Prisonnière d'un Mariage Arrangé
rête à essuyer ses reproches. J'imaginais déjà son courroux théât
ccueillit dans u
allumant une cigarette dont la fum
rès l'avoir consu
de tout changer. La station sera suspendue à treize heures, à moins que tu ne contactes la personne que tu
m'avait infligée jadis était la seule monnaie par laquelle il acceptait de me relâcher : la perte de mon enfant
reprit, la
onge à tes collègues. Présente tes excuses,
sa demande, mais je reconnus son honnê
ertitude que je trouverai
déjà ailleurs. Mais je suis contraint
on. Lui n'était pas l'ennemi. C'était l'aut
ux faire, soufflai-je, a
t. Je connaissais trop bien ce monstre, et lui me connaissait tout autant. Là où l'amour rapproche les époux, nous n'avions bâti que dégoût et
'Emmanuel, jamais effacé malgré ma résolution, attendait dans ma mémoire. J'a
Enfin, la ligne s'ouvrit. Je distinguai sa respiration régulière
Na
s fort, adressée non pas à moi mais à d'autres : « La séance est close. » Des bruits de chaises raclant le sol, des murmures, des pas pressés suivirent. L'homme avait osé répondre à mon appel alors qu'il présidait une réunion. Moi qui avais passé des années à n'être qu'un détail relégué derrière ses occupations, j'as
puis sa vo
ien dire ? Pas m
l'envie de l'injurier et l'obligation de r
consenti à ce mariage funeste, et je m'excuse aussi de vous haïr de
. Après quelques se
oi donc comment je devrais réagir en entendant ma propre femme sangloter,
s défa
ais-je pleuré pour
m avec une gravi
le, tu as versé des larmes à cause d'une séparation. Non seulement tu as eu l'audace de frôler la trahison - fa
d'une victoire. Pourtant, une précision s'imposait : je n'avais pas trahi. Que je rêve d'un
s. Ma vie ne vous regarde plus. Si vous n'aviez pas refusé le divorce trois ans durant, ch
tomba, im
ure ton mari. Ton comportement est une offense. Si tu refuses de t'excuser, je r
sai un
moins la station hors de tout
is à couper l'appel lorsqu'il dit
. Pas le moi
qui me troubla. Puis il ajouta
J'ai été patient, je t'ai laissée respirer loin de moi. Mais tu as f
une douleur absurde. Honteuse de ma faiblesse, je repris aussitôt le contrôle. Je préparai ma lettre de démission, rangeai m
mura-t-il, nous n'avions a
i à tout ce que j'abandonnais : mon poste, ma dignité, même ma promesse de couper tout lien av
ssitôt l'intuition que c'était la secrétaire annoncée par lui. Je rejetai le téléphone, écœurée, et filai sous la douche. Mais en
anu
contraignis à un calme glacé. J'essuyai mes cheveux d'un geste tranquille, comme si sa présence
ité, rien ne l'arrêtait. Mon intimité, pour lui, n'était qu'un caprice. Il ne venait pas pour discuter, ni pour résoudre nos conflits. Il s'installait simplement su
n'avait jamais eu de poids. Il la piétinait avec cette obstination cruelle
d'ombre - je ne lui adressais pas la parole, je refusais de le regarder - et je me comportais comme si sa présence n'était qu'un détail sans importance. Chaque nuit, je me couchais à l'extrémité opposée du lit, le dos tourné, comme pour marquer