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Le Royaume de Séraphin

Chapitre 4 Chapitre 3

Nombre de mots : 3165    |    Mis à jour : 20/11/2021

ionnalisme et son côté proche des gens. Il était marié à une jolie jeune femme, à la silhouette élancée qui répondait au doux prénom de Camille. Celle-ci était dentiste au se

rminer cet éloge du bonheur, Boris venait d'être élu bourgmestre* de sa commune, à Ebly dans les Ardenne

re : maire

ou le château d'Herbeumont. Mais le petit coin de paradis de Boris, l'endroit où il aimait se ressourcer, c'était à Florenville, à une trentaine de kilomètres d'Ebly. Le point de vue du Rocher du Chat, situé dans la forêt des Epioux, offrait une vue panoramique époustouflante sur la magnifique vallée de la Semois. C'était d'ailleurs pour cette raison qu'il avait choisi d'implanter sa future maison à Florenville. Comme de nombreux autres traileurs, Boris aimait s'y a

it plus durer. Un grain de sable allait enrayer l'engrenage de cette parfaite

, comme chaque mercredi, il devait retrouver son architecte pour faire le point sur l'évolution du chantier de construction de sa maison de Florenville. Pour terminer la journée, il devrait présider une réunion de c

l'assomption, il avait réservé dès le lendemain, un séjour sur la côte belge avec son épouse et son fils. Ce petit break allait leur faire du bien à tous les trois. Au programme : de la course à pied bien entendu mais aussi de la détente à la plage et en priorité, du temps pour profiter de sa petite famil

t même plus le brouhaha autour de lui. Sans même prendre le temps de s'excuser, il sortit en trombe de la salle de conseil pour rejoindre le parking où il avait laissé sa voiture ce matin-là. Ce parking n'était guère ombragé et il imaginait déjà la chaleur étouffante qu'il devait faire à l'intérieur de l'habitacle. Cette pensée lui provoqua la nausée. Dans

mon

éclenchée par la lecture du SMS de Camille, la vue du petit corps inerte dans le siège auto, le visage rougi, bouffi par les pleur

et son regard était figé dans le vide. Il s'approcha d'elle mais le regard haineux qu'elle lui lança le figea sur place. Elle sortit de la voiture et, t

ça nous mène ? Je savais que tu en faisais trop... que c'était surhumai

son petit bébé... Plus jamais, elle ne pourrait lui dire qu'elle l'aim

é, au moins une dernière fois. Elle était insatiable. Elle avait beau le renifler à pleins poumons, son odeur si pa

e une nouvelle fois, comme si la réponse

tterré, anéanti. Oui, comment avait-il pu oublie

de sable allait à jamais perturber le cours de

voir mis en garde. Elle savait qu'il en faisait trop. Pourquoi avait-il accepté la place de bourgmestre ? Quand il s'était présenté aux élections, il ne pensait même pas être élu. Il avait juste accepté de co

ans l'appartement où ils avaient vécu tous les trois, le vide laissé par Lucas était si bruyant que c'en était insupportable. Chaque objet du quotidien, chaque pièce lui rappelait qu'il ne l'entendrait plus jamais rire, qu'il ne pourrait plus jamais le pr

oris se réveillait en sueur avec cette impression de suffoquer, de manquer d'air. Quand il ne dormait pas, ce n'était guère plus réjouissant : son cerveau repassait en boucle les dernières heures de la vie de Lucas. Il imaginait ce que le petit garçon avait enduré. Il imaginait son calvaire, minute après minute, heure après heure. Il avait dû commencer par pleurer doucement puis de plus en plus fort quand la chaleur était devenue insupportable. Il imaginait sa souffrance, son angoisse d'être tout seul, de ne pouvoir sortir, piégé

s et les derniers qui portaient sur lui un regard rempli de pitié. Il ne le supportait plus. Son mandat de bourgmestre était presque terminé. Il ne se représenterait

n emportant avec lui toute sa vie d'avant. Il courait ainsi tous les jours, par tous les temps. C'en était devenu une obsession, presque une drogue. Quand il courait, il se sentait plus léger, soulagé quelque peu du poids de la culpabilité. Quand il courait, rien ne lui rappelait Lucas. Il retrouvait un

raileur sensiblement du même âge que lui, Samuel. Un jour, ils étaient arri

t la c

ient besoin de se confier l'un à l'autre. Samuel avait eu un accident de voiture trois ans plus tôt. Il avait glissé sur une route sinueuse verglacée et était tombé en contrebas d'un talus d'une dizaine de mètres. La voiture avait fait plusieurs tonneaux et bien que Samuel s'en soit miraculeusement sorti avec quelques contusi

uste d'être créée par des amis à lui afin de récolter de l'argent pour subvenir aux besoins de son fils. Son état nécessitait du matériel assez onéreux. Ils espéraient également pouvoir financ

cette course aurait lieu le 14 août et il espérait bien que Boris y participerait même si c'était loin d'être gagné. Cela ferait exact

temps libre et il était heureux de le consacrer à cet enfant. Ce gamin était devenu sa raison de vivre. Il l'emmenait souve

t-il lancé un jour qu'ils se

là son esprit de compétit

er du Chat ? avait-il demandé

ets ! lui ava

à la course en montagne. Boris en avait repéré une dans un magasin spécialisé et comme Benjamin pesai

rien de son ancienne vie. Il n'avait d'ailleurs pas revu Camille depuis son déménagement. Comme pour tourner la page définitivement, il avait commencé à é

tembre prochain. En parallèle, il promenait Benjamin en joélette car il avait fini par accepter de part

ceux avec Samuel. Ses jambes commençaient à perdre en efficacité. Il décida donc de lever le

t secrète l'existence. Quand il serait édité, il offrirait son pr

rosse. Ce ne fût pas facile car ses jambes n'étaient plus en très grande forme, ni ses bras d'

présente le Rocher du Ch

, mais heureux d'avoir tenu bon, d'être allé au bout. L'émotion aussi d'avoir réalisé le rêve de Benjamin, d'avoir fait briller des étoiles dans ses yeux. Il avait aussi une autre raison d'être ému mais celle-là, il ne pouvait pas en parler à Samuel. Pas

était très fatigué. Il alla saluer son ami ju

Je sais ce que ce jour repr

contrairement aux autres semaines, il ne le trouverait pas dans la maison. A sa place, sur son lit, Samuel ne verrait que le livre

les allaient se rétracter jusqu'à ce qu'il ne sache même plus respirer. C'était d'ailleurs pour cette raison qu'il était si fatigué depuis plusieurs semaines et que ses jambes étaient aussi faibles. Il allait mourir dans d'atroces souffrances en se voyant diminué de jour e

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