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Prisonnière de son temps

Prisonnière de son temps

Auteur: Marcel46
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Chapitre 1 Chapitre 01

Nombre de mots : 3140    |    Mis à jour : 01/07/2023

circules. Je n’ai pas le temps. Dis-je en prenant mon verre de limonade pour m’éloigner de lui. Je suis dans un lounge quelque part dans la ville de Conakry. Comm

de son pantalon qu’il me tend. Je vérifie que le compte y est avant de la glisser dans le tiroir de la table de chevet. -Je comprends pourquoi Mouctar me dit qu’il est accro à toi. Tu es une sacrée chaudasse au lit. Murmure-t-il en enfilant ses vêtements. Je ne lui réponds rien et me contente de lui faire un sourire forcé. Dès qu’il met un pied dehors, je me précipite dans la salle de bain. J’ouvre le pommeau d’eau et laisse l’eau couler sur ce corps que je viens encore une fois de souiller. Ce corps qui me vaut toutes mes souffrances aujourd’hui. Je me demande des fois si j’avais un corps différent, une bouche différente, des yeux différents, une allure différente, je ne serais peut-être pas passé par tout ça. Un corps que j’échangerais volontiers contre n’importe lequel qui m’aurait permis de passer inaperçue il y a quelques années. Maintenant que je fais le boulot que je fais, j’ai appris à m’accommoder de celui-ci. J’attire les hommes et ce, depuis que je suis petite. J’ai quelque chose qui les attire vers moi comme des moustiques devant une ampoule. À l’aide d’une éponge, je me frotte vigoureusement le corps pour faire disparaitre les traces de cet énième homme qui m’aie passé dessus. Je me sens sale à chaque fois que je couche pour de l’argent. Après la douche, je passe le peignoir et vais prendre mes comprimés pour le sommeil dans mon sac. J’en avale un avant de me glisser sous les draps. Quand j’ai un client, je réserve toujours la chambre pour la nuit, malgré que ces hommes n’y dorment jamais. Le lendemain matin, je décide d’aller prendre le petit déjeuné dans le resautant de l’hôtel. Je commande des crêpes au chocolat plus un verre de jus d’orange et une salade de fruit. Pendant que j’attends ma commande, je sens un regard sur moi. Je regarde autour de moi mais ne remarque personne. Mes yeux se bloquent néanmoins sur un monsieur de peau très claire assis tout seul au fond de la salle. Il porte des lunettes de soleil et est habillé tout en noir. Je pense peut-être que c’est lui qui me regarde mais je n’en suis pas sûre. Mon regard s’accroche à lui un moment avant que mon attention n’en soit détournée par le serveur qui m’amène ma commande. Il me souhaite bon appétit avant de disposer. Une fois chez moi, je prends une douche, me passe une crème sur le corps et opte pour une chemise bleu nuit, un pantalon de la même couleur que j’assortis avec des escarpins rouges. Je me maquille légèrement et attache mon tissage. Il est 10H par là lorsque je finie de me préparer. Ma dame de ménage arrive au moment ou je sors de la chambre : -Bonjour madame, me dit-elle quand elle me voit sortir de la chambre -Bonjour, Oumou. Tu n’as pas besoin de nettoyer toute la maison, tu l’as déjà fais hier. Nettoies juste les toilettes et tu me ranges les habits sur le lit dans l’armoire. -Oui madame, je dois faire la cuisine ou ce n’est pas la peine ? -Ce n’est pas la peine. Je mangerais dehors avant de rentrer. Vois dans le frigo en partant, tu prends le reste de la nourriture d’hier pour tes enfants. Sur ce, je prends mon sac et mes clés de voiture pour sortir. Oumou est une jeune femme d’à peu près 35 ans, je ne lui ai pas demandé son âge exact. Elle vient de Mamou selon le peu qu’elle m’a raconté sur elle. Son mari est décédé il y a trois ans en lui laissant quatre bouches à nourrir. Le plus jeune de ces enfants n’a que quatre ans. Elle a quittée son village pour Conakry dans l’espoir de trouver du travail pour subvenir aux besoins de ses enfants. Elle était avec une société. Mais on ne lui payait même pas la moitié de ce que payais à l’agence. Elle est venue pleurer sur mes pieds une fois et m’a raconté que l’agence ne leur donnait pas assez pour vivre alors que les employeurs payaient suffisamment bien. Son histoire m’a touchée, j’ai donc voulu l’aider. Elle a démissionnée de l’agence et je l’ai prise avec moi. Je lui paie la même somme que je donnais à l’agence et selon ce qu’elle me dit, ça l’aide à joindre les deux bouts. Nous sommes dimanche aujourd’hui, je vais aller faire un tour dans mon institut de beauté « Feeling Beauty ». J’ai ouvert un Spa il ya quelques mois et grâce à Dieu, les affaires vont bien. J’ai engagée une administratrice qui gère tout. Elle me fait juste le compte rendu et le débriefing chaque fois que c’est possible. L’institut est situé dans un quartier très chic de Conakry. Je m’y rends à chaque fois que je trouve le temps. Quand j’arrive à l’institut, le coin est bondé de monde. Je vais saluer quelques clientes que je reconnais et m’assure qu’elles sont bien traitées et qu’elles sont satisfaites du service. Je fais le tour de l’établissement avant d’aller me poser sur un des fauteuils de pédicure. Je prends mon téléphone de mon sac et lance le numéro de ma bonne copine. Ma fifi nationale. Elle décroche au bout de la troisième sonnerie avec une voix ensommeillée : -Grosse flemmarde, tu es encore au lit ? -Tu voulais que je sois où un dimanche matin comme ça ? J’étais dehors ma copine. Tu connais mon vieux chauve là, il m’a culbuté toute la nuit. J’ai des courbatures partout. -Et c’est ce vieux machin là qui peut te fatiguer comme ça ? Dis-je en éclatant de rire. -Tu ne sais pas de quoi tu parles. Il paie bien, mais tu vas la sentir passer. -Bon, je t’attends à l’institut. -J’avais complètement oublié que nous avions rendez-vous. -Tu bouges ton gros postérieur de ce lit et tu te ramène. Je raccroche le téléphone avant qu’elle ne commence à argumenter sur comment elle est fatiguée et pourquoi elle ne peut pas me rejoindre. Je commen

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