Aleksandar Vuk Ivan PETROVIÄ, orphelin de pĂšre et de mĂšre est un chef de la mafia serbe. MystĂ©rieux serait peu dire pour le qualifier. C'est un homme tĂ©nĂ©breux, tellement impitoyable qu'il est craint par ses adversaires. On dit de lui qu'il est redoutable. Si tu as un jour croisĂ© le chemin d'Aleksandar, c'est que tu n'es plus lĂ pour le raconter Ă quiconque. Pour lui seul compte sa sĆur la douce Kyra Lexa Aaliyah PETROVIÄ et son meilleur ami et bras droit depuis toujours Milan IVANOVIÄ. Autant il est impitoyable quand il s'agit de ses adversaires, autant il peut ĂȘtre protecteur pour ce qu'il lui reste comme famille. PourchassĂ© dans son pays d'origine, il dĂ©cide de s'installer en Angleterre oĂč il cherche Ă implanter son petit commerce. Ayant dĂ©jĂ eu une branche dans ce beau pays. RebĂątir son empire ne devrait pas ĂȘtre difficile. Mais ça, c'est sans compter sur Wesley Curtis DONOVAN qui contrĂŽle dĂ©jĂ tout Londres et qui cherche Ă Ă©tendre son territoire davantage. Impitoyable comme Aleksandar, Wesley est prĂȘt Ă user de tout pour obtenir gain de cause. Ne dit on pas qu'Ă la guerre comme Ă la guerre tous les coups sont permis ? Au milieu de tout ça, Aleksandar sait qu'il peut compter sur son grand ami Milan. AprĂšs tout c'est son bras droit depuis tellement longtemps qu'il ne pouvait en ĂȘtre autrement. Mais, Milan est il si loyal que ça ? Ou peut ĂȘtre devrait on redĂ©finir loyautĂ© ? AprĂšs tout, dans une guerre comme celui lĂ , il fallait d'abord chercher Ă s'immuniser contre la plus puissante de toutes les sortilĂšges : l'Amour.
Certaines personnes aiment jouer avec leur vie sans aucune raison. Juste comme ça. Ils se lĂšvent un beau matin et ils se disent qu'ils sont Ă la recherche de sensations fortes pour avoir vĂ©cu trop calmement. Peut ĂȘtre qu'ils oublient que l'on n'en a qu'une vie. Parce oui pour vouloir se frotter Ă moi d'aussi prĂšs, il faut vraiment avoir perdu la tĂȘte.
Autrement, je ne crois pas qu'il existe dans ce monde quelqu'un d'assez stupide pour frĂŽler d'aussi prĂšs le danger, soi-disant, Ă la recherche d'une montĂ©e d'adrĂ©naline. C'est carrĂ©ment stupide. Une personne comme ça devrait ĂȘtre internĂ©e. Car, il est sĂ»r qu'elle est suicidaire. Je suis le feu. Quand on m'approche de trop prĂšs, on se brĂ»le. Mortellement.
Milan, mon bras droit, vient tout juste de m'informer que l'on a Ă©tĂ© cambriolĂ© hier soir. A ce moment il devrait dĂ©jĂ ĂȘtre en chemin pour ici. Je me demande pourquoi ce n'est que maintenant que l'on m'en informe. J'espĂšre qu'il sait au moins qui a fait le coup. On ne peut pas laisser passer ça comme ça. Parce qu'aprĂšs, cela se fera plus frĂ©quemment. Et un beau jour je ne serai plus craint. Ce jour lĂ , je ne reprĂ©senterai que l'ombre de moi mĂȘme. Juste une ombre comme mon pseudo "Ghost".
Oser nous attaquer c'est dĂ©jĂ un manque de respect en soi. Alors, si on reste lĂ maintenant sans rĂ©agir, on ne fera que leur donner des ailes pour continuer dans leur bĂȘtise. Et on sait tous comment cela fonctionne dans ce milieu. Le plus important c'est le respect et on ne peut obtenir cela qu'avec la crainte inspirĂ©e aux adversaires. Surtout quand on vient Ă peine de s'implanter comme c'est le cas pour nous. En rĂ©sumĂ©, le principe c'est, bouffer pour ne pas ĂȘtre bouffĂ© Ă son tour. C'est comme Ă la jungle en fait.
J'ai demandé à faire venir l'équipe qui était responsable de la cargaison. En ce moment je suis dans mon bureau à faire les cents pas étant énervé. Des bureaux, j'en ai plusieurs pour mes différentes activités. J'évite de tout mélanger. Si cela n'avait pas été le cas, j'aurais tout perdu en laissant la Serbie.
LĂ maintenant je suis Ă celui qui est au sous sol de mon bar. C'est plus une cave qu'autre chose. Celui lĂ presque tous ceux qui travaillent de prĂšs avec moi le connaissent. Ce n'est pas vraiment une planque.
Deux coups sont portĂ©s sur la porte. Je donne donc l'ordre de rentrer. Jacobo, Julian et Kiara font leur rentrĂ©e avec un visage terrifiĂ©. Ils font bien de l'ĂȘtre. C'est sĂ»r que des tĂȘtes vont tomber ce soir en vue de cet affront. Et ce n'est pas juste qu'un simple jeu de mot. Ces trois lĂ sont nos distributeurs sur Londres. Ils ont toute une Ă©quipe avec eux pour les aider. Et aussi des vendeurs sous leurs ordres. C'est comme une chaine alimentaire en fait. Et pour ici Ă Manchester il y a un autre groupe. C'est Dave qui se charge de tout. Avec lui, il y a deux autres.
Je m'en vais m'installer derriĂšre mon bureau le visage implacable en attendant qu'ils dĂ©cident de parler. En m'asseyant j'en profite pour faire ressortir mon arme du tiroir d'en bas et je le dĂ©pose sur le bureau. J'entrelace mes doigts entre eux et pose mes deux mains sur le bureau. Mon faciĂšs lui mĂȘme est terrifiant. Imaginez alors quand je suis Ă©nervĂ©.
Je lĂšve mon regard en leur direction. Ils sont tellement crispĂ©s. On aurait dit qu'ils savent dĂ©jĂ qu'ils ont un pied dans la tombe. Aux moins ils comprennent vite les choses quand il s'agit de leur vie. Si seulement ils pouvaient ĂȘtre aussi perspicaces pour les affaires. Cela me ferait des vacances.
Je me raclai la gorge.
- Je vous Ă©coute.
Ils parlaient tous en mĂȘme temps. J'avais du mal Ă comprendre ce qu'ils racontaient mĂȘme en sachant dĂ©jĂ la nouvelle. Je sentais que je perdais patience au milieu de tout ce brouhaha. Autre chose sur moi, la patience, je ne connais pas. Je rĂ©agis toujours Ă chaud.
- Stop, stop, stop ! Taisez vous donc. Trop de vacarmes. Je ne risque pas de comprendre quoique ce soit ainsi.
Ils s'exécutent automatiquement. Je me suis levé et je me suis servi un verre. Puis j'ai repris place. Je pointe l'un d'eux du doigt.
- Toi d'abord Jacobo.
Jacobo tremble comme une feuille.
- On... on a été cambriolé boss, me dit il de son accent spanish.
Je sirote mon whisky attendant qu'il continue mais il n'ajoute plus rien.
- RépÚte encore ce que tu viens de me dire Jacobo. Il s'est passé quoi ?
- Notre cargaison a été interceptée chef, Jacobo claque des dents.
- Et tu Ă©tais oĂč pendant que l'on se faisait cambriolĂ© ?
- J'Ă©tais lĂ -bas boss. Et...
- Et par qui ça a été fait ? demandé-je plus calmement.
- Je... Je ne sais pas boss, Jacobo suait Ă grosse goutte.
- Tu Ă©tais lĂ mais tu ne sais pas ? Tu m'expliques. Tu me sers Ă quoi alors ?
- Julian Ă©tait...
Suer, Ă ce moment de l'annĂ©e ! Avec la clim en plus. C'est donc un petit peureux. J'attrape alors mon arme et lui colle une balle Ă la tĂȘte. J'ai dit quoi Ă propos des tĂȘtes ?
- Julian à toi, redéposant l'arme.
Julian tremble Ă se claquer les dents.
- Je... je...
- Tu sais que je déteste les mauviettes Julian, je déclare sur un ton froid. Donc reprend toi et recommence. Un deuxiÚme et derniÚre essai.
Alors que je parlais, Julian se pisse dessus.
- Boss, je...
- Ah non Julian tu vaux mieux que ça.
Je reprends mon arme.
- Comme ça tu m'es inutile mon Julian, fis-je tourner l'arme sur le bureau. Imagine donc ce que je fais aux choses inutiles Julian.
On m'a toujours dĂ©crit les spanish comme des durs. Ces deux lĂ , pffff. J'ai effectuĂ© exactement les mĂȘmes mouvements qu'avec Jacobo. Une balle Ă la tĂȘte tout simplement. Je n'aime pas perdre mon temps.
Je fixe alors Kiara l'arme Ă la main.
- Alors Kiara. T'as quelques choses à dire ? Dis moi quelques choses que je ne sais pas déjà .
Kiara fixa ses pieds. Je porte l'arme Ă mon menton.
- Donc toi non plus tu ne sais pas ? Bon sang ! Que des inutiles... Tu me plaisais bien pourtant. On en a vécu des choses.
J'enclenche mon arme et m'apprĂȘte Ă tirer. Elle ferme les yeux se rĂ©signent Ă mourir. A ce moment Milan rentre dans mon bureau. Elle est sauvĂ©e par le gong la petite Kiara.
Milan regarde par terre.
- Bondieu Ghost ! C'est quoi tout ça ?
- Alors tu as des nouvelles de ma cargaison... mon frĂšre ?
- J'ai dĂ©jĂ une piste. On va voir oĂč ça nous mĂšne... J'espĂšre avoir du concret d'ici demain matin.
- Je savais que je pouvais compter sur toi, dis-je Ă Milan avant de m'adresser Ă Kiara. Tu peux partir. Envoie moi l'Ă©quipe de nettoyage... Autre chose, trouves toi d'autres partenaires. Je ne crois pas avoir besoin de te notifier qu'ils doivent ĂȘtre fiables. L'omerta, c'est sĂ»r que tu t'en souviens.
Kiara acquiesça de la tĂȘte. Elle a poussĂ© un long soupir refaisant descendre la pression et a laissĂ© le bureau Ă la hĂąte. Je me suis alors reconcentrĂ© sur Milan.
- Alex qu'est ce que tu fais comme ça ? Il faut ĂȘtre un peu flexible parfois. Tu n'avais pas Ă en arriver jusque lĂ . Tu es dans un territoire inconnu et tu te permets de perdre des collaborateurs qui te sont loyaux. C'est Kiara tout de mĂȘme.
- Il y en aura d'autres.
Mon nom est Aleksandar Vuk Ivan PETROVIÄ, 35 ans. Des parents ? J'en avais Ă un moment donnĂ©, je suppose. Maintenant ma famille c'est Kyra et Milan. Juste ça. Pas de femme ni enfant. Mon unique bĂ©bĂ© c'est ma sĆur. Quand on fait ce que moi je fais, il ne vaut mieux pas s'encombrer de bagages Ă©motionnels. C'est l'une des raisons qui me pousse Ă Ă©loigner ma sĆur d'ici. Je ne pourrais pas ĂȘtre concentrĂ© avec elle dans les parages.
Aux yeux du monde je suis un prolifique homme d'affaire. C'est mieux que ça reste ainsi. Je ne voudrais pas partir de façon prĂ©cipitĂ©e comme ça avait Ă©tĂ© le cas en Serbie. Ici, seulement Milan m'appelle par mon vrai nom. Et il sait qu'il ne doit pas l'utiliser en prĂ©sence des autres. Je ne me mĂ©lange pas. MĂȘme pour m'appeler Ghost il faut ĂȘtre un collaborateur proche. Je n'apparais pas dans les journaux. Jamais je ne me laisse photographier d'ailleurs. J'ai commis cette erreur en Serbie, et je ne pense pas reproduire le mĂȘme schĂ©ma.
- Tu t'es assuré du virement mensuel ?
- Tout a été fait depuis le début de semaine.
- Elle va bien ? Tu lui as parlé ? Depuis sa petite crise de l'autre fois elle me répond à peine quand j'appelle.
- Ouais... ouais. Euh... Tout... tout va bien, bégaie Milan.
Avec Milan, on est tellement synchronisĂ© que parfois j'ai l'impression qu'on est tĂ©lĂ©pathe. Point besoin de placer beaucoup de mots. D'ailleurs de mon point de vue, plus on parle, plus on risque de ne pas ĂȘtre compris. Le surplus d'information altĂšre le message. Donc je ne vais pas m'attarder sur son bĂ©gaiement quoiqu'inhabituel.
Je remets mon arme en place et m'apprĂȘte Ă rĂ©partir.
- Tu refermeras derriĂšre toi en sortant.
- D'accord Ghost.
Quelques parts Ă Londres
- Alors tout est ok ? M'informais-je auprĂšs de mon interlocuteur.
- Oui, confirme Drew. On vient de rĂ©cupĂ©rer le dernier fourgon. On s'apprĂȘte maintenant Ă rentrer Ă la base.
- Hakim est avec toi ?
- Affirmatif.
- Bien. Un seul d'entre vous vient dĂźner Ă la maison ce soir.
- Vous voulez...
- Drew, contente toi de faire ce que l'on te demande et rapplique au plus vite.
Drew sait que je n'emmÚne pas le boulot chez moi. Aucun membre du groupe ne passe la porte de ma maison. Chez ma grand-mÚre encore moins. Il a donc compris le message. Il vaut mieux réduirele nombre de témoins.
Bon maintenant, tout va comme je le voulais. Et c'est tant mieux. Je ne vais pas laisser qu'un petit imbécile sortant de nulle part vienne établir sa domination sur MON territoire. Jamais de mon vivant.
- Tu reviens à table DONOVAN, me réprimande ma grand-mÚre. Depuis tout ce temps. C'est qu'elle urgence qui dure plus de 30 minutes sans que tu n'aies eu besoin de bouger d'ici.
Je repris place Ă table.
- Me revoilĂ mamie. Regarde je suis juste en face de toi, cuillĂšre Ă la main.
- Il faut laisser tes affaires en dehors de chez moi DONOVAN. C'est tout ce que je te demande. Je ne veux pas avoir affaire avec la police.
- D'accord grand ma. D'accord. Mais il n'y a aucune raison que la police s'en mĂȘle.
Je continue mon plat sous le regard insistant de mamie.
- Comme quand on te parle ici, tu n'Ă©coutes rien. Continue donc de n'en faire qu'Ă ta tĂȘte. Ne viens pas plus tard me dire que je ne t'aurais pas prĂ©venu. Je ne crois pas que c'est cette vie que ta mĂšre voulait pour toi.
- En attendant, elle s'est barrée avec le premier gars qu'elle avait trouvé. Oubliant par là qu'elle avait des enfants.
Grand mĂšre laisse la table.
- Wesley Curtis DONOVAN, un peu de recul. Tu ne sais rien de ce que tu racontes.
J'en fis de mĂȘme.
- C'est ça ouais. De toute façon, on ne peut pas mal parler de ta fille ici. Au-revoir grand ma, l'embrassais-je au passage.
J'ai repris le chemin de chez moi en faisant trĂšs attention sur la route. Quand on fait ce que je fais, on est obligĂ© d'avoir des yeux derriĂšre la tĂȘte. J'avais besoin de me dĂ©tendre, j'ai fait venir une fille chez moi et on a conclu. Je l'ai payĂ© et elle est rentrĂ©e chez elle sans prise de tĂȘte. Bon chez elle, je ne sais pas. Elle est autre part que chez moi. C'est tout ce qui importe.
J'ai eu la confirmation de Drew pour le boulot. Je peux ĂȘtre tranquille de ce cĂŽtĂ© lĂ . Je me suis donc connectĂ© Ă FIFA pour un dernier coup avant de m'endormir. Je n'ai pas mis long feu avant de rejoindre MorphĂ©e. Le lendemain, de trĂšs tĂŽt, je suis sorti faire mon jogging habituel. En laissant le portail, j'ai remarquĂ© une petite boĂźte noire avec une tĂąche de sang dessus. J'ai jetĂ© un coup d'Ćil dans les alentours, il n'y avait personne. Ăa a dĂ» ĂȘtre dĂ©posĂ© dans la soirĂ©e pensais-je de prime abord. Pourtant le sang est tout frais.
Je me suis abaissé afin de récupérer la boßte, je l'ai ouverte. Il contenait deux globes oculaires ensanglantés. Je l'ai relùchée instinctivement. J'ai donc reculé de deux pas tout en les regardant glisser sur l'asphalte. J'avais soudain froid dans le dos. Je suis retourné à la maison sans faire mon footing. Jusqu'à présent je ne comprends pas ce qui s'est passé.
J'ai appelĂ© Drew afin d'avoir une idĂ©e de ce qui est en train de se passer. J'ai d'abord pensĂ© que c'Ă©tait lui, puis je me suis dit que non. Drew n'allait pas me faire une farce pareille. Il tient trop Ă sa tĂȘte. Ăa doit ĂȘtre quelqu'un d'autre. Ghost ! C'est sĂ»rement lui. Mais comment aurait il su oĂč j'habite ? Une chose est sĂ»re, je ne suis plus en sĂ©curitĂ© ici. La grande question, ce sont les yeux de qui ?
- C'est toi qui t'es occupé de Hakim ?
- Comme tu l'as demandé oui. Un souci chef ?
- Non, non. Ăa va... Tu sais quoi, prend moi une autre maison. DĂ©pĂȘche toi. Tu as jusqu'Ă la fin de la journĂ©e.
Donc, ce Ghost, il doit avoir beaucoup de ressources pour réussir le coup. Je crois que je l'ai sous estimé un peu trop. Enfin un adversaire à ma taille ? C'est intéressant ça.
Par dĂ©faut d'avoir fait mon footing, j'ai fait quelques pompes dans mon salon. Puis aprĂšs je suis passĂ© sous la douche me mettre propre. J'aime ĂȘtre prĂ©sentable peu importe les circonstances. Comme je n'allais pas sortir de la journĂ©e, je m'habille en consĂ©quence et m'installe au salon. J'aime tellement ĂȘtre ici. C'est apaisant. Et dire que je serai obligĂ© de laisser cette maison dans pas longtemps. Ce Ghost c'est une vraie plaie. Je sens qu'il va me mettre des bĂątons dans les roues. Attendons donc de voir comment ça va finir pour lui et moi. Je sais que moi je ne vais pas abandonner de si tĂŽt.
Mais une question me trotte par la tĂȘte en ce moment, si ce ne sont pas les yeux de Hakim dans cette boĂźte, alors ce sont ceux de qui ? J'ai beau rĂ©flĂ©chir, je ne sais pas qui c'est. J'ai alors lĂąchĂ© prise. Je ne veux pas choper une migraine gratos.
A trop penser Ă cette histoire, j'ai mĂȘme oubliĂ© de manger. Je me suis donc rendu Ă la cuisine rĂ©chauffer quelques chose. Il y a une servante chez moi. Elle vient 3 jours par semaine. A par ça si j'ai besoin d'autres choses en dehors de ses jours de boulot, je la fais venir et je lui paie l'extra time.
Mon plat rĂ©chauffĂ©, je me suis installĂ© devant la tĂ©lĂ© pour manger. Je regardais sans vraiment Ă©couter ce qu'il se disait. Mon esprit Ă©tait ailleurs. MĂȘme quand je me suis dit que j'allais laisser mon esprit off afin de me reprendre un peu. C'est alors que quelques chose de fou m'est venue Ă l'esprit. Les yeux sont peut ĂȘtre ceux de Maria, la fille qui est passĂ© ce matin. Seigneur ! Alors ils sont aussi proches de moi que ça ?
Aleksandar Vuk Ivan PETROVIÄ
Comme ça, ce fumier pensait me doubler sans que je m'en rende compte. Le naĂŻf, il pensait vraiment rĂ©ussir ce coup lĂ ? Il faut ĂȘtre bĂȘte pour avoir penser ne serait ce qu'un peu Ă cela. Ăa montre clairement qu'il ne sait pas Ă qui il a affaire cet imbĂ©cile. Il devrait peut ĂȘtre se renseigner d'abord avant de chercher Ă m'affronter. On ne va pas Ă la guerre, la tĂȘte dans le cul, voyons. Comment un homme comme ça a pu rĂ©gner sur Londres aussi longtemps ? Je me le demande.
Ăa m'a pris quoi ? Une soirĂ©e pour le gĂ©olocaliser. Je ne m'imaginais pas que ce serait aussi facile. Ce fut un jeu d'enfant. Quand on est un fĂ©ru des filles de joie, on ne peut ĂȘtre nulle part en sĂ©curitĂ©. Ăa non, on ne peut l'ĂȘtre nulle part. Les femmes n'apportent que des problĂšmes. En plus de cela, elles sont peu fiables. Quelqu'un qui fait ce mĂ©tier devrait le savoir il y a bien longtemps.
En tout cas je lui ai laissé un petit cadeau à l'entrée de chez lui j'espÚre qu'il saura apprécier. En voulant s'attaquer à moi, il n'a pas été prudent. Il apprendra donc à ses dépens que l'on ne cherche pas à me doubler impunément.
- On aurait pu Ă©pargner la fille Alex. Elle Ă©tait innocente.
Je nous sers des verres de vin.
- Dommage collatéral frangin.
Il en ingurgite une gorgée.
- Oui, mais...
Je le fixe cherchant à comprendre ce qui peut bien le déranger autant.
- Qu'est ce qui t'arrive en ce moment Milan ? OĂč est passĂ© ce mec qui Ă©tait toujours prĂȘt Ă tout pour faire payer un affront ? OĂč est passĂ© cet homme qui n'avait jamais, je dis bien, jamais peur de se salir les mains ? Tu t'es ramolli Milan. Je ne sais pas trop ce qui t'arrive en ce moment. Mais reprend toi vite, hein. Tu sais trĂšs bien que ce n'est pas bon pour les affaires. Je n'aimerais pas avoir Ă te laisser sous la touche.
Milan soupire.
- Je suis lĂ Lex. Et tu le sais trĂšs bien que tu pourras toujours compter sur moi.
- Ce n'est pas l'impression que j'ai en ce moment Milan. Tu es lĂ ton esprit est ailleurs. C'est une femme, pas vrai ?
- Euh... non, non. Il n'y a aucune femme. Ne t'inquiĂšte pas. Ăa va aller.
- Je t'accorderais bien des vacances. Toi mĂȘme tu sais que je ne peux pas me permettre ce luxe en ce moment. Pas avec tout ce qui arrive lĂ . Je suis sĂ»r que ce type ne vas pas se replier au premier accrochage. Mec, tu es le seul en qui je peux avoir confiance ici mon frĂšre, je lui tapote le dos. Ne me lĂąche pas.
Milan se gratta la nuque.
- Je vais donc rester.
Je souris.
- Merci frangin. Mais tu es trop Ă fleur de peau en ce moment mon pote. Trouve toi une femme et mets toi bien. Les femmes sont en mĂȘme temps le poison et aussi l'antidote. Le mal causĂ© par une femme est guerri par une autre.
Il eut un rictus.
- AĂŻe mon pote ! C'est bad. Ne me dis pas que tu en es mĂȘme amoureux.
Milan soupire simplement.
- Je comprends donc pourquoi tu es autant ailleurs. T'as une go. Tu me la présentes quand ? Je la connais ? Elle fait partie du groupe ?
- Tu ne la connais pas car elle n'existe pas, s'est il empressé de me répondre. Je connais les rÚgles Ghost...
Il se lĂšve pour sortir.
- Bon j'y vais.
Ok-ay ! Qu'est ce qui vient de se passer lĂ ? Je peux comprendre qu'il puisse ĂȘtre frustrĂ© si cette fille ne s'intĂ©resse pas Ă lui comme il le voudrait. Mais ce n'est pas une raison pour ĂȘtre aussi grincheux. Je suis responsable de quoi moi ? J'espĂšre juste qu'il se reprendra vite. Milan sait parfaitement qu'il n'y a pas de place pour les distractions dans le business. La mort ne biffe pas ton nom quand tu te retrouves dans sa liste. Elle fait juste l'appel. Peu importe qui tu es, tu y passeras.
Quelques minutes aprĂšs le dĂ©part de Milan j'ai reçu un appel de ma sĆur. Enfin. Pour toutes les fois oĂč elle m'a snobĂ© cette semaine. Elle vient avec une douceur caractĂ©ristique des fois oĂč elle veut obtenir quelques choses de moi.
- Bonsoir Lexo ! Tu vas bien frangin ?
- Demande directement ce que tu veux Kyra. Ne passe pas Ă cĂŽtĂ©. Ta fausse gentillesse est beaucoup trop onĂ©reuse petite sĆur. Je ne peux pas en user pendant longtemps. Cela me coĂ»terait trop.
- Toujours aussi grincheux. Que Dieu est pitié de ta future femme. Pffff !
- Ăa ne me dis toujours pas ce que tu veux Kyra.
- Grand frĂšre je... Euuh...
Elle bégaie.
- Je perds patience lĂ Kyra. Va droit au but. Ou du moins, on peut tout simplement raccrocher et tu me rappelleras quand tu te souviendras du pourquoi de cet appel.
- Je...
Elle hésite.
- Je me disais que je pourrais venir te voir Ă ...
- NON.
Je ne la laisse mĂȘme pas terminer.
- Je veux te voir Lexo. Je peux ĂȘtre Ă Manchester avant la semaine vu que je suis en vacance. Tu me manques.
- Tu me manques aussi. Mais c'est toujours non Kyra. Si tu veux me voir. Je peux venir le mois prochain aux States.
- Hhmmm !
J'imagine bien sa moue Ă cet instant. Kyra est trĂšs capricieuse. Bon toutes les jeunes filles de son Ăąge le sont. NĂ©anmoins, Ă ses 21 ans Kyra c'est un cas social. Il n'est pas question que ma sĆur vienne en Angleterre sans que je n'ai eu le temps de rĂ©gler cette situation. Elle doit me dĂ©tester Ă cet instant. Ăa ne fait rien. Je prĂ©fĂšre qu'elle me dĂ©teste plutĂŽt que de la voir allongĂ©e dans un cercueil.
Chapitre 1 Se faire respecter
04/03/2023
Chapitre 2 Le plan parfait
04/03/2023
Chapitre 3 Se tirer une balle dans le pied
04/03/2023
Chapitre 4 La famille, c'est sacrée
04/03/2023
Chapitre 5 La mission
04/03/2023
Chapitre 6 Tu vas me faire tuer
04/03/2023
Chapitre 7 Monsieur grincheux... Miss forceuse
04/03/2023
Chapitre 8 Je suis lĂ pour toi
04/03/2023
Chapitre 9 L'infiltré
04/03/2023
Chapitre 10 La vengeance est un plat qui se mange froid
04/03/2023
Chapitre 11 L'interdit est excitant
08/03/2023
Chapitre 12 Mon héros
09/03/2023
Chapitre 13 Je t'aime
10/03/2023
Chapitre 14 La priorité priorité
10/03/2023
Chapitre 15 Le chùtiment reservé aux traßtres
10/03/2023
Chapitre 16 Un jour tout finit par se savoir
10/03/2023
Chapitre 17 Elle n'est pas pour toi
10/03/2023
Chapitre 18 A quoi elle joue
10/03/2023
Chapitre 19 Ne jamais se laisser distraire
10/03/2023
Chapitre 20 Confessions
10/03/2023
Chapitre 21 L'insoumise
15/03/2023
Chapitre 22 Si ce n'est pas Milan, c'est qui
16/03/2023
Chapitre 23 Un de perdu
17/03/2023
Chapitre 24 Amour ou reconnaissance
18/03/2023
Chapitre 25 Jalousie mal placée
18/03/2023
Chapitre 26 Les amies avant tout
18/03/2023
Chapitre 27 Se laisser vivre
19/03/2023
Chapitre 28 Bienvenue chez moi
19/03/2023
Chapitre 29 A jouer avec le feu, on se brûle
19/03/2023
Chapitre 30 La traitresse mĂšre
19/03/2023
Chapitre 31 DrĂŽle de sensation
20/03/2023
Chapitre 32 Il n'Ă©tait pas prĂ©vu que l'amour s'en mĂȘle
20/03/2023
Chapitre 33 A mon tour de jouer
20/03/2023
Chapitre 34 Ăpouse moi
20/03/2023
Chapitre 35 La future madame PETROVIÄ ne fait pas l'unanimitĂ©
20/03/2023
Chapitre 36 Entre un lĂąche et un Ă©goĂŻste
21/03/2023
Chapitre 37 Ce sera sa punition
21/03/2023
Chapitre 38 Ce n'était pas ça le deal
21/03/2023
Chapitre 39 Ce mariage n'aura pas lieu
21/03/2023
Chapitre 40 A la vie, Ă la mort : Oui, je le veux
22/03/2023
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