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Prisonnière de son temps

Chapitre 3 Chapitre 03

Nombre de mots : 2750    |    Mis à jour : 01/07/2023

ai appris une chose depuis que je vis avec ma mère, ce qu’elle ne supporte pas que je sorte de la concession sauf pour venir puiser de l’eau et faire une co

yant le visage Je hoche juste la tête. -J’ai entendu ce que ta mère t’a dit. Je suis désolée. J’en parlerais à ma mère pour qu’elle lui parle. Ce n’est pas normal pour un parent de se comporter ainsi envers son propre enfant. Je me relève vivement et essuie rageusement mes larmes : -Je ne veux pas que ta mère lui parle. Je ne veux pas qu’elle intervienne. Elle se lève et m’assure qu’elle ne va rien faire avant de me lancer un regard compatissant. Quand Djouldé tourne les talons, je me sens vide et désemparée. Pour la énième fois, je me promets que le manque d’intérêt de ma mère, sa froideur et son antipathie ne me toucheraient plus. Je me promets, on y croyant de toutes mes forces, qu’elle n’arrivera plus à me faire pleurer à moins qu’elle ne me fasse mal physiquement. Je commence à m’habituer à ma vie dans cette concession. Mon oncle se montre toujours aussi gentil avec moi et maman est de plus en plus antipathique. À ma grande surprise, mon oncle a décidé que j’allais reprendre les cours à la rentrée. Ma mère n’a pas eu son mot à dire. Il s’est chargé d’acheter tout ce dont j’aurais besoin pour la reprise. Cette année, je vais passer mon examen d’entrée en 7eme année. Même si dans ce village, nous n’avons pas de collège. Les études se limitent à la fin de l’école primaire. Quelqu’un qui veut aller au de-là, doit s’inscrire dans un collège à Labé. Je ne sais pas si Dieu me permettra de continuer, mais je compte bien décrocher cet examen haut la main. *** C’est la rentrée des classes aujourd’hui. Je me sens toute excitée. Je me réveil à l’aube pour faire mes travaux ménager avant d’aller prier et commencer à me préparer. Une fois ma tenue portée et mes chaussures aux pieds, je prends mon cartable et vais dire au revoir à ma mère et le reste de la famille sans même me soucier de prendre un petit déjeuné. Cette rentrée, j’ai failli ne pas la faire avec mes camarades. Ma mère a fait des pieds et des mains pour m’en empêcher. Elle a sortit toutes les raisons, aussi farfelues et arriérées les une que les autres. Elle a par exemple avancée qu’une fille ne devrait pas aller à l’école alors qu’il y a des choses à faire à la maison. C’est Karamokoèen qui a posé son veto. Sur le chemin de l’école, je croise d’autres petits écoliers. Mais aucun n’est aussi excité que moi. Cette journée étant une journée de prise de contact, nous ne faisons pas vraiment cours. Nous recherchons nos différentes salles de classe. Le directeur de l’école nous présente notre nouveau professeur qui est venu de la capitale et nous parle sur l’importance de bien travailler cette année pour décrocher notre examen d’entrée au collège. On nous libère à midi et je me précipite pour rentrer à la maison. Ma mère m’avait bien fait comprendre le matin qu’elle voulait que ses travaux à la maison soient faits avant le soir. Quand j’arrive, la cours est complètement déserte. Je vais me changer et commence le nettoyage de la maison. Ce qui me semble être une demi-heure plus tard, j’entends des pas dans la cours. Je délaisse ma besogne un moment pour voir de qui il s’agit. Je vois Karamokoèn revenir de je ne sais où. -Bonjour, mon oncle -Bonjour Mouminatou, et ta mère ? -Elle est au marché -Tu es donc toute seule ici ? Demande-t-il en me scrutant du regard -Oui mon oncle, je suis toute seule mais les autres ne devraient plus tarder. Je faisais le feu pour cuire le riz en attendant. -D’accord. Laves toi les mains et apportes moi de l’eau à boire. Il disparait dans sa case pendant que je me précipite vers le seau d’eau pour me laver les mains. Je vais dans notre case et remplie un gobelet d’eau provenant de notre canari. Arrivé devant sa case, je reste à la porte et le préviens que je suis devant avec le gobelet d’eau. - Entres ! Me dit-il Un peu hésitante, j’entre et m’agenouille en signe de respect pour lui donner son eau. Il boit d’une traite et me tend le gobelet. Il a troqué son boubou blanc contre un caftan léger gris. Au moment de récupérer le récipient, il attrape mon poignet et me tire vers lui. Dans ma chute, mon pagne se défait et je me retrouve à moitié nue. Sans me donner le temps de réagir, il glisse sa main entre mes cuisses et commence à me toucher de façon très inappropriée. Je le repousse une premières fois. Il recommence pendant que je me débats et essaie de me libérer. Il perd patience et me donne une gifle qui me fait voir les étoiles. Je me sens étourdie et incapable de me lever. Je me mets donc à pleurer et crier de toutes mes forces, il me bloque la bouche avec sa main pendant qu’il m’écrase de tout son pieds sur le sol. Je continu a me débattre, mais je ne fais pas le poids face à lui. Je me heurte à un mur de muscle. Il arrive presqu’à m’immobiliser et commence à se frotter contre ma cuisse. Je ne sais

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