Mariée, pour Combler la Dette de mon Père
ni
e de ma mère, ce précieux héritage qu'elle avait porté lorsqu'elle avait dit « oui » à mon père, bien avant que la mort ne me la ravisse. Mes cheveux, disciplinés en un chignon soigné, supportaie
cules : tout racontait une histoire qui me précédait, plus vaste que moi, chargée d'espérances et d'obligations. C'était comm
ssai les perles froides, co
, maman... » chuchotai-je, presque muette. « To
une fête, faite d'élan et de promesses. Elle était devenue un carrefour d'obligations, d'appréhensions
contre le bois de la porte
heure », appela ma ta
. Dans quelques minutes, j'allais prononcer mes vœux à Alexander, cet homme qui aurait pu être
ns le miroir. Derrière la soie et le maquillage, je distinguais mes
mon reflet avec fermeté. « Même si ce chemin
de la marche nuptiale montaient de la nef en contrebas, effleurant mon
je les aborderais avec dignité et courage. J'avançais vers l'inconnu, ma
ser le rôle d'épouse sans pour autant perdre l'essence de ce que j'étais. Cette pensée solidement ancrée en moi
De part et d'autre de l'allée, deux mondes se faisaient face : mes proches, mes amis, mes souvenirs d'enfance d'un côté ; de
rrière ce geste ses sentiments mêlés : la fierté de me voir parée en mariée radieuse et l
eux. Ses prunelles, lorsqu'elles croisèrent les miennes, mêlaient une lueur d'admiration à quelque chose d'indiciblement contrit, comme un aveu sil
entre ma silhouette et son fauteuil racontait à elle seule le gouffre d'expériences et d'années qui nous séparait. Pourtant, lorsque la voix d
nt, « nous voici réunis pour célébrer l'union d'Alexan
e émotion et tension. La mienne, ferme et claire, prononçait chaque mot comme une déc
glise. « Je promets de te garder et de t'entourer, dès aujourd'hui, dans la joie comme dans l'adversité, dans
lus un simple engagement formel, mais la reconnaissance d'une route à
d'être uniquement le chef d'entreprise ou l'homme cloué à son fauteuil ; je vis un être nuancé, vuln
r bref et pudique, où j'essayai de glisser tout le message de ma déterminat
niella aux rêves singuliers ; j'étais devenue Mme Alexandre [Nom de famille], prête à
r l'émotion. Je scrutai cette marée de visages, y cherchant un ancrage. Les yeux de m
commencé à remonter l'allée en tant qu'époux. Je me fis intérieurement la p
la clairvoyance que mon père m'avait transmise et cette ténacité qui m'habitait depuis touj
nt le souffle. Des lustres de cristal diffusaient une lumière ambrée sur la piste de dans
e sur un tapis feutré. Je sentais les regards de l'assemblée suivre nos mouvements,
ais les traits traversés d'une douce nostalgie. Autour de lui, amis et proches s'éparpillaient, certains éclatant de joie sincère, d'autres figés dans des sourires convenus qu
ts éclatèrent aussitôt, emplissant l'air d'un tumulte presque solennel. Je relevai le menton, esquissant ce
la Alexandre en frôlan
ui, saisie par la si
, c'est juste que to
iesça l
vant pour toi, Daniella. Ce s
Les rites de la réception s'enchaînèrent alors : ouverture du bal adap