Disparu en Normandie, 1944
d'études. Issu d'une famille de militaires, le port de l'uniforme ne lui posait pas de problème. Son grand-père paternel, Jean Fraisseix, est le héros de la famille, méd
avait répété maintes fois dans son enfance : « Nous t'avons baptisé P
anesthésiste-réanimateur militaire. Ce n'est que depuis trois ans, en 1995, qu'il est reve
chaleur écrasante l'attendaient dans les camps du désert d'Arabie Saoudite, tandis qu'hommes et matériels de tous les pays alliés affluaient enco
nthousiasme aux innombrables exercices de décontamination et aux séances
bien que son père masquait son inquiétude par des phrases enthousiastes de fierté et d
montre était engagée dans le désert Irakien. Au bout de quelques heures l'équipe médico-chirurgicale de Philippe était embarquée dans des hélicoptères de
nous aide da
é la tête d'un a
mon vieux. Oui, les descendants de ceux qui ont
it parlé à son collègue de son g
en 48 h. Le nœud routier, la base aérienne et le village d'Al Salman, objectifs de l'attaque, étaient tous pris sans auc
tits engins meurtriers. Philippe a compris qu'on était loin des « frappes chirurgicales » vantées par les états-majors alliés et à l'origine de « dégâts collatéraux », selon l'expression consacrée. Ce n'était pas seulement des troupeaux de chèvres et leur berger qui en étaient victimes, mais aussi des femmes et des enfants. L'apothéose de l'aberration était atte
ssés vers les hôpitaux français. Il terminait cette guerre insensée en avril
l avait vécu avec l'engagement de son grand-père contre les nazis ? Sa décision était prise, dès la
nce de la nuit. Il a l'impression d'émerger d'un puits sans fond. Il se croit de garde à l'hôpital et manque
*
, Phil
est-ce qui
ler, mais je suis trè
sauver de la maison,
s'est pas cachée quel
me suis enfin aperçu que la porte
nd dire Philippe d'une
e. « Une voiture de frimeur » avait dit son père. « J'assume » avait rétorqué Philippe. En tout cas, il ne va pas mettre longtemp
ant pour elle – perdait ses clés, etc. Rien de trop inquiétant en prenant de l'âge. Puis de plus en plus souvent. Les accrochages en voiture se sont multipliés. Leur médecin traitant a annoncé le douloureux verdict à son père : Alzheimer. Au début celui-ci l'a caché à
'ailleurs, j'ai aussi du mal à lire. Mais j
son père fasse la cuisine alors qu
s les mains en ce moment, alors je d
ant, un jour où il passait le seuil de la maison, sa mère venue l
s vite, il y
e parlait de moins en moins et restait assise dans son fauteuil le regard dans le vide. Elle prenait soudain une expression angoissée, traversé
pliqué à voix basse e
it « papa » par moments. Je dois la surveiller sans cesse. Je redoute qu'elle fasse des bêt
chéance. Mais déjà il passe le panneau « Saint-Junien ».
our de la maison avec ma lampe électrique mais je ne la vois pas. J'hésite à appeler les gendarmes car j
sec. On va explorer le quartier chacun de notre côté. Donnons-n
'ac
ette immobile, assise dans un Abribus sous la lumière blafarde de l'éclairage public. Il accélère le pas et arrivé plus près, il recon
st gentil de venir me cher
an. Où veux-t
maison, répond-elle l'a
réussit enfin à la ramener chez elle. Il fait tout p