L'Alpha de la meute est mon mari. Impitoyable et arrogant, il n'avait jamais envisagé de se lier à quelqu'un jusqu'à ce qu'un chantage le force à se fiancer à une femme qu'il connaît à peine. Cette femme n'est autre que la fille de son nouvel ennemi juré. Peu importe qu'elle soit belle ou charmante ; il est déterminé à faire tout ce qui est en son pouvoir pour détruire les preuves et annuler leurs fiançailles. Mais il y a un problème : maintenant qu'elle est à lui... il ne peut pas se résoudre à la laisser partir. Elle, la parfaite fille d'Alpha, est le ticket pour sa famille pour accéder aux plus hauts rangs de la société de loups. Épouser Dante, cet Alpha impitoyable, signifie ouvrir des portes qui autrement resteraient fermées pour sa meute. Même si Dante, impoli et insaisissable, n'est pas son idéal, elle accepte ce mariage arrangé pour le bien de sa famille. Mais la passion qu'elle ressent pour cet homme n'était pas dans ses plans. Alors qu'ils luttent tous deux avec leur fierté et leurs sentiments contradictoires, des menaces extérieures se multiplient, testant leur fragile alliance. Seront-ils capables de trouver un équilibre entre leur devoir et leur désir, ou leur amour naissant sera-t-il brisé par les forces qui veulent les voir échouer ?
Chapitre 1 Chapitre 1
Chapitre 1
La salle était plongée dans un silence oppressant, rompu seulement par le bruit des verres qui s'entrechoquaient et les murmures discrets de l'assistance. Dante observait la scène devant lui, chaque muscle de son corps tendu comme une corde prête à rompre. Lui, le redoutable Alpha, impitoyable dans les affaires comme dans les batailles, se retrouvait piégé dans un réseau de manipulations qui lui échappaient encore. Et le plus humiliant ? Il n'avait aucun contrôle sur la situation. Il devait se fiancer avec la fille de son ennemi juré. Un affront, une défaite qu'il comptait bien transformer en victoire, coûte que coûte.
L'air dans la pièce semblait chargé de tension alors que le père de sa future fiancée s'approchait pour le saluer avec un sourire parfaitement poli. Ce sourire, Dante l'aurait volontiers effacé. Il connaissait cet homme et ce dont il était capable. Si les rumeurs étaient vraies, ce mariage arrangé n'était rien de plus qu'un jeu de pouvoir de plus pour l'ancien Alpha. Un moyen de s'assurer une influence dans le monde des loups, d'autant plus dangereux qu'il impliquait sa propre fille.
Les portes s'ouvrirent doucement, et la silhouette fine de sa future fiancée apparut dans l'encadrement. Elle entra avec une grâce calculée, son regard à la fois fier et réservé, conscient de l'importance de la scène qui se jouait. Vêtue d'une robe sobre qui contrastait avec l'éclat de l'événement, elle semblait imperméable aux murmures autour d'elle. Pourtant, son regard trahissait une lueur d'inquiétude, une conscience aigüe de la situation. Elle était parfaitement consciente qu'elle était un pion, mais elle n'avait pas l'air décidée à se laisser écraser pour autant.
Leurs yeux se croisèrent enfin, et pour la première fois, Dante put capter quelque chose dans son regard. Du défi. Une froide détermination qui le déstabilisa, bien plus qu'il n'aurait voulu l'admettre. Ce mariage n'était peut-être pas seulement un fardeau pour lui ; elle non plus ne semblait pas enchantée à l'idée d'être ici. C'était peut-être la première chose qu'ils avaient en commun.
Elle lui adressa un sourire poli, mesuré.
« Dante, c'est ça ? »
Sa voix était douce, mais son ton exprimait toute la distance qu'elle voulait instaurer. Ce qui devait être une salutation ressemblait davantage à une évaluation mutuelle.
« Oui, Dante Valdaren, » répondit-il en la dévisageant, son regard dur ne lâchant pas prise. « Et toi, tu es... la fille de ton père, j'imagine. »
Elle esquissa un sourire presque imperceptible, le genre de sourire qu'on adresse à quelqu'un qu'on n'apprécie pas mais qu'on tolère par nécessité.
« Mon nom est Alia, mais je suppose que cela importe peu pour toi. »
Les mots étaient glissants, comme un murmure subtil de défi. Dante se renfrogna. Il se sentait comme piégé dans un jeu qu'il n'avait pas choisi. Les rires et murmures des invités autour d'eux semblaient loin, comme s'ils se trouvaient tous deux dans une bulle. Ce lien, ce mariage, ce qu'on leur imposait... c'était une mascarade, et elle le savait aussi bien que lui.
Les familles officielles décidèrent alors de célébrer les fiançailles avec un toast. Le père d'Alia leva son verre, son sourire s'élargissant tandis qu'il levait fièrement la voix pour prononcer un discours flatteur sur l'union de leurs deux lignées.
« Je suis honoré que nos familles puissent sceller une alliance aussi prestigieuse, » déclara-t-il, et Dante sentit la rage bouillonner en lui. Chaque mot de cet homme résonnait comme une gifle, et il devait rester là, impassible. Il sentait les regards de ses propres alliés peser sur lui, chacun attendant de lui un signe de coopération, mais surtout de force. La seule raison pour laquelle il n'avait pas éclaté était ce sentiment de devoir envers sa meute. Si cet arrangement pouvait leur garantir un semblant de paix, alors il devait jouer son rôle... pour le moment.
Alia, elle, se tenait à ses côtés, droite, le visage fermé, mais ses yeux semblaient dire tout autre chose. À cet instant, elle lui jeta un coup d'œil, un regard perçant et plein de sous-entendus. Elle semblait vouloir lui dire qu'elle comprenait sa position, tout comme elle attendait qu'il comprenne la sienne. Peut-être n'étaient-ils pas si différents, après tout. Peut-être que cette union forcée serait aussi éprouvante pour elle que pour lui.
Lorsque vint son tour de parler, Dante prit une longue inspiration, rassemblant ses pensées, cherchant à calmer la tempête qui grondait en lui. Il n'était pas homme à se laisser abattre facilement, et encore moins à se soumettre aux caprices de son ennemi. Pourtant, il devait jouer le jeu pour l'instant.
« À cette union... que nos familles soient liées par des liens solides, » dit-il enfin, en levant son verre, sa voix teintée d'une froideur glaciale.
La cérémonie se poursuivit dans une atmosphère tendue, chaque mot échangé résonnant d'ironie et de résignation. Une fois le toast terminé, les deux jeunes fiancés furent invités à échanger quelques mots en privé. Dante laissa échapper un soupir de frustration à l'idée d'être enfermé seul avec elle, mais il n'avait pas le choix. Elle aussi paraissait exaspérée, mais elle lui adressa un signe de tête pour qu'ils se dirigent vers une terrasse déserte.
Une fois seuls, Dante perdit rapidement son masque de courtoisie.
« Donc, tu te prêtes volontiers à ce jeu de ton père ? »
Elle le toisa, les bras croisés, un léger sourire narquois aux lèvres.
« Volontiers ? Crois-moi, ce n'est pas mon premier choix. Mais contrairement à toi, je n'ai pas le luxe de refuser. »
Sa voix était ferme, assurée, et cela le surprit presque. Il s'attendait à une réponse plus hésitante, mais elle semblait bien plus forte qu'elle n'en avait l'air. Il pouvait voir dans son regard qu'elle n'avait pas peur de lui. Pire encore, elle semblait prête à le défier.
« Très bien, alors écoute-moi bien, » répondit-il en serrant les dents. « Nous n'avons pas besoin de faire semblant pour l'un et l'autre, ni d'entretenir de fausses illusions. Je ne compte pas te rendre la vie facile. Dès que j'en aurai l'occasion, je détruirai ce contrat ridicule et nous serons libres chacun de notre côté. »
Elle haussa les sourcils, amusée.
« Est-ce que tu penses que j'aspire à une autre issue ? Crois-moi, dès que je pourrai quitter cet arrangement sans causer du tort à ma famille, je le ferai. »
Un silence tendu s'installa entre eux, et pourtant, au-delà de l'hostilité, une étrange compréhension mutuelle commençait à naître. Peut-être étaient-ils les seuls à pouvoir réellement comprendre le poids de ce qu'on leur imposait.
Finalement, elle rompit le silence, prenant une profonde inspiration.
« Alors, qu'est-ce qu'on fait d'ici là ? On se contente de jouer notre rôle en public et d'attendre que l'un de nous trouve une échappatoire ? »
Dante la fixa, réfléchissant. Il n'aimait pas l'idée de devoir faire semblant, encore moins de devoir collaborer avec elle. Mais peut-être qu'elle avait raison, et qu'ils pourraient au moins se contenter de jouer ce rôle temporairement. Pour le bien de la meute. Pour garder la paix. Ils pourraient feindre cette union, tout en cherchant chacun un moyen d'y mettre fin.
« Très bien, » dit-il enfin. « Jouons ce jeu. Mais ne t'attends pas à autre chose qu'une alliance de convenance. »
Elle inclina légèrement la tête en signe d'acceptation. Il n'y avait pas de chaleur, pas de sympathie entre eux, juste une entente froide basée sur un but commun. Ils étaient liés, mais seulement par un fardeau partagé.
Leurs familles les rejoignirent peu après, souriantes et visiblement ravies de cette fausse complicité. Les regards, les sourires forcés, les mots polis, tout cela faisait partie du rôle qu'ils avaient désormais à jouer. C'était un jeu dangereux, un jeu de pouvoir, où aucun d'eux ne voulait réellement gagner.
Alors que la cérémonie se poursuivait, Dante ne put s'empêcher de jeter un dernier regard à sa future épouse. Elle avait beau être un fardeau imposé, il reconnaissait en elle une force qu'il ne pouvait ignorer. Peut-être, au fond de lui, avait-il trouvé en elle une alliée, malgré lui. Mais il chassa cette pensée rapidement. Il n'y avait pas de place pour les sentiments ici.
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