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Le vent se lève

Chapitre 3 No.3

Nombre de mots : 1590    |    Mis à jour : 22/11/2021

ouvrais la quittance du loyer. Le charme de ce rendez-vous, dans l'instant, fut

es. Je n'ai jamais voulu devenir propriétaire, toujours dans cet esprit de garder mon indépendance. Même si pour la plu

imprenable sur le port crabier. J'affectionnais l'ambiance de ce port du bout du monde. Les cris des goélands à l'arrivée des chalutiers, le bruit des caseyeurs jetant leurs caisses remplies de tourteaux sur la jetée. Par journée de grand vent, l'odeur de l'iode montait parfois jusqu'à la fenêtre de

es clientes à conseiller. Rien ne me prédestinait à quitter ce lieu plein de simplicité et d'authentic

*

eux, c'est lui qui m'aimait le plus. Il ne m'a jamais posé de question sur mon passé acceptant tout de moi. Je finirai sûrement ma vie avec lui sur cet archipel du bout du monde où l'air est si pur. Il connaît tout de l'histoire de ces îles, de cet explorateur du 15èmesiècle, Jean Cabot, un Italien au service du roi britannique Henri VII, qui, en plongeant un panier à la mer en remonta plein de morues. La ruée vers l'or commença vers Grands Bancs et Terre-Neuve. J'a

un voile de soie dans le vent marin. Je respire cet air frais, salé, venu du large. Tout est calme et reposé. Cet infini me procure l'espace d'un instant, une bouffée de bonheur éternel. C'est Yann qui m'a fait découvrir cette beauté. Il me dit souvent que nous sommes des privilégiés, car nous vi

après les vomissements d'usage par-dessus bord, qui le firent rire, les vagues s'étaient enfin décidées à se reposer. Quelques goélands s'étaient même posés sur le bastingage pour voir s'il ne restait pas quelques cadavres de poisson à chaparder. Yann a pu enclenche

n'est capable d'effacer. Un petit bout de toi est mort avec cet homme qui t'a laissé partir sur cet archipel si loi

s-tu ? Comment sais-tu que je suis sen

s seuls et hagards assis sur des bancs leur jettent. Des chiens affublés de manteaux ridicules, tenus en laisse et ressemblant étrangement à leur maître. Tous ces gens dans le métro, marchant tous dans le même sens, programmés comme des robots, ont fini par me donner le tournis. C'est quoi la raison de leur vie ? Alors je suis descendu sur la Côte d'Azur, à Nice en pensant qu'au soleil le bonheur serait au rendez-vous. Et je n'y ai pas trouvé mieux. Je n'y ai rencontré que l'illusion du paraître. J'y ai croisé des belles voitures plus brillantes les unes que les autres, des yachts à celui qui aura le plus gros, des femmes accros à la chirurgie esthétique, déguisées en vison et affublées de sacs dorés. Sur la Promenade des Anglais, des hommes tuant le temps en reluquant les jeunes filles en maillot de bain qui, elles-mêmes, sont mal dans leur peau à cause de toute cette publicité de la maigreur infligée par les médias. Il n'y a jamais autant de dépression que dans ces grandes villes. Ils ont oublié d'où nous venons. Nous sommes à la base des chasseurs-c

pêcheur pouvait-il connaître la réponse au sens de ma vie ? Yann est un altruiste et un désintéressé, rempli de compassion. Pendant de

Il est temps de ren

t que mon visage ne

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