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Prisonnière de son temps

Chapitre 4 Chapitre 04

Nombre de mots : 2618    |    Mis à jour : 01/07/2023

t le monde. Je rends ma copie et rentre directement à la maison, malgré que Binta m’ait supplié de venir avec eux pour se baigner au marigot et fêter le debut de nos vacances scolaire. Quand j’arriv

qu’on me chasse de cette concession par ta faute ? Elle agite vigoureusement sa main devant mon visage. Je tais mes pleures par peur de me prendre une gifle. Il ne manquerait plus que je me fasse battre après ce que je viens de vivre. Je ne sais pas comment je suis arrivée dans la case de ma mère, nie qui m’y a amené. Je ne sais rien du tout. Les jours qui ont suivies ont été horribles. Ma mère a fait des pieds et des mains pour cacher ce qui m’ait arrivé. Elle a dit à tout le monde que j’étais malade, raison pour laquelle je passais mes journées couchée. Mon oncle lui a formellement interdit de m’amener voir l’infirmier du village. Je passe donc toutes mes journées dans la douleur. Sur ordre de Karamakoèn, maman est allé m’amener une mixture bizarre que je dois boire et faire ma toilette intime avec. Mon oncle passe quelque fois me voir, les bras chargés de cadeau de tout genre. Je dois les accepter sans broncher. Il ne part pas sans me rappeler que je n’ai pas intérêt à parler. Je n’ai pas osé lui révéler que j’avais essayé d’en parler à ma mère. Il me terrorise à présent. Rien que le son de sa voix me pétrifie. Pour ne rien arranger, ma mère me mets une pression énorme pour que je la ferme. Un soir, mon amie Djouldé, n’ayant pas de mes nouvelles depuis plusieurs jours, a décidée de venir voir ce qu’il n’allait pas. Ma mère, quand elle est venue me prévenir, ne s’est pas gênée de me faire son chantage habituel : -Tu n’ouvres pas la bouche, Mouminatou. Si tu parles, je vais me retrouver dehors et toi aussi par la même occasion. Si je ne t’ai pas tuée avant. Je sors et depuis plusieurs jours, je respire enfin lorsque Djouldé et moi arrivons au bord du petit marigot du village. J’imagine dans la tête que c’est la mer et qu’il y a de l’eau à perte de vu. -Tu souffrais de quoi ? Demande Djouldé. -Je ne sais pas. Je ne suis pas allée à l’hôpital. -Comment ça, tu ne sais pas ? Tu avais mal ou ? -Au ventre, dis-je simplement. Je ne vais pas entrée dans les détails. Ma mère et mon oncle ont été assez claires avec moi, je ne devais pas l’ouvrir. J’ai une boule dans la gorge qui, j’ai l’impression, m’empêche de respirer. J’ai envie de crier ce que j’ai subis, mais personne ne m’écoutera et encore moins me croire. -Mouminatou, pourquoi ta mère ne voulait pas que je te vois quand je venais les autres jours ? -Parce que j’étais malade. C’est pour ça. -Ton oncle t’a fait quelque chose ? Demande Djouldé en me scrutant. Étant plus âgée que moi, je suppose qu’elle a due remarquer qu’il y avait un truc qui ne tournait pas rond. Mon cœur bat quand-même très fort suite à sa question. l’aurait-elle devinée ? -Qu’est ce que mon oncle pourrait bien me faire, Djouldé ? - Dis-moi s’il te plait, insiste-t-elle. -Je… Je m’arrête lorsque je me rends compte de la bêtise que je m’arrête à faire. Lui révéler ce qui m’a rendu malade. Les phrases de mon oncle et de ma mère me reviennent. Je me lève précipitamment : -Je dois partir maintenant. Je dois aider maman à la cuisine. Dis-je en courant presque vers la maison. Elle n’essaie pas de me rattraper et c’est tant mieux. Je cours dans la case pour m’y cacher. Quelques jours plus tard, ma mère tombe malade. Elle a une migraine qui la garde plusieurs jours au lit. Dans mon cerveau d’enfant, je fais tout de suite le lien. « Si tu parles de notre petit secret à quelqu’un, il va mourir ». Au quatrième jour de la maladie maman, j’attends que les autres femmes de mon oncle et mes cousins s’en aillent, chacun pour vaquer à ses occupations. Je viens le rejoindre dans sa case. -Bonjour mon oncle. -Mouminatou, ça va ? Répond-il couché dans son lit. -Maman est malade, mon oncle. Dis-je au bord des larmes. -Je le sais bien. -Je ne veux pas qu’elle meure, mon oncle. Je vous jure que je ne lui ai rien dit. Il est couché sur le dos et j’ai l’impression que mes larmes ne le touche pas le moins du monde. -Mais tu as failli parler, Moumonatou. Si je n’étais pas sorti à temps la fois dernière. Tu aurais raconté notre petit secret. Je te l’ai dis, on ne fait rien de mal. Tous les oncles font ça avec leur nièce. -Mais ça m’a fait mal. Dis-je en repensant à la douleur que j’ai ressentie ce jour là. -Je sais bien. Mais, tu n’aura plus mal. Il se lève du lit et vient vers moi. Je retiens mon souffle quand sa main effleure ma joue. Je tourne la tête de coté. -Ta mère est malade, si tu ne fais pas ce que je te dis, elle va partir comme ton papa. J’ai peur. Malgré qu’il m’ait dit que ce qu’il me fait n’est pas mauvais mais

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