RĂ©sumĂ©: Alors qu'elle s'efforce de garder la tĂȘte hors de l'eau depuis le destin tragique de son premier mariage. Boury, atterrĂ©e ne cesse d'ĂȘtre acculĂ© sur la question de son remariage. Pour ne plus devoir Ă vivre avec le poids de la sociĂ©tĂ©, elle le tente le tout pour le tout en acceptant de rĂ©pondre Ă une annonce de mariage fait sur un groupe de Facebook. En devenant la deuxiĂšme femme d'un homme inconnu, elle ne s'attendait pas Ă dĂ©couvrir de si lourd secret...
******BOURY******
Penda : la chanceuse han
Je souris en secouant la tĂȘte, alors que les flashs viennent de partout.
Mon homonyme : oh baraka ma fille, que ce mariage soit une lumiÚre dans ta vie, tu le mérites.
Moi : merci !
Tout le monde est présent, je veux dire ma famille, ils sont tous là aujourd'hui pour célébrer ma journée de mariage.
Maman : limoy tarrou djiguÚne seuy rekk (voilà la fierté d'une femme, le mariage)
Je hoche la tĂȘte, cette phrase, je l'entends depuis que je suis nĂ©e. Est-ce que j'ai dĂ©jĂ rĂ©flĂ©chi dessus... non pas vraiment. Tout ce que je sais, c'est que je dois ĂȘtre d'accord avec ça.
Et je suis d'accord, la fiertĂ© d'une femme c'est le mariage et voilĂ je suis mariĂ©e. Et je suis fiĂšre, je me gonfle mĂȘme d'orgueil quand je nargue mes amies et cousines encore cĂ©libataires.
Moi : vous attendez quoi pour vous marier ?
Hadja lÚve les yeux au ciel, signe d'exaspération, je l'agace, elle est ma meilleure amie mais aussi ma confidente. Hadja est dans une fratrie de quatre enfants, elle est la seule fille de ses parents et pour elle pas question de penser au mariage avant d'avoir trouvé le bon.
Et quand elle parle de bon, elle ne fait pas référence à un homme riche loin de là , ce genre elle en cÎtoie presque tous les jours dans son milieu. Mais un homme mature qui voit la vie à deux comme une question de complémentarité plus qu'une de supériorité.
Je lui rĂ©pĂšte toujours qu'elle rĂȘve, nous sommes dans une sociĂ©tĂ© misogynes, ici les hommes ont tous les droits. Et si une femme essaie de quelques maniĂšre que ce soit de changer quelques choses, elle sera vite taxĂ© de 'fĂ©ministe ' en premier lieu par ces femmes qu'elle essaie de dĂ©fendre, tout ça pour bien se faire voir dans la sociĂ©tĂ©.
Bref...
Hadja : ce n'est pas le rĂȘve de tout le monde de finir esclave.
Lol, qu'est-ce que je disais déjà ?
Esclave ? Pourquoi une femme mariée serait taxé d'esclave ?
Pff je souris en secouant la tĂȘte.
Nogaye : je ne sais pas qui risquerait de devenir ton mari Hadja mais il n'aura pas de chance.
Hadja : tempi, en tout cas, il faut que vous arrĂȘtiez de penser que le but de toute les femmes c'est de s'entendre appeler madame.
Raissa : oh ! ArrĂȘte de dire des bĂȘtises Hadja, c'est quoi d'autres alors ?
Hadja : il ne sera pas aisé de discuter avec vous.
Nogaye : tu manques seulement d'arguments.
Raissa : ĂȘtre mariĂ©, c'est plus qu'une fiertĂ©, tu vois toi-mĂȘme comment la sociĂ©tĂ© te met au piĂ©destal.
Hadja : et pourquoi on veut nous référer inférieur aux femmes mariées ?
Nogaye : tu as ta réponse, elles sont mariées.
Hadja : baliverne, il est temps de réfléchir autrement. Avant c'était compréhensible parce que nos mamans n'avaient pas cette chance que nous avons mais maintenant on peut changer tout cela.
Raissa : ce n'est pas une question d'ancienneté Hadja, c'est notre culture et la religion.
Hadja : pff, va apprendre mieux ta religion.
Moi : haha mĂȘme le jour de mon mariage vous ne pouvez vous empĂȘcher de vous chamailler.
Nogaye : c'est toujours Hadja, elle se croit trop occidentalisée
Hadja : regarde encore oĂč tu amĂšnes le sujet, donc vouloir vivre sous de meilleures jours fait seulement partie de la culture d'occidental ?
Raissa : en tout cas tu as intĂ©rĂȘt Ă changer de mentalitĂ© sinon tu finiras vieille fille.
Hadja : et ? tu crois que le mariage est une fin en soi ? Lol
Nogaye allait rĂ©pliquer mais ma mĂšre passa la porte au mĂȘme moment.
Maman : vient Boury, ta belle-famille est venue te saluer.
+++QUELQUES TEMPS APRĂS ++++
Je descends du bus avec mon sac de boulot puis un sachet de ravitaillement. Je regarde ma montre et voit qu'il est déjà dix-neuf heures.
Je suis fatiguĂ©e, en plus Elimane va sĂ»rement bientĂŽt m'appeler. Il doit mĂȘme m'avoir laissĂ© des tonnes de messages. Je souris heureuse, j'ai tout ce dont j'ai toujours rĂȘvĂ©, un bon mari qui m'aime, une belle-famille qui m'accepte. En plus pour couronner ce bonheur mon mari sera bientĂŽt de retour au pays depuis notre mariage.
Oui j'ai épousé un immigré, un mariage d'amour, on s'est toujours aimé depuis le jeune ùge étant d'anciens voisins.
J'arrive à la maison, sourire aux lÚvres, l'air nostalgique. Plus qu'une semaine pour voir mon prince charmant, mon bonheur à moi, mon bien-aimé.
Et voilà mon téléphone qui sonne dÚs que je l'allume.
Moi : bébou !
Lui : ma chérie comment tu vas ?
Moi : pas bien puisque tu te retrouves loin de moi.
Lui : humm je te manques tant ?
Moi : tu le sais aussi bien, afin que cette semaine passe vite.
Lui : coquine
J'Ă©clate de rire, mĂȘme entendre sa voix fait palpiter mon cĆur de bonheur.
Moi : il te reste quoi ?
Lui : au fait, je dois passer au boulot ce soir.
Moi : ah bon, pourquoi ?
Lui : ils ont eu un problĂšme avec une machine et je dois les aider.
Moi : ils ne peuvent pas appeler un technicien pour ça ?
Lui : si mais je vais juste y jeter un coup d'Ćil, c'est le patron lui lui-mĂȘme qui m'a appelĂ©.
Moi : ils t'ont donné ton congé alors ils doivent te laisser en paix.
Lui : je ne vais pas durer, je ferai juste un saut, promis.
Moi : je n'aime pas ça.
Lui : je sais ma douce, je t'aime.
Ăa rĂ©chauffe automatiquement mon petit cĆur fragile.
Moi : je t'aime aussi.
Je l'entends rire Ă l'autre bout du fil.
Lui : je n'ai pas bien entendu.
Moi : je t'aime Elimane Faye.
Lui : haha je le sais Boury DĂšme.
On papote jusqu'Ă tard dans la nuit mĂȘme quand on m'appelle pour le dĂźner du soir, je prĂ©texte n'avoir pas faim juste pour ne pas couper la liaison avec mon cher mari. Il me taquine pour me dire de me prĂ©parer pour le grand Combat et qu ' il va me battre Ă plat ventre. Je lui rĂ©torque que j'ai dĂ©jĂ fini avec mon lot d'arsenal en tant que pure sĂ©nĂ©galaise avec les perles de tailles ainsi que les pagnes trouĂ©es. Il me dit que ça, ce n'est rien. Je lui apprend que ça a dĂ©jĂ terrassĂ© des lutteurs plus fĂ©roces que lui.
Aucun d'entre nous deux ne veut flancher pour la bataille de la nuit de noce. J'ai hĂąte mais avec beaucoup d'apprĂ©hension, ça ne sera pas ma premiĂšre fois avec lui puisque je lui ai fait ce cadeau la veille de son dĂ©part mais mĂȘme je sais que je vais finir dos au sol mĂȘme avant les prĂ©liminaires.
On parle jusqu'Ă prĂšs de deux heures, on arrive au moment oĂč je ne comprends mĂȘme plus ces mots tellement je somnole. Il me dit de me coucher et qu'on reparlera le lendemain. Je ne voulais pas mais j'ai fini par couper la communication en lui rappelant combien je l'aime et tout ce qu'il est pour moi.
Chapitre 1 Mariage
23/08/2021
Chapitre 2 Deuil
23/08/2021
Chapitre 3 Annonce
23/08/2021
Chapitre 4 Querelles
23/08/2021
Chapitre 5 Rencontre
23/08/2021
Chapitre 6 Rencontre
09/09/2021
Chapitre 7 Imam
09/09/2021
Chapitre 8 Belle-famille
09/09/2021
Chapitre 9 Domicile conjugal
09/09/2021
Chapitre 10 Doute
09/09/2021
Chapitre 11 Vérité
09/09/2021
Chapitre 12 Sentiments
09/09/2021
Chapitre 13 Confrontation
10/09/2021
Chapitre 14 DĂ©sir
10/09/2021
Chapitre 15 Voyage
10/09/2021
Chapitre 16 Sexe
10/09/2021
Chapitre 17 Démasqué
10/09/2021
Chapitre 18 DĂ©part
10/09/2021
Chapitre 19 Hystérique
10/09/2021
Chapitre 20 Dans ses bras
10/09/2021
Chapitre 21 Retrouvailles
10/09/2021
Chapitre 22 ĂPILOGUE
10/09/2021
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