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Sentiments égarés

Sentiments égarés

MOUHA

5.0
avis
271
Vues
33
Chapitres

Le pouvoir de L'amour change les choses et les situations.

Chapitre 1 01

Chapitre 1 : Mon histoire !

Je viens de perdre mon père et j'ai seulement 15 ans. Maman s'est vu jeter hors de sa maison par la famille de papa. On aurait dit qu'elle attendait juste que papa s'éteigne. Avec la nouvelle culture sortit de je ne sais d'où, maman, Mike et moi, nous nous sommes retrouvés dans la rue sans refuge. Toute la famille de maman vivait en province, imaginez où nous passions nos nuits. Heureusement que maman est une croyante fervente, elle avait réussi à nous trouver un refuge à l'église où nous prions quelques temps après la levée du corps pour le cimetière.

- Tu ne mérites plus de vivre ici ! ton mari est mort ! lui avait crié tante julie

Je la regardais et je me sentais perdue. Comment une tante avec on parlait trop bien est devenue une autre personne en si peu de temps ? Pourquoi est-elle devenue comme ça ?

***

Sans vouloir me vanter, nous vivions dans des super conditions, nous ne manquions de rien et tout était super. On mangeait trois fois la journée et je grignotais un peu trop j'avoue. Je partais à l'école en voiture, je pouvais crier sur le chauffeur comme bon me semblait. Bref, j'étais la reine ou disons la princesse dans la maison. Mike, mon petit frère n'avait que quatre ans. C'était un grand capricieux.

S'il y a une chose que je retiens ce que maman me criait toujours ceci :

- Fais ce que bon te semble mais sache qu'il y a une fin pour toute chose. Ne pense pas que nous vivrons éternellement et qu'il y a un arbre qui donne l'argent à ton père

Chaque fois qu'elle me disait ça, je faisais semblant d'entendre jusqu'à un jour om elle m'avait une grosse baffle. Je lui avais mal répondu je pense

- Le jour où tu feras encore une chose pareille, tu ne me reconnaitras dans ma colère, m'avait-elle mis en garde

Et depuis je me conduis correctement. Papa était gravement malade et les médecins étaient sceptiques quant aux nombres de jours qui lui restait à vivre et apparemment on devait quitter le pays parce que papa voulait passer un dernier moment avec maman loin de sa famille avant de rendre l'âme. Hélas, la mort est venue plus tôt que prévu.

J'étais dans la chambre quand maman a poussé un cri qui m'avait glacé le sang. Je courus vite quand je la vis coucher auprès de papa en larmes. Je m'approchais d'eux quand je compris que ce cri avait un lien direct avec la santé de papa.

C'était le début du cauchemar ...

***

Maman avait perdu du poids, elle ne vivait presque plus. S'il y avait une chose qui la maintenait encore en vie, c'était la prière. Chaque soir, maman nous mettait toujours dans ses prières et quand elle priait, elle pleurait toujours. Souvent ça me brisait le cœur de voir cette grande dame pleurer à ce point. Et dire qu'elle avait tout laissé chez « nous ».

Un jour, alors que je rentrai à la maison, je me suis décidée d'entrer par effraction chez nous. Je devais entrer dans notre maison retirer certaines cartes de crédits que maman avait soigneusement planqué dans un coin qu'elle seule savait. Quand elle m'expliquait, elle était si précise qu'une fois chez nous, je n'ai eu aucun mal à me retrouver. Ça va faire quatre mois que papa est mort et la maison a complètement changé mais une chose m'étonne le plus, comment ils n'ont pas pu passer la maison au peigne feint? A leur place, j'aurai fait la peau à la maison, je vous assure !

- Bizarre hein, me suis-je dite en quittant calmement la maison

Chercher les cartes est un jeu d'enfant, sortir de la maison s'avérait plutôt difficile ...

Si je suis montée pour entrer ici, je devrais également escalader les murs pour sortir. Une pensée me vint en tête, Seigneur! Et si je me faisais chopper ? Je fis une courte prière avant de rassembler toute l'énergie possible afin d'escalader le mur. Il semblait du coup très haut. Toujours avec mon sac au dos, je commençais à chercher des pierres. Je voulais faire une sorte d'escalier. J'étais presque à la fin quand j'entendis une voix. A ce moment-là, je n'ai plus hésité, une énergie folle me vint, je parie que mon taux d'adrénaline avait triplé. Je me mis escalader le mur, une fois au bout, je descendais et je me mis à courir très vite qu'une fois à la maison, je me suis effondrée sur maman

- Mon Dieu ! dit-elle. Où étais-tu?

J'avais encore du mal à parler tellement j'avais sérieusement couru. Après dix minutes, je pris enfin mon sac pour donner à maman ses cartes de crédits. Il y en avait trois au total

- Tiens, lui dis-je. Je viens de la maison prendre ce qui nous appartient

Elle resta comme interloquée, elle ne réalisait pas ce que je venais de faire.

- Je te l'ai dit il y a trois mois et voilà ... voilà...

Je la pris dans mes bras,

- Si on voulait s'en sortir, je devais passer à la maison. Maintenant il faut espérer que tes comptes ne sont pas bloqués, toujours essoufflée mais ça allait déjà mieux

- Ouais, ton père versait souvent l'argent dans un des comptes. Le code n'était connu que de nous deux. Avant de mourir, il avait déjà prévenu la banque que je serai la seule gérante du compte.

Depuis un certain temps, maman me parlait comme si j'étais majeure.

- Demain, on ira à la banque ensemble avec ton frère.

- Okay, lui dis-je

Mike dormait encore quand je suis arrivée toute essoufflée à la maison.

- Edelle, dit-il

- Oui,

- J'ai faim

Ça faisait deux jours qu'on mangeait juste du pain et du jus fait maison. Et honnêtement ça ne suffisait pas mais chez qui irions-nous ? Nous n'avons que maman et elle se démenait pour nous trouver juste ce petit « plat ». Il nous arrivait de nous sacrifier de profit de Mike. Il était trop jeune pour souffrir comme nous autre !

Le lendemain matin, nous nous sommes levés de bonne heure, maman voulait qu'on soit debout vers 6 heures. Je lavais mon frère quand je la vis sortir nos valises. Ça avait l'air sérieux ce qu'elle faisait.

Déjà hier, je l'avais entendu parler avec le monsieur qui nous avait recueillis. On aurait dit qu'elle le remerciait pour tout ce temps passé à l'église malgré les disputes avec certains croyants et tout.

- Tout le monde est prêt ?

- Oui, Mike et moi répondirent à maman

- On va où maman? Demanda Mike

- Tu verras mon grand

Elle avait loué une voiture pour nous emmener je ne sais pas où

- Tout le monde est bien assis ?

- Super bien, répondit Mike du coup content

- Alors direction aéroport !

- Maman, dis-je. On devait aller à la banque

- Oui, j'ai tout arrangé

- Comment ?

- Je te donnerai les explications quand tu auras assez grandi, dit-elle en me clignant l'Å“il

- Et on va à l'aéroport faire quoi?

- On quitte le pays

Je voulus dire un mot mais je ne savais pas quoi dire vraiment

- Youpi, dit Mike. On va où?

- On va en Afrique du sud.

- Umm, dit Mike

- Quelle ville ? demandais-je à maman

- J'hésite encore entre Jobourg et Cap town. Où voulez-vous vivre?

- Cap town, dit Mike

- Alors on va aller là-bas. Mais je vous préviens, on atterrira à Jobourg pour que je retire quelques affaires puis quelques jours après on ira à Cap town

- Yes, dit Mike qui jubilait déjà

Le trajet jusqu'à l'aéroport était parfumé de belles histoires, tout le monde était détendu et ça me plaisait vraiment de nous voir comme ça

- On va commencer une nouvelle vie, dit maman

- Une nouvelle école, des nouveaux amis, dis-je en regardant Mike visiblement très contente

- Des nouvelles rencontres aussi, dit maman pour me compléter

Une fois à l'aéroport, maman s'occupa de tout le tralala de là et enfin on quittait Kinshasa. La ville qui m'a vu naître et la ville où mon papa chéri nous a quittés.

J'étais plongée dans mes pensées quand une très jolie dame me proposa de prendre un verre de jus. Je jetai un coup d'œil à Mike, Seigneur! Qu'il était excité !

- Ça s'annonçait bien !

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