Disparu en Normandie, 1944
perçoit une sourde menace et sa poitrine est serrée par une angoisse diffuse. Il redoute que le sommeil ne le plonge à nouveau dans un monde peuplé de visions effrayan
veut réussir à convaincre celui qui décide de son avenir. Il attend avec de p
*
garde aucune séquelle apparente de son arrêt cardiaque au bloc opératoire. Seule la consolidation de sa fracture du fémur demandera un peu de temps pour n'être plus qu'un mauvais souvenir. La po
excuse-moi de te d
problème. Que
de l'hôpital
s allé aux Urgences ce matin. J'ai eu une prise de sang et des radios. Le docteur Broussaud m'a dit : « je pense que vous avez des calculs dan
connais bien Dominique Broussaud. C'est un excellent chirurgien. Et
garder le temps où je serai hospitalisé.
demain c'est samedi et je ne suis pa
pe. Tu as besoin de repos l
soucie pas de moi, j
a fin de l'échange, il a eu une phrase sibylline : « J'espère que ce sont bien des calculs que je vais trou
ie lui explique que son père est déjà en salle de réveil et que le Dr Broussaud l'attend dans son bureau. En s'y rendant, Philippe est étonné sur la rapidité de l'opération. Il se dit que c'est bon signe, car enlev
fait une v
ur, puis il se rassoit derrière son bureau en l'i
ir... commence le Dr Broussaud la
Ou
oblème et, sentant le malaise de
est passée l
évu, car j'ai trouvé une... gro
nt son corp
st un cancer ? parv
aussi des localisations au foie. Et peut-êt
son silence avec une expression sincèrement dés
ossible de lui propos
s et pulmonaires. Une chimio pourra lui faire gagner tout
pine en soupira
lui annoncer la vérité ? Pourra-t-il
lui dire. Mon père est un ancien mil
ls après sa journée au CHU. Philippe s'assoit face à lui, satisfait que son ami chirurgien lui ait trouvé une chambre seule. Pour la première fois il se rend compte de l'amaigri
ux, même si je sais que l
avoir une véritable conversatio
avec le doct
visite hier soir et
demande prudemment Philippe qu
e de la perfusion d'un pre
u pancréas inopérable. Le seul trait
e de la tête. So
cancer lui-même. C'est pourquoi j'ai décidé que je ne voulais aucun traitement. Juste ne pas souffrir. Mais, avec un fils anesthésiste, je ne
! songe Philippe avec admirati
îte sur sa table de nuit. Il la prés
fruits, c'est un cadeau des voi
e sert mac
ont nous sommes très fiers. Je sais que tu t'occuperas bien d'elle, même s'il faut maintenant que nous la mettions en maison de retraite. Je ne sais même pas si elle
*
ité de se débrouiller seul, mais s'occuper de sa femme est devenu de plus
assive depuis l'hospitalisation de son mari. Elle est incapable de boire seule et attend son tour le regard vide, un bavoir attaché autour du cou. André a attendu que l'infusion
demande qui est l
onde au tilleul menthe dans la mai
jeune, l'allure et le regard déterminé d'une femme très active. Qui n'a pas exercé son métier d'aide-soignante pour suivre son mari dans sa carrière militaire. Toujours en mouvement, s'occupant de son mari et de Philippe sans répit. « Ma petite fourmi » ou « ma petite abeille » la surnommait son père, car elle avait des réparties parfois piquantes
tête et voit que son père a pris place à côté de lui san
penche
qu'on pa
ard de Philipp
anger librement de
être de la paroisse. Il a aussi contacté la Maison de retraite pour y installer sa femme le plus confortablement possible, entourée de ses objets familiers. Il sent bien
ean et revient s'asseoir. Il la pose lentement, d'un geste quasi mystiqu
, au début, je pensais qu'il avait été tué. Comme pendant la Grande Guerre lorsque des poilus étaient volatilisés par les obus de gros calibre. Les années passant, je ne pouvais chasser l'idée affreuse qu'il ait pu quitter sa famille pour en retrouver une autre en Angleterre où il avait séjourné. Je me demandais aussi s'il n'avait pas erré amnésique et sans pl
s avec intensité. Philippe, bouleversé par
nellement de tout faire
ux mains de son fils et
sais que je peux partir