Une vie tumultueuse
tie
che légèrement entrouverte. D'une main preste, je pris ma serviette nonchalamment accrochée au loquet de la porte, et entrepris de prendre ma douche. Ma mère, toujours fidèle au poste, était assise au milieu de la cour, sur son tapis de prière, e
ciers. J'habite dans la banlieue de Guédiawaye, ce qui explique mon empressement à chaque matin, vu le long trajet qui reliait ma maison à mon institut scolaire. Mes parents aussi bien mon père que ma mère, n'ont, hélas, pas eu la chance d'aller à l'école, et encore moins de suivre des études universitaires. Mon père a quitté son Waalo natal pour s'exiler à Dakar dans l'espoir d'atteindre de meilleures conditions de vie, et ai
la porte. Il revenait de la mosquée et affichait la mine austère que je lui connaissais de
jeuner ? Je t'ai maintes fois dit d'arrêter
ète, je n'ai
e une jeune fille soucieuse de son look comme toutes les autres demoiselles de mon âge, et cela, ce n'est pas un père de famille préoccupé plutôt par le bien-être de sa famille, qui pourrait le comprendre. L'esprit assombri par ces pensées matinales assez moroses, je me dirigeais à la hâte vers l'arrêt de bus d'où j'aperçus de loin celui-ci s'en aller cahin-caha. Sacrilège ! J'avais encore une fois raté ce maudit bus alors que je ne pouvais me permettre une absence en ce jour. Désespérée, je tournais en rond, ne sachant quoi faire. Je savais pertinemment que le passage du prochain bus ne serait pas avant une demi-heure, s
bonne raison pour m'appeler à pareil
nt, afin de masquer ma
ter mon bus et tu sais qu'on a un devoir de philo à 8H tapantes. Si je le rate, sois-sûr que Monsieur Diop se fera un plaisir de me mettre zéro, déjà
onc au lycée avant toi, mais si jamais tu m'y devances, demande au boutiquier Kalidou de te filer les sous
savait garder les pieds sur terre et faire preuve d'une certaine humilité que tous les fils de riches n'avaient pas. Son choix personnel de fréquenter un lycée public, plutôt qu'un de ces établissements privés comme la Cathédrale, n'en témoignait-il pas ? Perdue dans mes pensées, je réalisais qu'il ne fallait
sez déplaisante à mon goût) de ma grande sœur Oulimatou me revint en mémoire. En effet, alors que je me plaignais un soir de ne point avoir de quoi m'acheter de nouveaux habits, à l'occasion de la semaine culturelle de mon lycée, Ouli me cloua le bec sans détours en me disant : « En même temps, si tu sortais ave
ter à l'envie de lui donner une réponse c
es-moi objectivement : laquelle de nous deux manquait réellement d'ambition ? Moi la future self-made woman ou Oulimata la nouvelle riche ? Bref, je n'eus pas à exposer mes talents en diplomatie et négociation afin d'amadouer l'acariâtre boutiquier Kalidou, puisque Kéba m'attendait devant le lycée. Il était vêtu c
ça va,
rci beaucoup de m'avoir dé
n'est rien. Prête pou
ou moins. Ce n'es
emière de la classe. Je
e porte pas trop dans son cœur. Il a une dent contr
rire, puis
se voit. Mais qui pourrait ne pas
rhétorique en mettant
es. Je suppose que tu vas fumer ta c
heure ? Il était supposé être dans les bras de Morphée, bien au chaud sur son lit de sa minuscule chambre universitaire, et non me trouver en pleine discussion avec Kéba qu'il ne pouvait blairer. Heureusemen
ais quoi ic
tin à l'hôpital principal. Comme c'est à côté, je me suis dit que j'allais passer vite fait te faire
re qu'un gentil camarade de classe. Tu as juste un
, sans pour autant se dé
s sérieusement myope, il me semble bien avoir vu ton « pote » régler la course de ton taxi. Mais attends, minute ! Depuis quand Mademois
uiv