Un soleil mauve d'automne
appartenait, mais après une perquisition à l'ancien domicile, il fut confirmé une autre prise : de la drogue que les enquêteurs trouvèrent comme faited'une texture différente, d'une o
ela avait interpellé les enquêteurs justement parce que la drogue était bien visible et le départ de l'appartement sûrement précipité. La suite ne permettait pas encore, hélas, de savoir si Jules et Jean-Ba possédaient des substances sur eux au moment de leur décès, qui était survenu simultanément. On avait apparemment perdu toute trace d'un plan établi depuis la décou
déclenché on ne savait exactement encore comment. Peut-être s'agissait-il d'un assassinat. Mon fils avait-il choisi de se sacrifier pour cette cause répandue, désormais presque à la mode, qui consistait à se détruire pour détruire d'autres vies ? Ou y avait-il été contraint ? Comment peut-on l'être vraiment dans ce genre d'aventure où le sort qui lie des personnes autour d'un tel projet est le résultat
mon goût mais quand on n'est qu'à deux, l'autorité ne se partage pas, un seul la détient et le danger est de ne pas pouvoir la dispenser correctement, ce qui fut mon cas d'où l
avait probablement, m'avait-on dit, consommé des substances illicites assez tôt dans sa vie, ressenti une solitude que je connaissais moi-même et que je ne nommerais jamais, ayant trop peur d'en savoir plus. Entre-temps,j'avais appris ce dont je souffrais exactement et que j'aurais pu transmettre. Cela s'était-il produit ? Avais-je perpétué cette petite différence ? C'était donc moi qui aurais dû mourir et c'était moi qui restais. Cette fin tragique était-elle le
uste pour faire quelque chose. Je n'avais pas supporté ces mots et n'avais pas trouvé de réponse.Après, cela avait été la survenue dusilence et je n'avais plus cherché à le meubler. Jules avait pris la décision de changer de ville. Je n'avais, bien lâchement pas commenté, pensant
oues, avait rempli un sac avec deux pulls et des chaussettes et n'avait pas pri
pris forme : et si c'était moi qui bougeais ? Il n'avait que moi, je n'avais que lui et j'avais fait des promesses quand il était enfant, entre autres celle d'être toujours là. Il verrait mon intérêt,
é que je venais de voir mon fils pour la dernière fois, mais j'avais gravi les marches d'un wagon gris qui était un peu différent des autres en ressentant une vive appréhension à tel point que j'avais pensé en descendre. Comme le départ était annoncé, je n'avais pas osé bouger. Pourtant, quand la machine avait commencé à rouler, j'avais contemplé le paysage comme étant celui d'une image un
Je m'aperçus après la disparition que je n'avais pas gardé de souvenirs de ce mois-là, mais une impression de durée suspendue, peut-être celle du deuil qui n'avait pas encore ce nom-là. Si j'avais dû donner un mot pour définir tout cela, je n'en voyais qu'un seul : absence, et une couleur dominait aussi, le gris. C'était un gris profond, foncé non pas uni mais d