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Sous la Soif de l’AdrĂ©naline : Substitution de mon Amour

Sous la Soif de l'Adrénaline : Substitution de mon Amour

Plume de Lucious

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Chapitres

Un dĂ©sir douloureux n'Ă©tait que le dĂ©but !   Si la route vers le paradis commence en enfer, alors j'Ă©tais prĂȘt Ă  commencer Ă  grimper pour en sortir et Ruben Strong Ă©tait l'homme qui m'accompagnait. Avec sa beautĂ© dĂ©vastatrice, son charme sĂ©duisant et sexy et sa soif d'adrĂ©naline, il Ă©tait sĂ»r d'en faire une expĂ©rience sensuelle et Ă©rotique ainsi qu'une expĂ©rience qui rĂ©veillerait la femme passionnĂ©e et prudente que j'avais Ă©tĂ© autrefois. .   Mais j'avais donnĂ© quelque chose Ă  Ruben, sans qu'il s'en rende compte, et ce cadeau venait de l'homme que j'avais aimĂ© auparavant. Mais je ne pouvais pas le dire Ă  Ruben. Je devais garder cela secret alors mĂȘme que nos corps nus s'enroulaient ensemble, recherchaient le plaisir et atteignaient les hauteurs vertigineuses de l'extase comme un seul. Parce que Ruben avait littĂ©ralement le cƓur de mon mari, et ce cƓur Ă©tait toujours amoureux de moi, semblait-il, et maintenant j'Ă©tais amoureuse de Ruben.   Les Ă©motions se mĂȘlaient au bonheur et les peurs Ă©taient enfermĂ©es alors que je m'abandonnais au contact des mains de Ruben, au goĂ»t de sa peau et aux sons de son plaisir. Je ne pouvais pas nier que Ruben m'avait ramenĂ© Ă  la vie de la mĂȘme façon que je l'avais fait et il n'Ă©tait pas question pour moi d'abandonner ce sentiment, ni pour personne.

Chapitre 1 CHAPITRE 1

Des baisers aussi doux que les moustaches d'un chaton me chatouillaient le dos, flottant, flottant, s'étendant dans le creux de ma colonne vertébrale et jusqu'au sommet de mes fesses. J'ai soupiré et me suis tortillé, juste un peu, invitant davantage aux sensations de bonheur avec lesquelles j'étais réveillé.

Matt a passé son doigt sur mon cÎté, juste en dessous de ma poitrine jusqu'au creux de ma taille. Si léger qu'il était à peine une caresse, si doux qu'il était à peine là. Cela me chatouillait mais dans le bon sens, et je souris, ma joue posée sur l'oreiller.

Je pouvais l'imaginer planant au-dessus de moi, robuste et beau avec sa barbe du matin la plus lourde sur le creux de son menton. Ses larges Ă©paules et ses biceps Ă©pais se tendaient alors qu'il prenait son poids dans ses bras.

" Mmm , c'est sympa," murmurai-je, dĂ©plaçant mes jambes et me demandant oĂč son contact irait ensuite.

La couette s'enroulait autour de mes chevilles. J'étais nue, mais ma peau était chaude ; la nuit n'avait rien fait pour atténuer la canicule anglaise .

Encore de doux baisers, sur ma jambe gauche cette fois et sur l'arriÚre de mon genou. Je mordillai ma lÚvre inférieure et forçai mon corps à rester immobile. Je ne savais pas combien de temps je pourrais rester allongé ici. Mon besoin de mon mari était si grand que c'était une énergie qui pouvait donner naissance à des étoiles. Il était mon tout, mon monde, ma raison de respirer, l'homme pour qui je me levais chaque matin.

Je me suis retournĂ© mais j'ai gardĂ© les yeux fermĂ©s, apprĂ©ciant les restes de sommeil et l'haleine de son souffle sur mon ventre, mes seins et mon cou. J'ai Ă©tendu mes bras au-dessus de ma tĂȘte, cambrĂ© mon dos et pointĂ© mes orteils, attendant de voir oĂč il m'adorerait ensuite.

Était-ce dimanche ? Je l'espĂ©rais, de cette façon nous pourrions rester au lit toute la matinĂ©e, vĂ©nĂ©rant le corps de chacun, connectant nos Ăąmes, nous sentant entiers.

"Embrasse-moi", marmonnai-je en inclinant le menton et en m'attendant à le sentir presser ses lÚvres contre les miennes. "Matt, je te veux." J'ai souri en parlant et je l'ai attrapé.

Le chant des oiseaux s'est infiltrĂ© dans ma conscience. La cime des arbres devant la fenĂȘtre de ma chambre abritait une famille de colombes, leurs roucoulements Ă©tant une mĂ©lodie presque constante. Je les imaginais, gros seins, plumes pĂąles, leur dĂ©vouement mutuel attachant.

"Matt", répétai-je en agitant les bras.

Alors que j'avais prononcé son nom, le « a » s'était coincé dans ma gorge. Un sentiment d'étranglement me griffa le cou et une bouffée d'agonie déferla dans ma poitrine. Je laisse mes mains tomber lourdement sur le matelas.

Ma partie prĂ©fĂ©rĂ©e de la journĂ©e Ă©tait terminĂ©e. Ce moment vide entre le sommeil et l'Ă©veil, horizontal et droit, avant que la rĂ©alitĂ© n'intervienne et que les rĂȘves ne tiennent leur cour - quand ma mĂ©moire ne s'en Ă©tait pas souvenue.

J'ai frissonnĂ© alors que les baisers se transformaient en une lĂ©gĂšre brise se faufilant Ă  travers la fenĂȘtre ouverte. Je gardai les yeux bien fermĂ©s en espĂ©rant que cela empĂȘcherait les larmes habituelles de se former. Mais une goutte persistante s'est dĂ©veloppĂ©e et s'est quand mĂȘme infiltrĂ©e, son voyage le long de mon visage sans que je le gĂȘne. Quelle diffĂ©rence un ajout salĂ© supplĂ©mentaire faisait-il alors qu'il y en avait eu autant ?

L'habituelle enclume de plomb du chagrin devint grosse et laide dans mon ventre. Toute la journĂ©e et toute la nuit, il restait lĂ , gĂ©nĂ©rant des nausĂ©es, du dĂ©sespoir et de la dĂ©pression. Je dĂ©testais ça, ce foutu chagrin. Pourquoi ne pouvait-il pas s'arrĂȘter, juste pendant quelques minutes ? Pourquoi m'a-t-il suivi comme un boulet et une chaĂźne ?

J'ai essayĂ© de ramener mes pensĂ©es Ă  quelques minutes plus tĂŽt, lorsque Matt Ă©tait avec moi, m'embrassant, me touchant. Il l'a fait tellement de fois, plus que je ne pourrais en compter. Ce que je ne ferais pas pour ĂȘtre Ă  nouveau avec lui, juste une fois – juste une nuit pour lui dire au revoir.

Était-ce trop demander ?

Bien sûr que ça l'était.

Un rĂąle soudain et le rĂ©gime d'un moteur m'ont fait sursauter : les voisins tondaient leur pelouse Ă  une heure ridicule. J'ai jetĂ© un coup d'Ɠil Ă  l'horloge. Eh bien, il Ă©tait dix heures passĂ©es, donc je ne pouvais pas vraiment me plaindre. Pendant un moment, j'ai cru que j'avais bien et longtemps dormi, mais de qui me moquais-je ? Le soleil avait lavĂ© le ciel de l'est en rose avant mĂȘme que je me couche.

Me préparant, je me suis assis. C'était le premier obstacle de la journée : sortir du lit. La plupart des gens se sont levés, ont posé les pieds sur le sol et c'était tout, ils sont partis. Mais ce morceau de plomb dans mon estomac rendait cette partie particuliÚrement difficile. Pendant un moment, c'était impossible, c'était tout simplement trop lourd, et je restais au lit pendant des jours, des semaines, en attendant que ça s'allÚge.

Ce n'Ă©tait pas du tout le cas, mais j'avais rĂ©appris Ă  me relever. Il a fallu procĂ©der par Ă©tapes prudentes. J'ai d'abord laissĂ© la douleur frapper – j'ai dĂ» m'y prĂ©parer – puis j'ai attendu qu'elle se stabilise. Une fois qu'elle s'Ă©tait infiltrĂ©e dans tous les pores et que mon cerveau avait compartimentĂ© ma rĂ©alitĂ© en petits extraits – oui, je prendrais mon petit-dĂ©jeuner seul ; non, il ne me retrouverait pas pour le dĂ©jeuner ; oui, le lit serait encore vide ce soir, puis je me suis assis et j'ai placĂ© mes mains derriĂšre moi, les coudes verrouillĂ©s, un peu comme un accessoire pour mon torse.

Quand je me suis assis, c'est Ă  ce moment-lĂ  que je l'ai vu. La photo de nous le jour de notre mariage occupait toujours une place de choix sur ma coiffeuse. J'avais pensĂ© Ă  le dĂ©placer, Ă  le mettre sur le rebord de la fenĂȘtre ou mĂȘme en bas, mais je n'y parvenais pas. C'Ă©tait peut-ĂȘtre une torture de le voir me sourire sur une photo alors qu'il ne le ferait plus jamais dans la vraie vie. Peut-ĂȘtre que cela a nui au « processus de guĂ©rison ». Mais je ne pouvais pas m'en empĂȘcher ; le regarder le matin Ă©tait une contrainte. Il Ă©tait le dĂ©but et la fin de ma journĂ©e depuis tant d'annĂ©es, pourquoi devrais-je soudainement changer cela ? Comment pourrais-je simplement le « mettre de cĂŽtĂ© » ?

J'ai aimĂ© ses yeux sur cette photo en particulier. Nous avons eu de la chance le jour de notre mariage. Il faisait un beau soleil, pas un nuage dans le ciel. AprĂšs nos vƓux, nous avions pris des photos avec les membres de notre famille puis, sournoisement, avant la rĂ©ception, le photographe nous avait fait contourner l'arriĂšre de l'Ă©glise pour nous tenir sous une arcade composĂ©e de dĂ©licates roses roses. Il s'accordait parfaitement avec les fleurs de mon bouquet et de mes cheveux. Matt m'avait serrĂ© dans ses bras et m'avait dit que je sentais mĂȘme la rose.

J'avais ri et lui avais demandé s'il pouvait supporter les épines. Il avait répondu : "Aucun mariage n'est sans quelques épines, Katie, mais pour le meilleur ou pour le pire, dans les bons comme dans les mauvais moments, nous sommes ensemble maintenant jusqu'à ce que la mort nous sépare."

Il m'avait embrassĂ© sur la tempe droite et le gros plan avait Ă©tĂ© pris. Ses yeux Ă©taient rĂȘveurs, doux, leurs profondeurs sombres adoucies et ses cils projetaient des ombres sur ses joues.

Je me souvenais de son menton lisse et rasé contre mon visage aussi clairement que je me souvenais de mes prochains mots, prononcés à travers un sourire. "Nous serons encore ensemble quand nous serons vieux et gris et cent dix."

À quel point j'avais eu tort.

J'ai posĂ© mes pieds sur le sol et j'ai regardĂ© mes ongles de pieds – le vernis Ă  ongles rose foncĂ© Ă©tait horriblement Ă©caillĂ© – et je me suis forcĂ© Ă  me lever. VoilĂ , c'Ă©tait tout. J'avais survĂ©cu au premier moment douloureux de la journĂ©e – il ne me restait plus qu'un million Ă  parcourir.

Je me suis promené dans la salle de bain, j'ai allumé la douche et j'ai noyé le bruit de la tondeuse. C'était samedi et j'avais un jour de congé pour changer, donc je n'avais pas à me soucier de me rendre au travail et de trouver un sourire à arborer.

Au dĂ©but, c'Ă©tait normal pour moi d'ĂȘtre triste, calme, renfermĂ©e sur moi-mĂȘme. Mais depuis que le premier anniversaire de l'accident de Matt Ă©tait passĂ© il y a dix mois, j'avais en quelque sorte le sentiment que les gens s'attendaient Ă  ce que je « continue ma vie », « me ressaisisse ». Vraiment? Un an et dix mois pour me remettre de la perte de l'homme dont j'avais passĂ© plus d'une demi-dĂ©cennie amoureuse, dont j'avais voulu porter les bĂ©bĂ©s et avec qui je m'Ă©tais vue pour toute l'Ă©ternitĂ© ? Il semblait que oui. Mais je n'avais pas l'Ă©nergie d'argumenter ou d'essayer de justifier la perte qui me suivait toujours partout, alors j'ai souri, j'ai mis un gazouillis dans ma voix et j'ai agi comme si je me souciais de ce qui se passait dans le magasin.

L'eau de la douche Ă©tait Ă  peine tiĂšde, mais ce n'Ă©tait pas grave, les prĂ©visions prĂ©voyaient une nouvelle canicule, donc commencer par un bain frais Ă©tait un bon plan. C'est ce que Matt et moi avions fait lors de notre lune de miel en ThaĂŻlande. Nous prenions des douches rafraĂźchissantes plusieurs fois par jour pour faire baisser notre tempĂ©rature corporelle, mĂȘme si parfois, s'il s'Ă©tait faufilĂ© Ă  cĂŽtĂ© de moi, il devenait sacrĂ©ment humide dans la salle de bain mĂȘme avec le robinet tournĂ© vers le froid.

J'ai souri au dĂ©licieux souvenir et je suis sorti, j'ai sĂ©chĂ© puis j'ai enfilĂ© une culotte et une fine robe d'Ă©tĂ© avec un soutien-gorge intĂ©grĂ©. Le coton de couleur citron Ă©tait doux sur ma peau et je me souviens l'avoir portĂ© lors d'un dĂźner de fruits de mer aux chandelles sur la plage de Koh. Samui . Ça irait un peu mieux Ă  l'Ă©poque, je l'avais bien rempli. Maintenant, le tissu au niveau de la poitrine Ă©tait lĂ©gĂšrement bĂ©ant et noyait la fine Ă©vasement de mes hanches. Mais Matt l'avait aimĂ©, alors je le portais toujours.

AprĂšs avoir Ă©bouriffĂ© mes cheveux, je me dirigeai vers la cuisine. La bouilloire commençait Ă  bouillir lorsque j'entendis le bruit de la boĂźte aux lettres. Mon cƓur fit un bond familier. J'attendais prĂšs de huit semaines une rĂ©ponse de Brian Davis. Est-ce qu'aujourd'hui serait le bon jour ?

Le paillasson en toile de jute marron contenait les factures et le courrier indésirable habituels, mais il y avait une fine enveloppe blanche avec mon nom, Katie Lansdale, imprimé sur le devant. Rapidement, je l'ai déchiré, j'ai sorti une feuille de papier et j'ai vu les mots Brian Davis, Private Detective , écrits en gras en haut.

J'ai haleté, m'efforçant de rester calme, de ne pas déchirer le papier dans mon empressement à le déplier et à le lire. Mes genoux étaient faibles, alors je me suis dirigé vers la cuisine, me suis forcé à poser la lettre sur la table, puis j'ai préparé une tasse de thé. Le rituel du lait, du sucre et du brassage a calmé mes mouvements, voire mes nerfs.

Des questions sans rĂ©ponses tournaient dans ma tĂȘte comme une toile collante, chacune menant Ă  la suivante, mais pas si on ne pouvait pas s'y retrouver. Brian aurait-il dĂ©couvert quelque chose sur l'homme qui a traversĂ© mes pensĂ©es ? Cet homme avait-il seulement survĂ©cu aussi longtemps ? Et si oui, oĂč Ă©tait-il maintenant ? En Grande-Bretagne? L'Europe ? L'autre bout du monde ?

Finalement, le thĂ© prĂ©parĂ©, la porte de la cuisine grande ouverte sur le jardin arriĂšre et les colombes picorant maintenant sur le patio, je me suis assis Ă  notre table ronde de cuisine et j'ai dĂ©pliĂ© la lettre. L'envie de simplement parcourir les phrases Ă©tait forte, mais je l'ai contrĂŽlĂ©e et j'ai recommencĂ© depuis le dĂ©but, lentement, chaque mot se formant dans ma tĂȘte.

ChĂšre Mme Lansdale,

Suite Ă  notre rencontre du 2 mai , j'ai entrepris une enquĂȘte. Votre demande Ă©tait inhabituelle et posait des problĂšmes Ă©thiques, mais il semble que le destin soit de notre cĂŽtĂ© et j'ai trouvĂ© l'homme que vous cherchez.

Il l'avait trouvĂ© ! J'ai pris une gorgĂ©e de thĂ©, la tenant au-dessus de la table mais loin de la lettre – ma main tremblait et je ne voulais pas en renverser une goutte et risquer de brouiller des mots prĂ©cieux.

Il s'appelle Ruben Strong et, comme vous le saviez déjà, il a trente-trois ans.

D'aprĂšs ce que je peux comprendre, il se porte extrĂȘmement bien sur le plan de la santĂ©. Il rĂ©side au Royaume-Uni et vit Ă  Northampton, en Angleterre, oĂč il travaille comme conservateur au parc-musĂ©e de la ville.

Puisque, comme nous l'avons discutĂ©, les coordonnĂ©es ne peuvent pas ĂȘtre rĂ©vĂ©lĂ©es Ă  partir des documents des services de santĂ©, c'est lĂ  l'Ă©tendue des informations que je peux partager. J'espĂšre que cela satisfera votre curiositĂ© et j'ai joint une facture pour le reste de mes honoraires, qui devrait ĂȘtre rĂ©glĂ©e dans les trois semaines.

Cordialement

Brian Davis

Services d'enquĂȘte personnels.

«Ruben Fort.» Le nom semblait dur et Ă©tranger sur mes lĂšvres et si diffĂ©rent du mĂ©lodique Matthew Lincoln Lansdale. Pourtant, il avait une partie de Matt, il faisait partie de Matt. J'ai relu la lettre, m'imprĂ©gnant Ă  nouveau des informations. Northampton. C'Ă©tait Ă  seulement une heure de Leicester. En fait, j'Ă©tais presque sĂ»re que le magasin de cosmĂ©tiques pour lequel je travaillais avait une succursale dans le centre-ville. Je pensais qu'il pouvait ĂȘtre n'importe oĂč dans le monde et il n'Ă©tait qu'Ă  soixante kilomĂštres de lĂ .

Et aprĂšs tout ce temps, il allait bien. C'Ă©tait bien, n'est-ce pas ? Oui, bien sĂ»r. Cela signifiait que quelque chose de positif Ă©tait ressorti de l'absurditĂ© de la mort de Matt. Il Ă©tait mort, mais quelqu'un d'autre Ă©tait vivant. Pas seulement vivant, mais « se porte extrĂȘmement bien ».

J'ai relu la lettre deux fois de plus, puis j'ai pris mon thé et me suis tenu dans l'embrasure de la porte, mon épaule blottie contre le cadre pendant que je sirotais et regardais le jardin.

Les colombes Ă©taient assises cĂŽte Ă  cĂŽte sur le banc en bois, s'agitant mutuellement. Le soleil tapait sur ma pelouse sĂšche et fripĂ©e. J'avais Ă©tĂ© mĂ©chant avec lui et j'avais oubliĂ© d'allumer l'arroseur nuit aprĂšs nuit. Matt s'en serait souvenu – il Ă©tait bon comme ça.

Mais je ne m'attardais pas sur l'herbe dessĂ©chĂ©e ; au lieu de cela, je me demandais si Ruben Strong ressemblait Ă  son nom. Fort, grand et rĂ©sistant. Peu probable, pas s'il avait eu besoin d'un nouveau cƓur et de nouveaux poumons. Peut-ĂȘtre avait-il eu une force formidable autrefois, mais peut-ĂȘtre avait-il toujours Ă©tĂ© malade. Il aurait pu passer trente-trois ans Ă  espĂ©rer que quelqu'un meure dans des circonstances tragiques pour avoir la chance de mener une vie normale.

Qu'est-ce que ça fait d'espérer qu'un étranger meure pour que vous puissiez vivre ?

Un goĂ»t amer restait dans ma bouche. Le thĂ© ne l'enlĂšverait pas. C'Ă©tait l'injustice qui Ă©tait aigre. Pourquoi fallait-il mourir ou tomber malade en premier lieu ? Des jeunes hommes, tous dans la fleur de l'Ăąge, enlevĂ©s ou sur le point de l'ĂȘtre. J'ai fermĂ© les yeux et levĂ© le visage vers le ciel, me demandant : quel crĂ©ateur divin aurait pu imaginer des scĂ©narios aussi injustes ?

Le soleil tombait sur moi, implacable, indifférent, juste brûlant. Heureusement, le voisin a éteint sa vieille tondeuse grincheuse.

J'ai soupirĂ© puis j'ai pris une profonde inspiration. L'odeur de l'Ă©tĂ© s'infiltrait vers moi ; les roses roses qui se trouvaient sous la fenĂȘtre de la cuisine Ă©taient en pleine floraison. Matt les avait plantĂ©s lors de notre premier anniversaire et ils Ă©taient satisfaits de leur position exposĂ©e au sud. J'ai dĂ©cidĂ© de couper plusieurs tiges pour la table, c'Ă©tait une chose normale Ă  faire, n'est-ce pas ? Vous avez un vase de fleurs dans la cuisine ?

J'ai troquĂ© ma tasse vide contre une paire de ciseaux et je me suis mis Ă  couper. Les pĂ©tales veloutĂ©s Ă©taient d'un rose bĂ©bĂ© dĂ©licat et plus petits que les roses habituelles. Leurs tĂȘtes Ă©taient dĂ©licates et ne tombaient pas sous le poids. J'en ai rassemblĂ© une douzaine et je suis revenu Ă  l'ombre de la maison, sentant dĂ©jĂ  une goutte de transpiration dans mon dĂ©colletĂ©.

AprÚs avoir pris un vase en verre puis l'avoir rempli d'eau, j'y ai laissé tomber les tiges.

"Aie. Salaud!" Une Ă©pine s'Ă©tait coincĂ©e Ă  l'intĂ©rieur de mon index. Rapidement, j'ai sucĂ© la goutte de sang, la tirant dans ma bouche pour enlever la piqĂ»re. Alors que je regardais les roses atterries au hasard, une envie s'est prĂ©cipitĂ©e en moi. C'Ă©tait comme ĂȘtre frappĂ© par un objet en mouvement. Il a traversĂ© ma poitrine, a fait tourbillonner ce poids dans mon estomac, Ă  la maniĂšre d'un ouragan, et a fait monter en flĂšche mon rythme cardiaque.

J'avais Ă©tĂ© un imbĂ©cile. C'Ă©tait vraiment idiot de penser que connaĂźtre son nom et oĂč il travaillait suffirait. Est-ce que je ne savais rien de moi ? N'avais-je rien appris sur le deuil et sa nature obsessionnelle, sombre et manipulatrice ?

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