina haussa les épaules, peu convaincue, mais elle ne voulait pas inquiéter sa mère. Après s'être assurée que tout était en ordre pour elle, elle se dirigea vers la petite cuisine pour préparer le dîner.
C'est alors qu'elle remarqua une enveloppe glissée sous la porte d'entrée. Fronçant les sourcils, elle la ramassa. L'enveloppe était en papier épais et luxueux, ornée d'un sceau doré. L'adresse n'était pas la leur, mais son nom y figurait clairement : **Irina Sokolov.**
Elle ouvrit l'enveloppe avec précaution et découvrit une carte d'invitation à l'aspect somptueux. Les lettres dorées brillaient à la lumière tamisée de l'appartement.
** »Vous êtes cordialement invitée à un gala prestigieux organisé par la Fondation X. »**
Les détails de l'événement étaient inscrits en bas : un hôtel luxueux au cœur de la ville, un code vestimentaire strict, et une date - dans seulement trois jours.
Irina sentit son cœur battre à tout rompre. C'était une erreur, forcément. Pourquoi quelqu'un comme elle recevrait une invitation à un tel événement ?
« Qu'est-ce que c'est ? » demanda sa mère depuis la chambre.
Irina hésita un instant avant d'entrer dans la pièce avec la carte. Elle tendit l'invitation à sa mère, qui ajusta ses lunettes pour la lire.
« Un gala ? » murmura sa mère. « C'est incroyable, Irina ! »
« Mais... ça doit être une erreur. Je n'ai rien à voir avec ce genre de choses. »
Sa mère secoua la tête, son sourire toujours présent. « Peut-être que quelqu'un a vu quelque chose en toi que tu ne vois pas encore. Tu devrais y aller. »
Irina se mordit la lèvre, sceptique. Elle n'avait rien à se mettre pour un événement de ce genre, et elle n'avait aucune idée de qui pouvait être derrière cette invitation.
« Et si c'était un piège ou une plaisanterie ? » demanda-t-elle.
Sa mère posa doucement une main sur celle de sa fille. « Parfois, la vie te surprend, ma chérie. Si tu n'y vas pas, tu ne sauras jamais ce que c'est. »
Irina soupira, les yeux fixés sur l'invitation. Une partie d'elle était terrifiée à l'idée de se retrouver dans un monde qui n'était pas le sien. Mais une autre partie, enfouie profondément, était curieuse.
Elle passa le reste de la soirée à réfléchir, le regard perdu sur la carte qui brillait sous la lumière.
Le lendemain, au café, elle se risqua à poser une question à Paul. « Est-ce que tu as déjà entendu parler de la Fondation X ? »
Paul haussa les sourcils, surpris. « Bien sûr. C'est une des organisations caritatives les plus influentes de la ville. Ils organisent des événements énormes. Pourquoi tu demandes ça ? »
Irina hésita, puis répondit prudemment. « J'ai reçu une invitation à leur gala. »
Paul la fixa, incrédule. « Toi ? Une invitation ? »
Elle hocha la tête. « Je ne comprends pas pourquoi. »
Paul croisa les bras, pensif. « Peut-être que quelqu'un a remarqué ton travail. Ou peut-être que c'est cette femme d'hier. Tu sais, celle qui t'a laissé ce gros pourboire ? »
L'idée fit son chemin dans l'esprit d'Irina. Était-il possible que cette femme soit liée à cette mystérieuse invitation ? Mais pourquoi aurait-elle fait ça ?
Les jours suivants furent remplis de doutes et d'excitation mêlés. Irina avait finalement décidé d'y aller, encouragée par sa mère et Paul. Elle avait économisé pour louer une robe simple mais élégante, et une collègue l'aida à se coiffer et à se maquiller.
Quand le jour arriva, elle se tenait devant le miroir de sa petite chambre, nerveuse mais résolue. Elle n'avait aucune idée de ce qui l'attendait, mais une chose était sûre : sa vie ne serait peut-être plus jamais la même.
Autres livres par max htn
Voir plus