L'Épouse choisie par le Roi Lycan

avalés par le silence qui s'abattait sur elle. Chaque mouvement semblait l'arracher un peu plus à l'air suffocant de la réception, mais aussi à la vie qu'elle croyait encore sienne. Son souffle sacc

le venait de subir nourrissait la curiosité malsaine de ceux qui avaient assisté à la scène. Chaque éclat de voix qui filtrait jusqu'à ses oreilles lui arrachait le cœur un peu

ne trônait, paisible, indifférente aux drames des hommes et des loups. Selena leva les yeux vers elle, implorant un

d'honneur, n'osait lever les yeux. Ses doigts tremblaient autour de la coupe qu'elle tenait, et sa gorge se serrait sous le poids d'un choix impossible. Elle venait de trahir la femme qui l'avait ai

rme mais basse, c'est le moment

ne aux yeux de la meute signifiait devenir rivale de celle qu'elle avait protégée toutes ces années. Mais le regard brûlant de Kaelen posé sur elle l'enserrait comme une ch

ns même une approbation voilée. Lyra sentit le poids de tous ces yeux sur elle. Si elle reculait maintenant, elle serait brisé

ble et se leva lentement. Ses jambes tremblaient,

it-elle d'une voix claire malgré le

ssant comme une vague, emportant la salle dans un mélange de stupeur et d'acceptation. Kaelen, satisfa

ait sans cesse : celle de Selena quittant la salle, le cœur brisé, seule, engloutie par la nu

vaincre que rien n'avait été perdu. Mais dans un coin de son âme, Lyra savait qu'une fra

e les sourires forcés, les conversations se chargeaient d'amertume. Des voix basses, pleines de colère ou de compassion

mme en serrant son châle contre ses épaules. Cinq ans de mar

'un ton sec. Sa parole est loi. S'il

plus jeune, s

x ? Humilier sa Luna devant tous, ce n'e

ifie pas. D'autres murmuraient que jamais la meute ne prospérerait en foulant ainsi la dignité de celle qui, s

a table, son regard fuyant croisait parfois ceux pleins de reproches des anciens. Elle se senta

e, immense, sombre, silencieuse. Elle s'y enfonça sans réfléchir, ses pieds nus effleurant l'herbe humide, ses larmes brouillant sa vue.

, comme si sa chair refusait de continuer à porter ce fardeau. Elle atteignit une clairière baignée par la lumière froi

, mais aucun son ne sortait, seulement ce cri muet que la forêt semblait recueillir dans son immensité. Le vent s'engo

r, plus l'envie de se relever. Tout son univers s'était effondré en une soirée, et la douleur de la trahis

stants durs. Puis l'image se brouilla, remplacée par celle de Lyra, et son cœur se tordit d'u

âme trop longtemps muselée qui, ce soir, n'avait plus la force de se battre. Mais dans ce silence, un pressentiment flottait, tén