Le chant des moineaux
on règne encore présente par ici avec les cafards, se nourrissant du nectar des lumières vé
es drosophiles qui parcouraient le monde d'avant, elles étaient munies d'un dard assez long, faisant le double de leur corps. Je faisais mes expériences, je les attrapais, je les regardais. Je réalisais très rapidement que le dard n'était disposé que par les mâles, leur servant très certainement de sexe. Puis mes conclusions se révélèrent exactes. Un jour, je trouvais des mouches sans dard, et les mis en contact avec celles qui en avaient. Les mâles enfonçaient frénétiquement leur absurde poignard sans aucune précision chez les femelles, dans leur sexe, leur abdomen, ou même encore leur tête. Les stigmates, où qu'ils se situassent, se transf
l brillait encore. Les fêtes de voisinage étaient toujours le moment où le maire, M. Alain, pouvait se rapprocher de ses concitoyens, rire avec eux, et à l'occasion boire un verre ou deux. Il y avait mes bons amis, Bertrand, Armand et Harry, de grands gaillards au cou de taureau, et aux bras faisant la taille de ma cuisse. Je faisais pâle figure à leurs côtés. Ils travaillaient tous les trois à la décharge municipale et ne manquaient jamais de klaxonner devant chez moi à leur passage. Et je revois cette scène surréaliste où les trois armoires à glace chantaient une chanson aux paroles douteuses avec M. Alain, hurlant à en faire trembler les feuilles des jeunes saules pleureurs causant l'hilarité des convives, et la gêne si ce n'est la h
ir à gauche. C'était une chambre assez spacieuse pour son petit univers. Les murs étaient peints par ma femme, elle y avait peint les plus belles fleurs de la conception, un genre de forêt improbable où l'arbre phylogénétique ressemblait plus à un buisson. Le vert était la couleur dominante, il y avait dans cette pièce quelque chose de calme et rassurant. Sonia était une petite fille qui aimait la nature, mais aussi les châteaux for
isage endormi de ma femme, rien d'autre ne pouvait embellir cette pièce. Au plafond, il y avait une ampoule pendant à un câble électrique. Je disais toujours : « Je m'en occuperai plus tard. » La cuisine était une cuisine très simple, équipée d'un poêle à bois, d'une gazinière, et d'un frigo à aérosol. No
s pris devant la télévision du salon. Un vieux tapis circulaire aux couleurs fantaisistes créait un curieux mélange avec le reste du mobilier. Le sol était un plancher en bois de bouleau marqué de nombreux nœuds disgracieux. La salle de bain était très petite, nous ne pouvions pleinement en disposer en y étant à deux. Un simple lavabo, quelques rangements, la radio que j'écoutais quand je