Danser avec toi
du hall principal, Thaïs observait les volutes de fumée de sa cigarette s'échapper ver
irs, elle avait toujours fait ses rentrées sous la flotte. Comme si le ciel souhaitait enfoncer le clou, sou
out nouvel emploi du temps, assemblé tel un patchwork depuis les tableaux d'aff
'elle ne prêta attention à leurs discussions. Elle songeait à la lettre de motivation qu'elle devait pondre en rentrant. Ses parents l'avaient assurée de leur soutien pour le loyer mais la jeune fille était fière et tenait par-dessus tout à son indépendance ; il lui fallait un job. Seulement voi
ion, les grandes lignes de son CV puis fit circuler une feuille en demandant aux étudiants d'y inscrire leur nom en vue du contrôle des absences, lors des prochains cours : quiconque sauterait trois séa
lefs que la veille et, la valse des cartons n'ayant pris fin que tard dans la soirée, seul son lit avait été paré. Thaïs brûlait d'envie d'aménager son premier chez-elle. Elle le
rte que l'étudiante n'avait pas encore remarquée. Toute la salle pivota d'un même mouvement vers le panneau qui timidemen
bredouilla-t-il en
e, à deux chaises de Thaïs. L'enseignant attendit que
premier trimestre, il y aura cinq lectures obligatoires – j'y
y allait de sa tonne de bouquins dans sa propre matière, son temps l
ndonne tout espoir, cita
amusé au coin des lèvres, le retardataire prenait note de la bibliographie. Il portait encore son
ans, renchérit le jeune h
ndit le bras pour s'en saisir, elle remarqua qu'il possédait de belles mains, allongées, mais que sa peau couleur café avait un aspect rugueux. Sécheresse cutanée
tes en matière d'analyse et de compte-rendu. Thaïs, de son côté, se sentit rassurée de surprendre des échanges de regards inquiets entre les étudiants : à l'évidence, d'autres qu'elle re
réta son voisin en sautant s
son interlocuteu
Euh...
ce éblouissante, songea-t-e
il s'arrêta pour poser une question à un gars qui sortait du même cours, et repartit, puis revint sur ses pas pour ajouter quelques mots. Par deux fois, Thaïs réalisa qu'il ne la suivait plus et rebroussa chemin alors même que lui la rattrapait, tout sourire, et la dépassait tandis qu'elle se mettait à trottiner pour rester à niveau. Dans la
gens survoltés, et lui, c'était une pile. Une pile qui la baladait d'un couloir à l'a
anda son camarade de classe en tiran
ugubres, répliqua-t-elle en
pertinente,
l inondait à présent et savourait ce retour au calme, après ce qui lui
arçon au bout d'un moment, toujours en dans
il était vieux. Oh bien sûr, pas vieux-vieux, il ne devait pas dépasser la trentaine ; mais la trentain
es études ? que
ayer. C'est dur une fois qu
imag
ons n'étaient pas « finis » – en tirant sur sa cigarette. Quelque chose la chiffonnait. Le gars n'avait pourtant rien d'exceptionnel : il la dépassait d'une tête, mais comme sa tête à elle ne s'élevait pas bien haut au-dessus du sol, on ne pouvait le qualifi
de se trémousser sur sa chaise en classe et semblait monté sur ressort depuis la sortie du cours. À présent encore, bien que statique,
c'était encor
t, ajouta-t-il comme pour rép
Th
n se voit
s pas aux co
e peux pas
n. Le cours terminé, il avait fourré son unique feuille A4 et son unique stylo dans une poche de son manteau et était reparti comme
dire, mais elle le savait, c'était sûr : sous son manteau de peau lainée, il ne portait qu'un débardeur. Son subconscient lui renvoyait maintenant l'image d'un carré de peau couleur café vêtu de coton blanc. Un débardeur, pas un T-shirt, elle