Adélaïde à 23 ans et ne veut obéir à personne si ce n'est à elle même! Lors d'un événement inattendue, elle voit sa vie lui échapper sans pouvoir revenir en arrière. Courageuse, intrépide et passionnée, dans la société du 18 ème siècle, elle va essayer de faire de son sort un véritable combat pour l'égalité....
La ville de Lisse, au Pays-bas est la capital de la tulipe. Partout où vous marcherez, vous ne trouverez que ça, des tulipes. C'est donc pour cette raison que le premier jour du printemps devient le prétexte d'une fête à sa gloire. Chaque 21 mars, les habitants se rendent aux moulins de Kinderdjik pour y faire un grand pique-nique. C'est aussi un événement mondain, où les parents y présentent leurs progénitures pour fomenter des mariages arrangés... Une sorte de bal des débutantes, mais sans musique...
C'est donc la mine déconfite, que je me fais conduire en voiture à cheval à cet événement désolant. Entourée de mes parents, qui ne souhaitent qu'une chose : que je trouve un mari. Je suis leur seule et unique fille. Bien que ma condition de femme m'interdise à peu près tout et n'importe quoi, j'ai cependant réussie à passer sous les mailles du filet.
J'ai fais des études, à Paris et y ai passé l'essentielle de mon adolescence, chez une tante que j'adorais : Sylvia... mais quand le temps de revenir fut venu, je me suis faite à l'idée que je deviendrai vieille fille. Refusant d'être au mieux le trophée d'un homme, ou au pire sa servante! J'ai réussie à repousser l'échéance mais à présent que mon vingt-troisième anniversaire est passé, mes parents commencent à s'inquiéter de mon statut. Les filles avec qui j'ai grandi sont déjà mariées et mères de familles...
Je souris en les voyant accentuer leurs efforts pour me "placer " comme ils le disent, dans une famille bien sous tout rapport... Je ne cache jamais ma joie, quand j'arrive à anéantir tout leur efforts, avec une seule parole ou un seul regard, démontrant à mes soupirants que je ne serais pas femme facile!
Ingrid : " La famille Sassnard sera là parait-il. " dit-elle en s'adressant à mon père. " Savais-tu que leur fils à été major de son école d'ingénieur? Il reprendra l'aciérie familiale cette année. " me dit-elle, avec intérêt.
George : " C'est l'une des familles les plus anciennes de le région. Ils avaient leurs habitudes au palais avant, mais depuis qu'ils ont choisis la région pour le commerce du bois, ils n'y sont plus autant présent... "
Adélaïde : " C'est censé m'intéresser? " dis-je, avec agacement. " Vous et moi, savons comment tout cela va se finir, alors arrêtons l'hypocrisie. Je ne compte pas rester docile à vos exigences. Je ne laisserai aucun prétendant me faire la cour! Vous devrez vous y faire. "
George : " N'insistons pas Ingrid, elle n'en fait qu'à sa tête... " dit-il résigné.
...
La fête bat déjà son plein quand nous arrivons aux moulins. De longues tables en bois sont disposées et décorées avec de fleurs où de la nourriture est servie dans d'immenses plats. Quelques enfants jouent, ajoutant à l'ambiance décontractée du lieu. C'est bien la première fois que mes parents m'emmènent dans un endroit aussi chaleureux, remarquais-je.
Adélaïde : " Je vais visiter les alentours... " leur dis-je, avant de partir sans attendre leur consentement.
C'est dans un immense parc qui doit faire plusieurs hectares, que je m'engouffre avec rapidité, afin d'éviter leurs manigances. Il y a aussi un lac peuplé d'oies et de canards, et un champs de... tulipes! Bien évidemment. Je marche pour m'éloigner de l'agitation de la fête mais pour aussi m'accorder un petit temps à moi. Mes parents étant toujours sur mon dos, je me sens oppressée quelques fois et il n'y a que la nature qui m'apaise un peu.
Alors que je m'avance au plus profond du champs de fleurs, je m'arrête à la vue d'une silhouette près du cours d'eau. C'est un jeune homme, d'une vingtaine d'année probablement, des cheveux châtains clairs jusqu'au oreilles, avec des yeux... bleus, je crois. Il lance des cailloux dans l'eau pour essayer de faire des ricochets. Je l'observe un moment, subjuguée par sa prestance. Il est grand et assez bien bâtit. Je n'avais jamais vu un homme pareil avant... il se dégage de lui, une sorte d'élégance particulière... Alors que je ne cesse de le regarder, mes talons s'enfoncent dans la boue et je dois m'extirper du marasme dans lequel je me suis mise, pour ne pas rester coincée.
Quand je relève la tête, il a disparu. Je décide alors de revenir sur mes pas, mais alors que je me retourne, un corps musclé me percute et je tombe presque à la reverse. Une main me retient par le bras et j'arrive à éviter la chute. Je lève la tête et reconnais immédiatement le jeune homme, qui était il y a encore cinq minutes, près du lac.
" Alors comme ça, on espionne? " dit-il, d'une voix rauque.
Adélaïde : " Je ne vous espionnais pas... Je.... Je... "
" Je quoi? " dit-il, d'une voix implacable. " Fouineuse et en plus menteuse. "
Adélaïde : " Je ne vous permets pas! " dis-je, outrée par son impolitesse. " Je me promenais et je vous ai surpris en train... de faire je ne sais quoi! "
" Vous n'aviez qu'à tourner les talons! Au lieu de ça, vous m'avez regarder, un long moment... Ce que vous regardiez, vous plaisait tant que ça? " Je rougis instantanément devant le sous-entendus que soulève ses paroles. Comment ose-t-il?
Adélaïde : " Pourriez-vous me lâcher? " dis-je constatant sa poigne autour de mon bras.
" Non. Je ne crois pas que j'en ai envie... " dit-il, amusé.
Je suis abasourdie par sa nonchalance. Étrangement, je n'ai pas peur. Il m'agace plus qu'il ne m'intimide.
Adélaïde : " Vous êtes un rustre! Il n'y a que les rustres pour ce comporter ainsi. Votre manque d'éducation est flagrant. Vous restiez seul, car personne n'osait s'approcher de vous, puisque vous êtes si désagréable! Voici mon tord, avoir été bien trop près de votre personne! " dis-je, en le défiant du regard.
Il m'observe, ses yeux remplit d'une lueur indéchiffrable, et un petit sourire se dessine sur ses lèvres.
" Vous semblez bien perspicace pour une femme si... "
Adélaïde : " Vous seriez surpris de savoir ce qu'une femme peut connaître sur la nature humaine, en particulier le genre masculin! " répondis-je en l'interrompant.
"Pourrais-je savoir à qui ai-je l'honneur? "
Adélaïde : " Adélaïde Hemberg. " répondis-je en levant le menton.
" Hemberg... " répète-t-il, songeur.
Adélaïde : " Comment avez-vous dit que vous vous appeliez? "
" Je ne l'ai pas dit. " dit-il, avant de me lâcher et de me laisser là, livrée à mon sort.
Je reste un moment interdite, entre les tulipes et la boue, essayant de me convaincre que je n'ai pas rêvée ce qui vient de se passer. Je regarde mon bras légèrement rougit par la pression de sa main sur ma peau. Je n'ai jamais eu à faire à quelqu'un d'aussi mal élevé de ma vie! Mais comme on dit : avec un peu de détermination, on arrive à se faire entendre...
Chapitre 1 I.
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Chapitre 2 II.
11/05/2021
Chapitre 3 III.
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Chapitre 4 IV.
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Chapitre 5 V.
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Chapitre 6 VI.
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Chapitre 7 VII.
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Chapitre 8 VIII.
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Chapitre 9 IX.
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Chapitre 10 X.
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Chapitre 11 XI.
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Chapitre 12 XII.
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Chapitre 13 XIII.
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Chapitre 14 XIV.
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Chapitre 15 XV.
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Chapitre 16 XVI.
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Chapitre 17 XVII.
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Chapitre 18 XVIII.
11/05/2021
Chapitre 19 XIX.
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Chapitre 20 XX.
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Chapitre 21 XXI.
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Chapitre 22 XXII.
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Chapitre 23 XXIII.
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Chapitre 24 XXIV.
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Chapitre 25 XXV.
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Chapitre 26 XXVI.
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Chapitre 27 XXVII.
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Chapitre 28 XXVIII.
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Chapitre 29 XXIX.
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Chapitre 30 XXX.
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Chapitre 31 XXXI.
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Chapitre 32 XXXII.
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Chapitre 33 XXXIII.
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Chapitre 34 XXXIV.
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Chapitre 35 XXXV.
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Chapitre 36 XXXVI.
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Chapitre 37 XXXVII.
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