Ma vie sans toi
n
mbre
moi qui suis en charge de vous interviewe
la suivant jusqu'à son bureau. Oh, je suis
va bosser. Surtout celles qui vont nous construire
stalle, à son tour, en face de son interlocuteur. Elle soulève ses longs et lourds cheveux bruns et les enroule pour former un chignon qu'elle fixe naturellement avec un crayon à papier parfaite
un outil pour pallier les détails que je n'aurais pas notés. Alors, vous avez été récemment désigné comme architec
je eu la chance d'avoir
lement vingt-trois ans, j
e relation à une autre, j'ai eu la chance d'intégrer Archis Perp, une boîte de jeunes archis libéraux à Perpignan dont la co-créatrice était une de mes professeures à Nantes. La taille de l'agence n'excède pas cinq salariés, secrétaire comprise. J'ai toujours travaillé de ma
ous me l'e
. Aujourd'hui, il y a quelques prémices et quelques ébauches d'articles qui nous sensibilisent à la protection de l'environnement. Mais c'est l'avenir tout proche, celui du nou
t a conquis pour son côté
sation de la climatisation uniquement en cas de canicule, une isolation extérieure du bâtiment... en bref de nouveaux
ctivement note et s'imprègne de toute la passion que ce jeune architecte dégage lorsqu'il évoque les idées de son projet. Il tapote ses poc
venu les mains vides, exc
nt de recul, il se permet d'arracher une feuille blanche du
ction mais je vais vous montrer vos futurs locaux. J'ai toujours bes
eux favorisant la protection de l'environnement. Sophie ne prend plus de note, subjuguée par tant de talents, elle l'observe et l'écoute. Le projet lui paraît si bien ficelé e
t 15 h, on t'attend pour l
e, Béa. Excusez-moi, mais je dois filer, je d
bavard, alors le temps passe trop vite ! Mais bon, écoutez, nor
ts, je vous recontacte mais je pense que j'en ai as
a, j'ai un em
ssionnée. Vous
je sais vivre avec mon temps, rétorque
ite, son email personnel, telle une signature. Il la regarde à nouveau et lui tend la feuille et le crayon à papier, le tout ac
et à b
ci à
un univers, puis de s'intégrer rapidement avec aisance à une autre sphère. Mais ce soir-là, comme pour faire exception à ses habitudes de vie, elle rédige depuis sa boîte mail personnelle : « Bonsoir, je viens de finir l'article, et comme convenu, le voici en pièce jointe. Bien cordialement, Sophie Horteaux », et clique sur envoyer. Elle sort de l'espace bureau et va faire sa toilette du soir. Les dents soigneusement lavées et le visage débarbouillé au gant de toilette, elle s'apprête à passer sa crème de nuit sur le visage quand elle entend un bip provenant de son PC. En s'approchant de l'écran, elle remarque qu'une réponse est affichée : « Merci pour votre promptitude, je m'empresse de le lire sur le champ. Bien à vous. M.C». Impressionnée par la rapidité de cette réponse, elle se hâte de rédiger : « Eh bien, je vous retourne le compliment pour ce qui est de la promptitude. Quelle rapidité ! Nous ne sommes pas sur ICQet pourtant nos échanges sont aussi rapides ». C'est en lui répondant spontanément cela que Sophie a l'idée d'ouvrir ICQ, la toute nouvelle messagerie instantanée qui offre la possibilité de communiquer en temps réel. Après tout, elle tente de l'inviter à communiquer en direct « s'il sait vraiment vivre avec son temps », pense-t-elle amusée. Connectée à la messagerie instantanée, elle entre ses identifiants et son mot de passe et, incroyable, elle constate, stupéfaite, qu'il a déjà effectué une demande d'ajout en l'invitant à discuter. Elle sourit et clique sur accepter. Le message suivant s'affiche : « J