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Chapitres

Maxine Moss est arrivĂ©e Ă  Pacific City pour commencer une toute nouvelle vie, avec son premier vrai travail en tant qu'assistante marketing chez Hedenby Holdings. La vie Ă©tait censĂ©e ĂȘtre simple jusqu'Ă  ce que l'inattendu se produise. AprĂšs une premiĂšre rencontre dĂ©sastreuse avec son exaspĂ©rant patron sexy, une amitiĂ© improbable se noue avec l'homme qu'elle n'arrive pas Ă  cerner. Les eaux deviennent turbulentes et imprĂ©visibles alors que d'anciennes flammes et de nouvelles Ă©tincelles ajoutent du carburant Ă  un feu qui brĂ»le dĂ©jĂ  lentement et dont Maxine craint qu'il ne la brĂ»le si elle se laisse trop approcher. Alors que le monde de Maxine s'Ă©tend vers des territoires inexplorĂ©s pour une fille d'une petite ville aux grands rĂȘves, elle se retrouve sous les feux des projecteurs et, pire encore, dans une histoire d'amour avec un homme qui n'en a jamais cherchĂ©.

Chapitre 1 01

#####01

Il n'y avait aucune chance en enfer que j'allais ĂȘtre en retard ce matin-lĂ .

Je me suis couchĂ© Ă  huit heures hier soir et je me suis levĂ© et prĂȘt vers cinq heures du matin, j'ai bu suffisamment de cafĂ©ine pour alimenter un petit chasseur Ă  rĂ©action et j'ai mangĂ© un petit-dĂ©jeuner pour les poids lourds.

De plus, j'Ă©tais une personne matinale et les gens me dĂ©testaient un peu pour ça. J'adorais me lever juste avant le lever du soleil et m'asseoir prĂšs de la fenĂȘtre, Ă©couter les nouvelles Ă  la radio tout en sirotant mon cafĂ©. MĂȘme si je me rendais tard la veille, je serais toujours debout avant le lever du jour, donc mes antĂ©cĂ©dents d'ĂȘtre Ă  l'heure pour tout Ă©taient impeccables.

Il pleuvait assez réguliÚrement alors je me suis enveloppé dans mon trench préféré. Il était un peu surdimensionné depuis que je l'ai eu quand j'avais environ trente livres de plus, mais il était si doux et confortable à cause de l'usure des derniÚres années que je ne pouvais pas m'en débarrasser. En plus, c'était un cadeau de mon grand-pÚre. Il ne pouvait pas se permettre beaucoup, mais il pensait que je devrais avoir un manteau décent pendant que je travaillais et étudiais mes fesses à l'université.

J'ai aussi attrapĂ© un parapluie, mĂȘme s'il ne s'agissait que d'une courte promenade jusqu'Ă  l'arrĂȘt de bus au bout de mon pĂątĂ© de maisons. MĂȘme par une journĂ©e humide comme celle-ci, j'ai apprĂ©ciĂ© la promenade rapide. Ayant vĂ©cu en ville maintenant pendant environ quatre mois aprĂšs avoir dĂ©mĂ©nagĂ© ici pour mon travail chez Hedenby Holdings, j'Ă©tais tombĂ© amoureux de l'agitation du centre-ville et la scĂšne de l'heure de pointe du matin n'Ă©tait pas diffĂ©rente.

Mon appartement Ă©tait au-dessus d'un petit cafĂ© appelĂ© Le Magnolia et il Ă©tait bien rangĂ© avec quelques bĂątiments plus anciens Ă  la pĂ©riphĂ©rie du centre-ville, donc tout Ă©tait accessible Ă  pied. Chaque matin, je passais devant un vieil hĂŽtel charmant, une rangĂ©e de boutiques et de petits restaurants et un minuscule parc assis avec une fontaine d'eau Ă  l'ancienne en plein cƓur.

Je fredonnais un air grave et joyeux quand soudain, l'impact d'un corps solide et dur s'est projeté contre moi comme un mur de briques qui s'effondre.

« HĂ© ! Regarde oĂč tu es-"

« Voici beaucoup d'argent si tu me donnais juste ta veste, s'il te plaßt. Je dois descendre encore trois pùtés de maisons et j'aimerais vraiment le faire sans montrer au monde entier mes parties intimes ou attraper une pneumonie."

J'ai levé les yeux, me précipitant en arriÚre pour retrouver mon équilibre, et j'ai aspiré une profonde inspiration.

L'homme-un homme grand, trÚs bien bùti, trÚs nu-se tenait devant moi, ses mains tenant à peine une chaussette entre ses jambes pour couvrir ce qu'il avait affectueusement appelé ses parties intimes. J'étais trop stupéfait que le moment se fige dans le temps et j'ai bien regardé ses cheveux bruns foncés humides et ébouriffés, ses yeux bleus clairs et son visage ciselé ombragé autour de la mùchoire avec un chaume d'un jour.

« Tu es nue. Sur le trottoir. Sous la pluie. Aux heures de pointe lundi matin."

Il a rĂ©ussi un sourire tordu en arrachant mon parapluie et en fourrant une grosse liasse d'argent dans mon fourre-tout de travail. J'Ă©tais trop choquĂ©e pour rĂ©agir alors mĂȘme qu'il commençait Ă  pousser mon trench-coat sur mes Ă©paules.

"TrĂšs perspicace, chĂ©rie, c'est pourquoi j'ai vraiment besoin de m'enfuir maintenant", a-t-il dit en attendant que je dĂ©place mon fourre-tout sur mon autre bras pour retirer complĂštement le manteau. Je passais par les mouvements, mon esprit n'Ă©tait pas encore tout Ă  fait rattrapĂ© par la rĂ©alitĂ©. « Il y a une femme trĂšs en colĂšre qui a jetĂ© mes vĂȘtements par la fenĂȘtre et qui est en train de descendre maintenant pour pirater la partie de mon anatomie Ă  laquelle elle peut accĂ©der en premier."

« Probablement la partie qui n'aurait pas dĂ» se fourrer la tĂȘte lĂ  oĂč elle n'avait pas sa place."

J'ai haleté la seconde aprÚs avoir laissé échapper les mots, mes yeux se levant pour s'enfermer avec la propre paire de l'homme qui brillait d'un bleu vif en amusement à ma déclaration trÚs directe et à double sens.

"Je ne suis pas en dĂ©saccord avec vous lĂ -bas", dit-il en riant avant de jeter un coup d'Ɠil par-dessus son Ă©paule. « Malheureusement, cette partie errante de moi doit d'abord survivre Ă  cette tentative de mutilation pour avoir une chance de changer pour le mieux."

Comme si l'homme nu debout prÚs du trottoir, haussant les épaules sur un manteau ample encore beaucoup trop petit pour le couvrir décemment tout en articulant son démembrement à un parfait inconnu ne suffisait pas, un crissement d'oreille fracassant est venu de derriÚre les portes d'entrée de l'hÎtel.

« Merci mais je dois y aller, ma chĂ©rie", dit l'homme avec un clin d'Ɠil avant de prendre le bus sur ma joue et de partir en courant, se faufilant lentement autour des voitures dans la circulation matinale aux heures de pointe jusqu'Ă  ce qu'il disparaisse dans la foule de l'autre cĂŽtĂ© de la rue.

"Qu'est-ce qui vient de se passer ? »J'ai marmonné dans mon souffle en me secouant pour revenir à la réalité.

Je me suis penchĂ© pour prendre mon parapluie qui semblait maintenant maladroitement pliĂ© d'un cĂŽtĂ©, et je me suis Ă©cartĂ© juste Ă  temps alors que les portes de l'hĂŽtel s'ouvraient et qu'une femme trĂšs en colĂšre vĂȘtue de rien d'autre qu'une robe est sortie sur le trottoir, sa tĂȘte claquant d'avant en arriĂšre alors qu'elle scrutait la foule.

« Ce fils de pute ! »elle a crié avant de se retourner et de rentrer à l'hÎtel.

Pas Ă©tonnant que cet homme ait couru comme s'il allait ĂȘtre assassinĂ©.

J'ai commencé à rire jusqu'à ce que je réalise que j'étais debout et trempé sous la pluie maintenant et que le bus de sept heures et demie venait de me dépasser.

J'allais sans doute ĂȘtre en retard pour la premiĂšre fois de ma vie.

« Pourquoi diable ressemblez – vous Ă  un rouleau Ă  dĂźner dĂ©trempĂ© qui a Ă©tĂ© trempĂ© dans une soupe et laissĂ© au fond du bol ?"

J'ai regardé le plafond et j'ai compté mentalement de un à dix pour ne pas gifler Theodora pour ce commentaire inutilement évident et excessivement insensible.

Théodora était une associée en marketing et la sorciÚre était malheureuse d'avoir été donnée comme esclave.

Ne vous mĂ©prenez pas, j'aimais le plus presque tous ceux que j'ai rencontrĂ©s et avec qui j'ai travaillĂ© dans l'entreprise, mais la seule personne que je n'ai pas rencontrĂ©e et la mĂȘme qui nourrissait une haine secrĂšte pour moi, il semblerait, devait ĂȘtre mon superviseur direct.

D'habitude, rien de ce qu'elle disait ne pouvait me passer sous la peau. Devenir imperturbable avait été une compétence précieuse à apprendre rapidement une fois que l'on avait été placé sous le commandement de Theodora, mais aujourd'hui n'était pas un grand jour et mon sang-froid était déjà en lambeaux.

AprÚs quinze minutes d'attente pour le prochain bus, une rencontre désagréable avec un étranger lubrique à l'intérieur qui lorgnait ma blouse blanche comme un rat affamé, une course folle sur les marches avant de l'immense bùtiment Hedenby et un contact avec le sol qui en résultait aprÚs que mon talon se soit tordu et m'ait catapulté dans les airs, je n'étais pas en forme, mentalement et physiquement, pour supporter l'attitude merdique de Theodora.

"Vous pourriez dire que j'ai eu un début de matinée difficile", ai-je tenté d'une voix égale alors que je m'installais sur ma chaise et glissais de mes bretelles mouillées. « Donnez-moi dix minutes et je serai à nouveau présentable."

"Vous n'avez pas dix minutes parce que l'assemblée générale avec le PDG est dans cinq heures et je ne veux pas que vous pataugiez là-dedans, que vous dégouliniez partout sur le sol et que vous me fassiez mal paraßtre, alors restez ici et soyez décente", gronda-t-elle en redressant son impeccable costume gris et sa jupe.

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